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03/05/2016

Lettre de Michaux à Claude Gallimard, 17 janvier 1984

 

" Cher ami,

Je dois - cela va sans dire - vous remercier de votre proposition, qui témoigne hautement de l'attention que vous accordez à mes écrits. L'année dernière déjà dans votre bureau il avait été question de La Pléiade à quoi je vous répondis que cela n'était pas pour moi: en tant que distinction, d'abord, que je préfère éviter, parce qu'elle ferait de moi définitivement un professionnel au lieu de l'amateur que je préfère être et demeurer.

La raison majeure est qu'il s'agit dans les volumes de cette prestigieuse collection d'un véritable dossier où l'on se trouve enfermé, une des impressions les plus odieuses que je puisse avoir et contre laquelle j'ai lutté ma vie durant.

Me libérer de quantité de pages d'autrefois, retrancher, réduire au lieu de rassembler, voilà quel serait mon idéal, au lieu de l'étalement de tous mes textes, qui à coup sûr me dégoûterait et à brève échéance me paralyserait.

Je veux me persuader que j'en ai dit suffisamment pour éclairer et justifier ma décision et vous demande de bien vouloir ne plus songer à ce projet.

Agréez, je vous prie, l'expression de mes sentiments de grande considération et d'amitié. "

H. Michaux

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25/02/2016

Scoop !

Prix René Leynaud 2016

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19:37 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0)

30/12/2015

"MAISON - poésies domestiques" d'Emanuel Campo

Parce qu'une gueule de bois n'empêche pas de saluer la parution d'un ouvrage archi-recommandable...

 

29/12/2015

"Le dernier loup-garou"

« Un livre magnifique, plein de suspense. Un hurlement d'indignation, brutal et lunatique. Un roman haletant, sexy, sanglant, accouché dans l'horreur pour donner naissance à quelque chose d'entièrement neuf, de fascinant et majestueux. »

Nick Cave

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Finir l'année avec le meilleur "roman de genre" que j'ai lu en 2015 (par quel miracle l'ai-je ouvert, ai-je enjambé son titre niais ?)...

Ridley Scott a acheté les droits de ce livre. il ne risque pas de porter à l'écran le quart de son contenu (terriblement sexuel). Surtout à notre époque où Twilight a remplacé "Entretien avec un vampire". Et Duncan (également auteur de "Moi, Lucifer"), c'est autre chose que du Anne Rice !

Trois parties dans ce roman : "Va où tu veux, meurs où tu dois", "Baisetuemange" et "Le mois le plus cruel".

Malgré un abus des rebondissements vers la fin, un livre bien plus  excitant et profond que ce que nous propose... la littérature blanche de cette dernière rentrée littéraire, par exemple.

J'apprends, en bouclant cette notule, qu'il s'agit du premier tome d'une trilogie. Je reconnais hésiter avant de lire la suite.

 

 

 

23/10/2015

C’est quoi, la Poésie ? C’est ÇA, Ducon ! (# 1 : Guillevic)

 

Avec Drieu la Rochelle en guest-star (ça va encore énerver)...

 

16/10/2015

Howard

« En règle générale, les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages car ils savent qu’ils peuvent se montrer grossiers sans se faire fendre le crâne pour autant. »

Robert E.Howard

 

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« J’ai reçu une longue lettre de Lovecraft. Ce mec en a vraiment dans le cerveau. Il commence par dire que la plupart de mes arguments ont l’air logique et qu’il est sur le point de se ranger à mes opinions – et juste derrière il aligne trois ou quatre pages bien serrées dans lesquelles il réduit pratiquement toutes mes théories à zéro. Je ne lui arrive pas à la cheville… »

Robert E.Howard

 

"Le Guide Howard" de Patrice Louinet

Editions Actu SF, collection Les 3 souhaits

29/09/2015

ECHEC DE LA POLITIQUE DE PROHIBITION

" A plusieurs reprises, le gouvernement de ce pays, animé des meilleures intentions du monde et d'un idéal progressiste, a voulu interdire la mort. Peine perdue. Les gens continuaient de mourir, en cachette, et dans de très mauvaises conditions sanitaires. " 

 

Jean-Jacques Nuel, "Billets d'absence"

 

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25/09/2015

Hyvernaud

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« Je ne me moquerai pas de ce garçon roux, volubile et maladroit qui m’a donné ce matin un cahier bleu en me demandant de jeter un regard sur ça. Ça, c’est une vingtaine de poèmes qu’il a écrits ici. Surtout, que je lui dise sincèrement ce que j’en pense, sans complaisance. Il en a assez des compliments automatiques qu’on lui fait d’habitude (si souvent ?).

Je feuillette le cahier. Honnêtes descriptions de paysages bretons, avec rochers, phares, genêts et ajoncs. Paysanneries sentimentales : le promis et sa promise, la veste neuve et la coiffe du dimanche. Méditations sur la vie, sur la mort. Poèmes d’amour, surtout, avec caresses et tendresses, de l’azur, de la pureté, des cheveux blonds et des mains douces.

C’est pâle, c’est fade, c’est niais. On reconnaît des voix trop connues : celle du vieil Hugo, celle de Verlaine, celle –hélas- d’Albert Samain. Et dans ce pauvre écho, elles paraissent bien misérables.

Mais je ne veux pas me moquer de lui. Bien que cela m’agace de ne trouver que des mièvreries chez cet homme qui a traversé la guerre et la prison. Ces choses-là, quand même, auraient dû le délivrer des romances et des pastiches, tirer de lui autre chose que des chansons d’automne, des complaintes d’amour et des peintures consciencieuses de décors pour cartes postales.

Il faut croire que ces expériences violentes que nous vivons ne servent exactement à rien, puisqu’on peut en sortir inchangé, serein, avec au cœur les mêmes sentiments de tout repos, et aux lèvres la même bonne chanson, la sempiternelle chanson qu’on eût murmurée pendant toute une existence  d’immobilité et de quiétude bourgeoise. »

 

 Georges Hyvernaud, « Carnets d’oflag »

 

02/09/2015

Et, tout de suite, ça a une autre gueule

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