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13/03/2024

Maison à vendre !

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A vendre (Saône-et-Loire), Maison entre La Clayette et Charlieu,
A 95 km de Lyon
83 000€
Maison de village (raccordé à la fibre)
Extérieur : 600m2 de terrain
120 m2 de surface habitable
Intérieur :
Nombre de pièces : 5
Rez-de-chaussée : 2 pièces, demi-étage avec 2 chambres, W.C.
1er étage : 2 chambres + salle d’eau et W.C.
+ grand grenier (50m 2) aménageable.
Au-dessus, combles aménageables de 40m2 environ.
Dépendances de 70 m2 (idéales pour un atelier)
Cave voutée.
Chauffage central au fioul. Cheminée. Puits.
Fosse septique non conforme
Vue (très) dégagée sur l’arrière
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Lien vers agence immobilière

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12/03/2024

Salon Magnifique Livre

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Ce week-end, je signerai deux de mes livres (CHEZ ELLE & DURES COMME LE BOIS) sur le stand des Editions Sous le Sceau du Tabellion.
 
De plus, ce vendredi-samedi et dimanche, je tiendrai le stand des Editions Le Clos Jouve.
 
Au plaisir de nous y retrouver...
 

08/03/2024

Ce week-end...

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26/02/2024

Formules magiques pour la chasse au phoque

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Ô Nuliajuk, déesse de la mer,

quand tu étais une petite orpheline dont personne ne voulait

nous t’avons laissé te noyer.

Tu es tombée à l’eau

et lorsque tu t’es accrochée aux kayaks en pleurant,

nous t’avons coupé les doigts.

Tu as sombré dans la mer

et tes doigts sont devenus

les phoques innombrables.

 

Toi douce orpheline Nuliajuk,

je t’en supplie maintenant,

apporte-moi un cadeau,

rien qui soit un don de la terre

mais un don de la mer,

qui fera une bonne soupe.

Osé-je le dire tout haut ?

Je veux un phoque !

 

Chère petite orpheline,

faufile-toi hors de l’eau

pantelante sur ce magnifique rivage,

peuh, peuh, comme ça, peuh, peuh,

Ô cadeau bienvenu,

Sous la forme d’un phoque !

 

Version anglaise d’Edward Fiel, d’après Knud Rasmussen

trad. de Anne Talvaz & Christophe Lamiot Enos

extrait de l'(extraordinaire) anthologie de poésie amérindienne parue aux Presses Universitaires de Rouen et du Havre "SECOUER LA CITROUILLE" (dans la foulée du non moins extraordinaire "Techniciens du sacré")

 

16/02/2024

" Patage ignorant sa nature de patate..."

Voici plus de vingt ans que j’ai commencé à étudier et à pratiquer le zen dans un esprit de cupidité et d’auto-satisfaction rapaces. Je me suis aussitôt mis à lire des centaines de livres sur le sujet, presque tous contemporains et imprégnés d’une authentique médiocrité. Nulle part il n’existait un organisme vivant plus autoréférentiel que moi, patate ignorant sa nature de patate.

Bien sûr, les années ont vite passé, sinon brutalement. Je pratiquais parce que j’aime la vie et que cela me semblait la meilleure manière pour moi d’aller au  cœur des choses. Nous sommes davantage que des mouches en train de crever dans un chiotte, même si nous sommes aussi cela. Il y a des centaines de manière de glisser d’un coussin, mais une seule de s’y asseoir. Le zen est le  véhicule de la réalité et je le trouve autant chez Wordsworth que dans les textes du Chan. Comme je l’ai déjà dit, il est facile de prendre la plomberie pour le fleuve. Nous autres Occidentaux ignorons volontiers nos traditions littéraires, tandis que les adeptes orientaux du zen ont toujours été industrieux et syncrétiques, désireux de serrer contre leur cœur la poésie, Confucius et le taoïsme. Difficile de trouver un meilleur kôan que le passage  où Achab, confronté à la blancheur d’une baleine, contemple deux océans de part et d’autre de l’énorme tête.

(…) Le lecteur se souviendra bien sûr que je suis poète et que nous divaguons volontiers dans ces parages où la vie est davantage qu’elle ne semble être. Je ne me prends en aucun cas pour un bouddhiste zen, étiquette trop commode et inepte, doublée d’un sévère obstacle pour un homme toute sa vie obsédé par l’art plutôt que par la religion. Robert Aiken Roshi, par exemple, est bouddhiste zen. Moi, je suis toujours un imbécile. Au début de l’adolescence, je me suis gavé de théologie protestante et je remarque, selon les termes de Coleridge, que telles des araignées nous filons la toile du mensonge par notre gros cul flasque, qu’elle s’autorise de Jésus ou du Bouddha.

La pratique procède néanmoins par accumulation, et quelles créatures zen m’ont ainsi ouvert les portes ? Peter Matthiessen, Gary Snyder, Kobun Chino Sensei, Bob Watkins, Dan Gerber et Jack Turner, parmi les plus importants.

(…) Pour écrire un poème, il faut d’abord fabriquer un crayon qui écrira ce que vous voulez dire. Pour le meilleur comme pour le pire, c’est l’œuvre d’une vie. 

 

Jim Harrisson, « Une heure de jour en moins » (trad. Brice Matthieussent)

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15/02/2024

Trouvailles du jour

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La première dans une boîte à livres, la seconde dans ma boîte aux lettres.

 

13/02/2024

L’ARTISTE

secouer la citrouille,poésie amérindienne,anne talvaz,christophe lamiot enos,jérôme rothenberg

L’artiste : disciple, abondant, multiple, inquiet.

L’artiste véritable : capable, actif, habile ;

maintient le dialogue avec son cœur,

va à la rencontre des choses avec son esprit.

L’artiste véritable : retire tout de son cœur,

travaille avec enchantement, fabrique les choses avec calme, avec sagacité,

travaille comme un Toltèque véritable, compose ses objets,

travaille avec dextérité, invente ;

dispose les matériaux, les décore, fait en sorte qu’ils s’ajustent.

 

L’artiste charogne : travaille au hasard, se moque du peuple,

rend les choses opaques, effleure la surface du visage des choses,

travaille sans soin, escroque le peuple, est un voleur.

 

version anglaise de Denise Levertov

trad. de Anne Talvaz & Christophe Lamiot Enos

extrait de l'(extraordinaire) anthologie de poésie amérindienne parue récemment aux Presses Universitaires de Rouen et du Havre "SECOUER LA CITROUILLE" (dans la foulée du non moins extraordinaire "Techniciens du sacré")

 

12/02/2024

L'ennemi...

 

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L'ennemi est bête : il croit que l'ennemi c'est nous, alors que l'ennemi c'est lui. 

Pierre Desproges

 

09/02/2024

" Une certaine école... "

Une certaine école, dite « sérieuse », a arboré de nos jours ce programme de poésie : sobriété. Il semble que toute la question soit de préserver la littérature des indigestions. Autrefois on disait : fécondité et puissance ; aujourd’hui l’on dit : tisane. Vous voici dans le resplendissant jardin des Muses où s’épanouissent en tumulte et en foule à toutes les branches ces divines éclosions de l’esprit que les grecs appelaient Tropes, partout l’image idée, partout la pensée fleur, partout les fruits, les figures, les pommes d’or, les parfums, les couleurs, les rayons, les strophes, les merveilles, ne touchez à rien, soyez discret. C’est à ne rien cueillir là que se reconnaît le poète. Soyez de la société de tempérance. Un bon livre de critique est un traité sur les dangers de la boisson. Voulez-vous faire l’Iliade, mettez-vous à la diète. Ah ! tu as beau écarquiller les yeux, vieux Rabelais !

Le lyrisme est capiteux, le beau grise, le grand porte à la tête, l’idéal donne des éblouissements, qui en sort ne sait plus ce qu’il fait ; quand vous avez marché sur les astres, vous êtes capable de refuser une sous-préfecture ; vous n’êtes plus dans votre bon sens, on vous offrirait une place au sénat de Domitien que vous n’en voudriez pas, vous ne rendez plus à César ce qu’on doit à César, vous êtes à ce point d’égarement de ne pas même saluer le seigneur Incitatus, consul et cheval. Voilà où vous en arrivez pour avoir bu dans ce mauvais lieu, l’Empyrée. Vous devenez fier, ambitieux, désintéressé. Sur ce, soyez sobre. Défense de hanter le cabaret du sublime.

La liberté est un libertinage. Se borner est bien, se châtrer est mieux.

Passez votre vie à vous retenir.

Sobriété, décence, respect de l’autorité, toilette irréprochable. Pas de poésie que tirée à quatre épingles. Une savane qui ne se peigne point, un lion qui ne fait pas ses ongles, un torrent pas tamisé, le nombril de la mer qui se laisse voir, la nuée qui se retrousse jusqu’à montrer Aldébaran, c’est choquant. En anglais shocking. […]

Nous aimons mieux pas assez que trop. Point d’exagération. Désormais le rosier sera tenu de compter ses roses. La prairie sera invitée à moins de pâquerettes. Ordre au printemps de se modérer. Les nids tombent dans l’excès. Dites donc, bocages, pas tant de fauvettes, s’il vous plaît. La voie lactée voudra bien numéroter ses étoiles ; il y en a beaucoup.

Modelez-vous sur le grand Cierge Serpentaire du Jardin des Plantes qui ne fleurit que tous les cinquante ans. Voilà une fleur recommandable.

Un vrai critique de l’école sobre, c’est ce concierge d’un jardin qui, à cette question : Avez-vous des rossignols dans vos arbres ? répondait : Ah ! ne m’en parlez pas, pendant tout le mois de mai ces vilaines bêtes ne font que gueuler.

 

Victor Hugo, William Shakespeare.