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12/12/2019

"PROFESSION ROMANCIER", le nouvel essai de Murakami...

… sa première page (mal) photographiée :

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26/11/2019

Luc Dietrich

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Livres à lire : LE BONHEUR DES TRISTES, par Luc Dietrich. Un livre neuf, vibrant, original et tendre.

Livres à ne pas lire : LE BONHEUR DES TRISTES, par Luc Dietrich. Un livre faux, morbide et exagéré. 


Le Canard Enchaîné du 23 octobre 1935

 

23/07/2019

"L'Homme que fut Blaise Cendrars"

(...) Le Mercure de France, revue alors célèbre, aujourd'hui enterrée, et qui devait considérer qu'elle faisait beaucoup d'honneur aux poètes en publiant leurs œuvres, car lorsque Blaise s'est présenté à la caisse pour toucher sa pige, on l'informa sans commentaires que Le Mercure ne payait pas les poésies. A quoi la victime, qui courait après un sou de cuivre, s'est exclamée sans ambages :
- Merde ! mettez-les en prose et donnez-moi cent sous !

"L'Homme que fut Blaise Cendrars", A.t'Serstevens. Ed. arléa.

 

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(…)

Nous avions bien autre chose à faire que nous mêler au monde des lettres; il occupait fort peu de place dans nos entretiens. Un vrai marin ne s'attarde pas volontiers à parler de la mer, mais des terres où elle l'a mené. 

05/07/2019

Chany # 3

alain chany,vessies et lanternes,éditions de l'olivier

Bien sûr qu’on les choisit, ces ancêtres. J’en ai d’extravagants. L’un d’eux commença, vers les seize ans, de désarticuler toutes les brebis qu’il gardait, afin qu’elles n’aillent pas brouter l’herbe du voisin, le temps d’aller voir les bergères, qui loua par la suite un wagon du P.L.M. pour y abriter ses maîtresses, qui poussa la supercherie jusqu’à faire croire à toute une petite ville de Limagne qu’il faisait pousser des bananes dans son jardin, qui, rebouteux, sourcier et un peu sorcier, refusa sa vie durant d’adresser la parole à un homme de l’art, et finit, sur les marches d’un café, un beau mensonge aux lèvres. Ces ancêtres, je les garde pour les jours de fête. Leur fréquentation est dangereuse et n’est pas philosophique, si l’on entend par philosophie la recherche de la vérité. Mais elle me plaît. Même au cimetière, ce ne sont pas des gens qui vous laissent tomber. 

 

Alain Chany, « Vessies et lanternes »,
éd. de L’Olivier (collection « Replay »)

 

26/06/2019

"Nu dans le jardin d'Eden"

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Bien avant que Jester eût jamais vu Garden Hills, il savait tout de la perfection. Si vous êtes parfait, vous êtes supposé gagner. Tout le monde sait ça. Le parfait combattant gagne le match de boxe. Le parfait travailleur devient président. C’est une loi de la nature, comme la gravité. Les cerfs-volants volent les jours de vent. Les enfants qui boivent du lait ont les os costauds. C’est pour ça que les hommes se lèvent le matin. C’est pour ça que les nations se font la guerre. Et c’était pour ça que Jester s’était trouvé sur ce cheval, tôt le matin, au haras Ponce de Leon à Ocala, Floride. Il souriait encore quand Roman Lover avait percuté en plein galop le mur de ciment à 50 kilomètres à l’heure.

C’était clairement une violation perverse de l’ordre naturel des choses. C’était une rivière coulant vers le haut de la colline. C’était le feu qui ne brûle pas et la glace qui ne gèle pas. C’était arrivé si vite qu’il n’avait même pas eu le temps d’avoir peur. Il avait rencontré le mur sans se protéger : il attendait un baiser et s’était pris une brique dans la gueule.

 

« Nu dans le jardin d’Éden » de Harry Crews (1969), trad. quarante-cinq ans plus tard par Patrick Raynal

 

15/06/2019

Please, call me David Selig

- Tu es un petit garçon intelligent, lui dit le psychiatre. Je ne crains pas de tout gâcher en te le disant, parce que tu le sais déjà. Que voudrais-tu faire quand tu seras grand ?

- Rien.

- Rien ?

- Je veux seulement jouer et lire beaucoup de livres et nager.

- Mais comment gagneras-tu ta vie ?

- Je prendrai de l’argent aux gens quand j’en aurai besoin.

- J’espère que tu me diras ton secret quand tu en auras trouvé le moyen, fit le Dr.Hittner.

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20/05/2019

Chany (bis)

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Nous avons compris leur valse macabre. Nous danserons ailleurs. Nous avons la patience enflammée qui nous garde de l’aigreur comme de l’assujettissement. (…) Et, dès lors, nous ne marchons plus seuls : des appels nous escortent. Nous fuyons la fuite et cela ne va pas tout seul : nous sommes en éveil permanent, malgré ce qui peut paraître. Nous ne chanterons pas la romance qui calme, ni le système engourdissant. Nous essaierons de faire des feux de joie, malgré tout : nous aurons donc beaucoup d’ennemis. Les phraseurs nous emmerderont, à n’en point douter. Si ce n’est que cela, nous aurons le plaisir de rire à perdre le souffle. Un enfant jouant au bilboquet nous sauvera toujours de la déroute. 

Alain Chany, « Vessies et lanternes », éd. de L’Olivier (collection « Replay »)

 

27/04/2019

"Vessies et lanternes"

Mon métier consiste à se méfier des mots. En dépit des apparences, il s’agit là d’un travail de force qui mérite d’être récompensé. L’Etat m’autorise un litre de vin par jour, ce qui me semble peu, vu l’ampleur de ma tâche (…)
Marie-Jeanne s’inquiète de mon silence qui, pense-t-elle, veut en dire long. Elle attend de moi des phrases que je ne saurais prononcer. C’est qu’elle m’a pris pour mes poèmes.

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03/04/2019

Réédition (plus que) bienvenue

jérôme leroy,le cimetière des plaisirs,la table ronde,éditions la t

- "Le cimetière des plaisirs" de Jérôme Leroy, c'est un peu comme "Simetierre" de Stephen King ?
- Pas vraiment, non.
- Et... C'est bien ?
- Oh, OUI !
- Ca fait du bien ? Sa lecture fait du bien ?
- Pas que. Du bien et du mal. Un grand bouquin. On se demande presque comment on a tenu aussi longtemps avant qu'il soit réédité.