29/06/2015
ERRI DE LUCA
" Hier, j'ai vu un des mes livres entre les mains d'une femme. Elle était assise dans le métro, ses doigts serraient les pages pour les immobiliser et les tournaient délicatement. J'ai compris hier que les livres ont un sort meilleur que ceux qui les écrivent. Gardés dans les bras, emportés en voyage, peut-être sur une île du Sud ou sous une tente en montagne, fixés avec intensité par deux yeux qui feraient aussitôt baisser les miens. Oui, les livres prennent du bon temps, bien plus que ceux qui les écrivent.
... Les mots que j'ai écrits ne sont plus à moi, ils sont devenus les siens. Elles les a voulus, en pêchant justement ceux-là dans le grand bazar des livres. Elle les a payés avec de l'argent prélevé sur d'autres dépenses, en se passant d'une bouteille de vin, d'une séance de cinéma, d'un concert. Ils ont pour elle une valeur ajoutée, celle de remplacer des choses plus agréables qu'un livre. Et maintenant, là sur ses genoux, feuilletés par une légère caresse, ses cheveux retombant dessus. Les pages ainsi prises et tenues sont les siennes, beaucoup plus qu'elles n'ont été les miennes."
(Le sort de l'écrivain, traduction Danièle Valin, Libération 13/14 janvier 2006)
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27/06/2015
J'ignore...
... quelles substances Thomas Vinau & Grégoire Damon absorbent quotidiennement (Carambars bleus ? Chamallows pimentés ?)...
... mais je veux les mêmes !
21:56 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas vinau, grégoire damon
24/06/2015
LA PEAU DU CUL
Les coups de pied au cul
font mal à l’âme
la peau du cul est sensible
et douce comme une pâquerette
Il vaudrait mieux qu’une main
caressât le bas des reins
la marmite et le lait
en seraient enchantés
L’amour des casseroles
a des pores de prédilection
Et les petits pois
en rêvent la nuit
Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes
15:57 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alfonso jimenez, éditions gros textes
18/05/2015
Perros # 2
« On disait autrefois que pour
écrire de façon valable
il fallait être parisien
sinon c’était foutu d’avance
nous n’étions pas dans le vrai bain
de la poétique jouvence
Je n’ai pas été peu surpris
quand par la suite j’ai appris
que l’homme en question qui disait
à Paris seul trouver remède
à ses maux intellectuels
se retirait en Italie
pour finir ses romans »
George Perros, « Une vie ordinaire »
14:40 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros, georges perros
13/05/2015
Oui à l'autodafé !
06:27 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autodafé, elias canetti
07/05/2015
Option Valparaiso
… et personne ne saura
Que je suis là-bas
Absolument personne
Car personne n’y pense
Car personne n’y passe
Sauf dans les chansons.
00:05 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, sauf dans les chansons, éditions la table ronde
29/04/2015
Pour Katia Bouchoueva
10:41 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : katia bouchoueva, georges perros, color gang, yves olry, une vie ordinaire, tes oursons sont heureux
25/04/2015
Thomas Vinau est une patate
« Vos mensonges
me dissimulent
recouvrent ma peau
comme des bandages
La grande bousille
de votre histoire
me fait bien rire
Coupez-lui la tête
à votre histoire ! »
T.Vinau
« P(H)OMMES DE TERRE », de René Lovy / Thomas Vinau
Editions « la Boucherie littéraire »
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08/03/2015
« Vois un film, sois un film. »
« La lumière est mon obsession. Je la ressens comme une source fondamentale de puissance, comme une sorte de charbon cosmique. Elle fait pousser des choses ; elle fait mourir des choses. Elle peut se transformer en n’importe quoi – une plante, une idée. Les films sont faits de lumière. Pensez simplement au pouvoir qu’a la lumière de se transformer en tout ce que nous sommes et en tout ce que nous pouvons imaginer. »
Denis Hopper
00:05 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : denis hopper, born to be wild, tom folsom