06/12/2016
Abattoir 5
C'est une histoire vraie, plus ou moins. Tout ce qui touche à la guerre, en tout cas, n'est pas loin de la vérité. J'ai réellement connu un gars qu'on a fusillé à Dresde pour avoir pris une théière qui ne lui appartenait pas. Ainsi qu'un autre qui menaçait de faire descendre ses ennemis personnels par des tueurs à la fin des hostilités. Et ainsi de suite...
La formation survole à contre-courant une ville allemande en flammes. Les bombardiers ouvrent leur trappe, déploient un magnétisme miraculeux qui réduit les incendies. les ramasse dans des cylindres d'acier et enfourne ceux-ci dans le ventre des coucous. (...) Quand les bombardiers regagnent leurs bases, les cylindres d'acier sont ôtés des râteliers et réexpédiés aux Etats-Unis où les usines tournant nuit et jour pour les démanteler et séparer les dangereux composants, les réduisant à l'état de minéraux. (...) Puis on envoie ces minéraux à des spécialistes, dans des régions lointaines, il s'agit pour eux de les enfouir, de les dissimuler habilement, afin qu'ils ne puissent jamais plus nuire à personne. (...)
Robert Kennedy, dont la maison de vacances est située à quatorze kilomètres de celle où j'habite toute l'année, a été atteint d'une balle il y a quarante-huit heures. Il est mort hier soir. C'est la vie.
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03/12/2016
Initiales B.B.
Naturellement Mercedes.
Naturellement décapotable.
Naturellement dimanche midi.
Naturellement grand soleil.
Naturellement route de l’océan.
Naturellement lunettes noires.
Naturellement beaucoup plus jeune que lui.
Naturellement blonde.
Naturellement ?
Bernard Bretonnière (si proche d’un Roger Lahu que, d’ailleurs, il cite plusieurs fois dans ce recueil comme l’ami)
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22/11/2016
"Carnet d'un petit revuiste de poche"
Le revuiste se vit revue. Il ne marche pas à l'année, avec une date bien précise d'anniversaire. Il marche au trimestre et au quantième. Il vieillit à chaque livraison et il fait bien son nombre de numéro.
Jacques Morin
Le commander ? Ici
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03/11/2016
Thierry Marignac
Ma vidéo du jeudi.
Pour la compléter, ma critique de "FASCISTE", le premier roman de Marignac.
A signaler : Thierry Marignac est devenu depuis peu le directeur de la collection "Zapoï" chez "La manufacture de livres". Plus de précisions : ICI
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30/10/2016
Drieu Guégan
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17/10/2016
Mishima
Acteur amateur, Mishima a déjà tenu de petits rôles dans ses propres pièces de kabuki. Il lui faut maintenant du neuf, du moderne…. du glamour qui répare son orgueil blessé. Il veut devenir acteur de cinéma. Ne serait-ce que le temps d’un film, pour sortir de son corps, revêtir un masque qu’il aurait choisi, vivre par procuration une tranche de vie un peu folle. Il demande à un éditeur de contacter pour lui les studios Dai-ei. Le président des studios en personne rappelle Mishima pour lui demander ce qu’il aimerait jouer. Réponse immédiate : un rôle de yakuza, qui mourrait à la fin. On lui envoie plusieurs scénarii, dont l’un, assez absurde, met en scène un jockey devenu aveugle décidé à reprendre les courses. Finalement, Mishima se décide pour un film de gangsters (…). Il apprend son texte avec soin : il campe un yakuza tout juste sorti de prison, poursuivi par un gang rival. Il rencontre une femme qu’il maltraite un peu avant de s’en éprendre. Quand elle attend un enfant de lui, il l’expédie à la campagne pour la protéger des menaces qui pèsent sur lui. C’est dans la gare que le gang le retrouve et lui tire dessus.
Le tournage commence le 1er février 1960 et dure six semaines. Le réalisateur (…), figure de la Nouvelle Vague japonaise (…), dirige Mishima sans pitié. Lequel s’en sort plutôt bien ; le film, de série B, se laisse regarder avec plaisir. Avec toutefois certains signes qui trahissent l’amateurisme de son acteur principal : Mishima prend des poses exagérées de voyou, il empoigne son verre de whisky comme une crosse de révolver, donne des claques plutôt que des caresses à sa maîtresse. Il est bien incapable de jouer les amoureux et passe la plus grande partie du film assis ou allongé, les mains derrière la tête, pour que l’on ne remarque pas sa petite taille ; il s’est d’ailleurs assuré avant le tournage que toutes les actrices seront plus petites que lui. Mais il est ravi de brandir un pistolet, de porter un blouson de cuir à même la peau et de mourir assassiné.
(…) Qui croirait, en voyant ce voyou aux gestes brusques, aux cheveux ras, qu’il s’agit du plus célèbre écrivain japonais de son époque ?
Jennifer Lesieur
05:05 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jennifer lesieur, mishima
19/09/2016
Cossery
Il n'y a rien de plus immoral que de voler sans risques. Le risque, c'est ce qui nous différencie des banquiers et de leurs émules qui pratiquent le vol légalisé sous le patronage du gouvernement. Je ne t'ai pas inculqué mon art pour que tu deviennes un voleur de cinéma dont la seule préoccupation est de ne pas déplaire à son public.
Albert Cossery
06:38 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : albert cossery, cossery, les couleurs de l'infamie
04/09/2016
"76 CLOCHARDS CELESTES ou presque"
Ma notule vidéo sur l'herbier littéraire de Thomas Vinau :
14:42 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas vinau, eric poindron, 76 clochards célestes ou presque
25/08/2016
Frédéric Berthet
10:17 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frédéric berthet