UA-136760349-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/06/2008

"LA CHAIR"

Une publication très importante, la dernière bombe littéraire du sieur Rivron.

J'en ai signé l'une des deux préfaces. Rien à y rajouter :

lachair-138x283.jpg
  LE TEXTE DE LA CHAIR

« La chair » est un livre que l’on aime et que l’on craint. Que j’ai aimé et craint. À sa lecture. Avant sa lecture, même. Serge Rivron, je connaissais. Déjà lu. Donc, l’envie quand il m’a envoyé son texte par Internet. L’envie, mais le retard (tiens, tiens…). J’ai tardé à lire « La chair ». Rivron me l’a envoyé en novembre 2007. On venait de me confier la charge d’une collection pour les éditions « À plus d’un titre » (Serge l’ignorait). J’ai tardé à lire son manuscrit, sachant qu’il n’était pas question d’y jeter un coup d’œil discret, que je ne sortirais pas indemne de sa découverte. Jean-Pierre Huguet, lui, a réagi au quart de tour. « Les sœurs océanes » UN, « À plus d’un titre » ZERO. Ou comment j’ai raté mon premier texte important.

 

Je l’ai déjà dit, je connaissais Rivron. Il est un kyosakuman de l’écriture. À l’instar d’un maître zen, il sait manier le bâton et viser juste. À chacune de ses frappes, une coulée de force traverse son lecteur, balayant toutes traces de mièvreries chez celui-ci.

 

Retour à « La chair ». On pourra convoquer les figures de Calaferte et de Bloy. On pourra parler d’un roman « pornographique » et « catholique ». On pourra. Ce ne sera jamais qu’une tentative pour désamorcer la charge du roman. Une façon de prolonger cette préface. Un moyen de retarder l’instant décisif pour toi, lecteur. Pour toi qui te tiens sur le seuil. N’attends rien de la lecture de ce roman. Attends-en tout. MAINTENANT.

Frédérick Houdaer

 

Pour commander cet ouvrage: http://www.editionhuguet.com serge rivron

Un entretien avec Serge Rivron, dans la zone de Juan Asensio.

 

31/05/2008

L'INDIC n°1

2127278160.jpg

Une revue belle, intelligente... ambitieuse et pas prétentieuse! Chapeau à Caroline, Emeric, Clément et les autres...

Vous pouvez commander le premier numéro en mettant un chèque de 4 Euros (deviendront jamais riches ceux qui s'occupent de cette revue, finiront pas rédac' chef du Figaro Magazine comme moi) à l’ordre de Fondu Au Noir, dans une enveloppe à destination du 27 rue Anatole Le Braz - 44000 NANTES. Contact : fan@nantes.fr

29/03/2008

actualité

739166635.jpg376111688.JPG
566215309.jpg
920735959.JPG
1958675444.jpg
895039132.JPG
1766435716.JPG

15/01/2008

lecture samedi prochain

a5a4801c234710231f51843df0f649b3.jpg

07/10/2007

"PARENTHESES" de Pascal Garnier

Au commencement, il y a la fin de la guerre. « Été 44. (…) On pourrait croire qu’il ne s’est rien passé ». Les drapeaux « ne sont plus bleu, blanc, rouge mais plutôt mauve, beige et rose fané ». Tout l’art de Pascal Garnier est déjà là, qui dépasse de loin le sens du détail. Des hommes « avec leur fusil de chasse encore plein de paille et leur brassard FFI de la dernière heure » tondent un trio d’amies. Des femmes que Garnier fait se perdre de vue puis se retrouver quarante ans plus tard grâce ou à cause de quelques contretemps. Pas n’importe où : sur l’épicentre de leur humiliation, une bourgade du bord de Cher.

Pour Garnier, aujourd’hui se conjugue au passé simple, et les souvenirs de guerre qui ponctuent le récit au présent. Ce choix n’a rien de gratuit. Une fois ouverte sa « Parenthèse », il sait qu’il lui faudra bien la refermer, et il n’ignore pas que le réalisme de son récit se renforce à chaque coïncidence troublante (par exemple, tous les allemands croisés dans le roman, même à 40 ans de distance, s’appellent Manfred). Héritier de Maupassant et de Simenon, Garnier sait aussi bien croquer certains ruraux dans toute leur cruauté, que camper des personnages féminins riches d’une force proportionnelle à leurs meurtrissures.
« Trois vieilles chouettes sur une branche pourrie. (…) Au fond, toutes ces années passées n’avaient fait qu’une grande boucle pour les ramener à ces trois gamines qui formaient une espèce de bande dans la cour de la récréation. Sûr qu’on devient ce qu’on a été. »
Et quand les animaux se mettent à parler à un personnage qui s’enlise (au sens propre du terme), comment ne pas songer à l’univers sombre et bucolique de « La nuit du chasseur », où la faune la plus glauque offre une sorte de réconfort après que l’humanité ait démontré toute sa saloperie.

Une dernière précision, et d’importance. Le roman se conclut sur la phrase : « Je suis heureux ». Est-ce bon signe ? se demanderont les afficionados de Garnier.

F.H.

Parenthèse
De Pascal Garnier
Editions Plon
184p., 16 euros
ISBN 2 259 19978 X

01/09/2007

RENTREE...

… et sortie d’un été compliqué (les initiés comprendront).

Sur le feu, plein de choses dont un roman en cours de rédaction (toujours), et deux commandes de textes :

L’un avec la Compagnie In Time pour le Musée d’Art Contemporain de Saint-Étienne

L’autre, écrit à quatre mains avec Fanny Britt, pour le colloque « Hommes et femmes : la révolution inachevée » dans le cadre des 20ème entretiens du Centre Jacques Cartier (rencontres franco-québécoises).

 

Dans ma pile de lectures en cours, la biographie de Topor récemment sortie. Je savais que sa famille avait failli être déportée, j’ignorais qu’il avait échappé de justesse à une rafle À LYON MÊME.

J’ignorais également que c’était Jacques Sternberg qui lui avait donné sa chance, un peu plus tard (Sternberg que j’ai lu cet été sur la plage grâce au « Cœur froid » que Eric m’a envoyé).

A signaler: Frantz Vaillant, l'auteur de "Topor ou le rire étranglé", a développé un blog autour du grand Roland. Travail exemplaire.

02/08/2007

le livre de cet été

Dans ma pile, il y a cette "nouveauté" (date de parution: début juillet 07):

8d2bf3a981e6ba4f9acdfd21c2f73290.jpg

... la correspondance inédite de Dominique de Roux, le vade mecum idéal pour résister au régime "plage + T.F.1+...".

Ici, on parle des 50 premières pages de ce recueil.

Je ne suis pas le seul à être bouleversé par cette publication. 

 

06:25 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de Roux, Barré, J.L.K

29/07/2007

Philémon Le Guyader

... ça s'intitule "Novembre à Prague", je déteste le mois de novembre et me f... de Prague, mais j'ai trouvé ce recueil de poésie formidable (bien que pas terrible la maquette du livre). Merci à Renaud de m'avoir envoyé ce cadeau !

63520f5e91512bb19d18a9999a5afba4.jpg

06:45 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Le Guyader, Marhic

26/07/2007

LA BELLE PROVINCE ?

8c711010d83e008bae2bf2c57566d6c6.jpg

"L’Enfer des anges"

de Chantal Pelletier

Chantal Pelletier n’a pas écrit un « polar de plus ». Le lecteur averti sait que chaque nouveau livre de la dame est un rendez-vous avec une écriture magnifique, râpeuse, sensible. D’une grande lisibilité mais sans concession.

Le fil rouge (sanglant) de son histoire nous emmène en Amérique du Nord. Une fille marche sur les traces d’un père qu’elle n’a pas connu, un auteur sans doute assassiné par les Hells Angels. « Papa pas joyeux luron, plus triste sire que Roi-Soleil, ne parlait apparemment pas d’un Québec à sirop d’érable, comédies musicales et chanteurs sympas. Il préférait le fond bien brûlé de la marmite ». Pelletier, elle aussi, préfère le fond brûlé de la marmite, qu’elle ne craint pas de rayer avec un style d’une rare nervosité (Dantec-le-Montréalais rappelle justement que le mot « style » vient de « stylet », synonyme de poignard).

Quand Pelletier explore une réserve dans la banlieue montréalaise, ses mots font mouche. Trois lignes sur les suicides d’enfants chez les Amérindiens, « génocide patient », et tout est dit. « L’industrie du cancer du poumon, héritière des fumigations sacrées, reversait quelques droits de succession aux Indiens. (…) Des miettes de morale dans les plis de l’Histoire. » Portrait magnifique d’une indienne forte, et pas forcément sympathique. La prose de Pelletier, garantie 0% de manichéisme.

« Maudite » histoire que celle de ce pays. Le Québec « existe pour expliquer aux extraterrestres ce qu’est un balancier. Encore ébranlé par une révolution trop récente, il oscille, français-anglais, paysan-moderne, Moyen Âge-nouvel âge, Europe-Amérique, trop froid-trop chaud, très grand-très petit ».

L’héroïne de ce roman, « infomane et nymphomane », ne pourra faire l’impasse sur le puissant voisin , cet « empire américain périssant par le sucre comme les Romains par le plomb ».

Il y a 2 ans, Chantal Pelletier bénéficiait d’une résidence d’auteur à Montréal grâce à l’Arald. Elle était l’auteur idéal pour explorer le Québec, pour nous donner à voir « ses noirceurs et la force de ses femmes ».

F.H

L’Enfer des anges

de Chantal Pelletier

Editions Fayard (Noir)

266p., 17 euros

ISBN 2 213 62445 3