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19/12/2023

Remise à niveau (english) #181

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18/12/2023

Communication d'importance

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16/12/2023

Mon prochain livre publié ?

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Un recueil.
Poésie.
Et cette fois, j’ai laissé l’humour de côté.
Rendez-vous début 2024.
 

15/12/2023

Etre aveugle

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Pendant cinq minutes, je sus ce qu’est d’être aveugle : c’est quand on téléphone d’une province lointaine à cette femme que l’on aime, et qu’on lui demande la couleur du jour et celle de sa robe, comme si le prix de l’existence en dépendait. Si elle se tait, le monde, soudain, n’existe plus. 

L’Humeur vagabonde, Antoine Blondin

 

14/12/2023

Remise à niveau (english) #180

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13/12/2023

Tirage et cie

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La vérité, là, tout simplement, la librairie souffre d'une très grave crise de mévente. Allez pas croire un seul zéro de tous ces prétendus tirages à 100 000 ! 40 000 !... et même 400 exemplaires !... attrape-gogos ! Alas !... Alas !... seule la "presse du cœur"... et encore !... se défend pas trop mal... et un peu la "série noire"... et la "blême"... En vérité, on ne vend plus rien... c'est grave ! le Cinéma, la télévision, les articles de ménage, le scooter, l'auto à 2, 4, 6 chevaux, font un tort énorme au livre... tout "vente à tempérament", vous pensez ! et les "week-ends" !... et les Croisières Lololulu !... salut, petits budgets !... voyez dettes !... plus un fifrelin disponible !... alors n'est-ce pas, acheter un livre !...

Céline, Entretiens avec le professeur Y

 

 

09/12/2023

"... le temps d'un éclair osseux de dés..."

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Laisser les mots s’animer, se dénuder et nous montrer par chance, le temps d’un éclair osseux de dés, quelques-unes de nos raisons de vivre et de mourir, telle est la convention du jeu. 
 
Michel Leiris
(Ill : Johannes Molzahn, 1924)
 

07/12/2023

"Né pour l'automne..."

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Né pour l’automne, Dieulefils offrait un visage tombant où l’accent circonflexe dominait avec une rare mélancolie. Il n’avait accueilli qu’avec un orgueil morose la commande, passée par les Beaux-Arts, d’un buste du président de la République. Que cet éminent magistrat eût différé son départ en vacances pour s’offrir à son ciseau matinal le contrariait plutôt dans ses habitudes. A l’heure où le premier citoyen de France, docilement réveillé, se débattait avec le bouton de col d’un habit de soirée incongru, s’engouffrait dans le grand cordon de la Légion d’honneur, jouait des maxillaires dans le vide en l’attendant au milieu du petit salon bleu, Dieulefils émergeait à peine d’un coma pâteux, passait une main accablée sur ses joues hirsutes, balançant encore s’il ne se recoucherait pas. A ce stade, les copains prenaient l’affaire en main – et il avait si bien compris la nécessité de cette tutelle qu’il s’était à son tour installé à l’hôtel pour ne pas risquer de lui échapper avant l’accomplissement de sa besogne officielle. Il fallait lui décaper le moral et la couenne, doser le dernier Calvados dans le premier café noir, le déposer enfin devant le palais du faubourg Saint-Honoré, hors de la zone d’influence des bistrots. Là, les pompons et les buffleteries des gardes municipaux, le crâne des huissiers au licol, l’écho de son pas dans des galeries miroitantes, lui rendaient par bouffées la dignité désinvolte de l’artiste.
- Eh bien ! Monsieur Dieulefils…
- Aujourd’hui, monsieur le Président, nous allons fignoler certains petits détails de méplats. 
 
Antoine Blondin, Monsieur Jadis
 

03:13 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0)

05/12/2023

Nina Allan

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Maree songea aux cités jumelles de Rigan et Seneca, honteusement détruite par le feu pendant la première semaine de la dernière guerre. La veille du bombardement, les habitants de ces villes s'étaient promenés dans les rues et bousculés dans les bars, et avaient mis la table comme tous les soirs, dans une ignorance innocente ou coupable de ce qui allait se passer.
Tout cela était absurde, évidemment, et il n'y avait pas d'envahisseurs extraterrestres. Les aliens, ce n'était qu'un jeu. Un jeu pour une nuit d'été, quand la lune est pleine et qu'on ne doute jamais qu'il y aura un lendemain.