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29/08/2025

Ursula Le Guin

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Si c'est vers le futur que vous vous tournez, alors je vous dis qu'il faut aller vers lui les mains vides. Vous devez y aller seul, et nu, comme l'enfant qui vient au monde, qui entre dans son propre futur, sans aucun passé, sans rien posséder, dont la vie dépend entièrement des autres gens. Vous ne pouvez pas prendre ce que vous n'avez pas donné, et c'est vous-même que vous devez donner. Vous ne pouvez pas acheter la Révolution. Vous ne pouvez pas faire la Révolution. Vous pouvez simplement être la Révolution. Elle est dans votre esprit, ou bien elle n'est nulle part.

Ursula Le Guin, Les Dépossédés

 

22/08/2025

Goélands et cie

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- Plus je me renseigne sur ces oiseaux... plus je tombe sur des informations franchement trash...
- N'exagère pas.
- Je t'assure, c'est encore pire...
- N'essentialise pas ces pauvres bêtes !
- J'essence rien du tout, mais les faits sont têtus.
- Et ?
- Et si j'avais été capable du dixième de l'opportunisme d'un goéland dans ma vie, je n'en serais pas à attendre la réponse qu'un éditeur m'a promise depuis plusieurs mois.
- Ben voilà, prends une bonne leçon !
 

20/08/2025

Poésie actuelle ?

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D'une certaine poésie actuelle.
On donne une pièce rarissime, invendable, inéchangeable, à un type qui meurt de faim, qui demande vingt sous pour acheter un bout de pain.

Georges Perros

 

18/08/2025

Dans la cour du Musée Dubocage de Bléville...

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Au Havre, dans la cour du Musée Dubocage de Bléville, vous pourrez trouver plusieurs chaises percées de courts poèmes (des "oeuvres permanentes") dont celle-ci portant deux de mes textes.
Elles ont été conçues par le sculpteur québécois Michel Goulet. Elles datent de 2015. A cette date, je n'avais jamais mis un pied dans la ville portuaire. Quand je l'ai découverte quelques années plus tard, m'y attendait donc déjà... une trace de moi.
Si vous avez lu mon roman CHEZ ELLE, cela vous dit sans doute quelque chose.
(photo : Murièle Camac)
 

17/08/2025

Soluto

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Cela fait longtemps que je n’avais pas lu un roman de plus de 500 pages aussi rapidement.
Fluidité de la narration, précision de la phrase (j’allais écrire “du trait”). Car les qualités de l’auteur Soluto sont celles du dessinateur et du peintre du même nom (voir son blog) : d’abord et avant tout un oeil, une capacité à rendre au plus juste, à restituer l’essentiel d’une situation, deux-trois personnages à l’instant T dans un lieu donné, sans surcharge psychologisante… Tout étant dans le détail.
Mais dans ce premier roman, Soluto va plus loin que de croquer des scènes, il les prolonge, il les fait résonner, il les fait s’articuler ensemble au point d’obtenir une machinerie infernale. Il raconte. Quoi ? La désintégration d’une famille. Puisque dans toute bonne narration, chaque acte a des conséquences, parfois inattendues. Souvent cruelles.
Soluto ne porte jamais de jugement moral sur ses personnages. Leurs fautes ne sont pas si gigantesques que cela, et pourtant… Chéri-Bibi prononcerait sa fameuse formule Fatalitas, Gurdjieff évoquerait l’horreur de la situation. Soluto, lui, jamais n’appuie sa narration. Simplement, il va jusqu’au bout de chacun de ses personnages. Personne n’en sort évidemment indemne.
Le style (le jeu) de Soluto ? Son refus des lourdeurs le rapproche d’un Simenon ou, plus proche de nous, d’un Pascal Garnier, m’a-t-il semblé.
Hâte de lire les nouvelles de ce même Soluto, publiées aux Editions Le Dilettante.
 
Soluto, Redites-moi des choses tendres, Editions du Rocher.
 

16/08/2025

Charles Bukowski...

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... aurait eu 105 ans aujourd'hui.

Bon anniversaire à lui !

 

15/08/2025

"mon coeur se serrait"

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La houle de l'océan balançait l'Hispaniola en un roulis continuel. Les bômes tiraient sur les poulies, le gouvernail battait à droite et à gauche, et le vaisseau tout entier craquait, gémissait et tressautait comme un atelier plein de machines. Je devais m'agripper aux haubans, car tout tournoyait et me donnait le vertige. Je n'étais pas un mauvais marin tant que le bateau avançait, mais quand il restait sur place, ballotté comme une bouteille, j'échappais mal à la nausée, surtout le matin sur un estomac vide.
Peut-être pour cette raison - ou peut-être était-ce l'apparence de l'île, avec ses forêts grises et mélancoliques, ses farouches clochers de pierre, le ressac que nous pouvions voir et entendre, jetant son écume en grondant sur les rives escarpées -, toujours est-il que le soleil avait beau briller clair et chaud, les oiseaux marins pêcher et crier autour de nous, et on aurait pensé que n'importe qui se serait réjoui de toucher terre après une si longue traversée, mon coeur se serrait ; et dès ce premier coup d'oeil, j'ai détesté l'idée même de l'Île au Trésor.

Stevenson, L'île au trésor (trad. de Jean-Jacques Greif)

 

14/08/2025

Recyclage

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Gobelet dédié à toute la "Chaîne du Livre"... et reconverti en poubelle pour dosettes de café usagé.
La vie, quoi...