UA-136760349-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/11/2025

L'ami Tilman

 

12/11/2025

Vous avez un courrier...

images.jpg

Je suis en train de peaufiner ma nouvelle newsletter (la quatrième en un an).
Si vous n'avez pas reçu les précédentes dans votre boite mail et souhaitez lire la dernière en date, envoyez-moi votre adresse électronique à frederick.houdaer@laposte.net
Bonne journée ! 

 

10/11/2025

Remise à niveau (english) #196

561861793_25326921610234537_6858322016066162160_n.jpg

 

09/11/2025

Judith Wiart (un parcours d'autrice)

Malgré une nuit courte qui se lit sur ma tronche (j'ai fini d'animer un atelier d'écriture la veille à plus de 22 h), j'ai trouvé l'énergie (mais où ?) d'enregistrer une petite vidéo sur le parcours de cette autrice.
N'hésitez pas à partager la vidéo.
Making-of : pour les besoins du tournage, mon téléphone a été (délicatement) posé sur un présentoir à livre lui-même perché sur l'arbre à chat de mon bureau... pendant le filmage, mon chat menaçait de défoncer la porte.
A bientôt pour de nouveaux conseils techniques sur mon blog !
 

07/11/2025

"De quoi se compose une mauvaise réputation"

RO70001806.jpg

Il arriva que Gilliatt fut surpris saignant du nez. Ceci parut grave. Un patron de barque, fort voyageur, qui avait presque fait le tour du monde, affirma que chez les Tungouses tous les sorciers saignent du nez. Quand on voit un homme saigner du nez, on sait à quoi s'en tenir. Toutefois les gens raisonnables firent remarquer que ce qui caractérise les sorciers en Tungousie peut ne point les caractériser au même degré à Guernesey.
Au Hamel, il y avait des vieilles femmes qui disaient être sûres d'avoir entendu, un matin, des hirondelles appeler Gilliatt.
Ajoutez qu'il n'était pas bon.
Un jour un pauvre homme battait un âne. L'âne n'avançait pas. Le pauvre homme lui donne quelques coups de sabots dans le ventre, et l'âne tomba. Gilliatt accourut pour relever l'âne, l'âne était mort. Gilliatt souffleta le pauvre homme.
Un autre jour, voyant un garçon descendre d'un arbre avec une couvée de petits épluque-pommiers, nouveau-nés, presque sans plumes et tout nus, Gilliatt prit cette couvée à ce garçon et poussa la méchanceté jusqu'à la reporter dans l'arbre.
Des passants lui en firent des reproches, il se borna à montrer le père et la mère épluque-pommiers qui criaient au-dessus de l'arbre et qui revenaient à leur couvée. Il avait un faible pour les oiseaux. C'est un signe auquel on reconnaît généralement les magiciens.
Les enfants ont pour joie de dénicher les nids de goélands dans les falaises. Ils en rapportent des quantités d'oeufs bleus, jaunes et verts avec lesquels on fait des rosaces sur les devantures des cheminées. Comme les falaises sont à pic, quelquefois le pied leur glisse, ils tombent et se tuent. Rien n'est joli comme les paravents décorés d'oeufs d'oiseaux de mer. Gilliatt ne savait qu'inventer pour faire le mal. Il grimpait, au péril de sa propre vie, dans les escarpements des roches marines, et y accrochait des bottes de foin avec de vieux chapeaux et toutes sortes d'épouvantails, afin d'empêcher les oiseaux d'y nicher, et, par conséquent, les enfants d'y aller.
C'est pourquoi Gilliatt était à peu près haï dans le pays. On le serait à moins.
 
Victor Hugo, LES TRAVAILLEURS DE LA MER, Livre Premier : De quoi se compose une mauvaise réputation

04/11/2025

Parution à venir

images.png

Il y a trois ans, paraissait DURES COMME LE BOIS, un recueil de nouvelles écrit à quatre mains avec Judith Wiart.
Nous avons récidivé. Mais du côté du roman, cette fois.
La semaine dernière, nous sommes allés à Paris pour signer chez un éditeur. Assez courageux pour accepter un texte aussi clivant que le nôtre.
Parution du roman en 2026.
A suivre...
 

27/10/2025

"L'aventure..."

410EBX0GptL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg

J'écoutais, à moitié ravi, cette discussion qui m'ennuyait. Depuis que le chirurgien de marine fréquentait assidûment notre toit, l'aventure me harcelait comme une fille coquette un jeune niais de belle figure. Je reconstruisais notre hôte dans sa vie passée. Je l'imaginais à bord des grands vaisseaux célèbres et j'entendais sa voix, qui me dominait, prodiguer les encouragements d'usage aux matelots blessés. J'essayais toujours, quelques fois vainement, de le ramener vers ce passé haut en couleur. Il donnait parfois dans mon piège et s'émerveillait des images qu'il déroulait au coin du feu. Mais il concluait toujours comme mon père que l'aventure était une duperie, plus exactement une rêverie particulière, et que les professions qui paraissaient les mieux faites pour la retenir étaient les premières à la réduire à néant.
"L'aventure, disait-il, c'est un divertissement spirituel pour des commis de bureau ou des adolescents trop choyés par leurs parents."

22/10/2025

Le 22 octobre...

csm_GKG-Henri_Michaux-Portrait_c198dc6ef4.jpg

Le 22 octobre 1984, Henri Michaux était incinéré au Père Lachaise. Du monde à la cérémonie (ce n'était pas l'enterrement de L-F.Céline), des amis, des peintres, des éditeurs... mais AUCUN ECRIVAIN présent sur les lieux (excepté son ami Cioran avec lequel il avait tant ri !).

 

17/10/2025

"Ton stylo..."

stylo-bille-bic-4-couleurs-retractable-medium-040mm.jpg

- Ton stylo n'est pas trop gros pour écrire de la poésie ?
- "Gros" ?
- Ton 4 Couleurs, entre tes doigts, là...
- J'ai l'habitude de m'en servir.
- Tu as "l'habitude" d'écrire de la poésie ?
- C'est quelque chose... une sorte de rendez-vous régulier, disons.
- Avec qui ?
- Ca, je ne peux pas le prévoir. Ca toque à la porte, je l'ouvre en tirant, je vois ce qui vient à moi... J'ai lu un vieux roman de S-F dernièrement. L'histoire d'un gars dont la maison faisait office de... porte interstellaire. Comme un sas, une gare entre deux mondes. Bref, des E.T. multiples et variés débarquaient chez lui, ne faisaient que passer... Le gars ne pouvait jamais prévoir si c'était un martien ou une vénusienne - voire une bestiole d'une provenance plus lointaine encore - qui allait fouler son tapis.
- C'est censé me renseigner sur ta poésie, cette comparaison ?
- O.K. Tu préfères que je te parle d'indicible ?
- Oui. Et que tu changes de stylo.