03/04/2024
"Malgré les secours..."
05:43 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : baudelaire, progrès, bien, beauté, mal, beau, poésie
24/03/2024
S'en-dimancher...
18:13 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dead man, jarmush, deep
23/03/2024
Remise à niveau (english) #183
09:23 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : english, loup-garou
22/03/2024
Question posée...
11:50 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leroy, jérôme leroy
19/03/2024
Bal Littéraire !
15:46 Publié dans planches | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2024
Salon Magnifique Livre
09:58 Publié dans LyonnÈseries, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magnifique livre, sous le sceau du tabellion, le clos jouve, editions le clos jouve, signature
08/03/2024
Ce week-end...
22:33 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête du livre de bron, le clos jouve, editions le clos jouve
26/02/2024
Formules magiques pour la chasse au phoque
Ô Nuliajuk, déesse de la mer,
quand tu étais une petite orpheline dont personne ne voulait
nous t’avons laissé te noyer.
Tu es tombée à l’eau
et lorsque tu t’es accrochée aux kayaks en pleurant,
nous t’avons coupé les doigts.
Tu as sombré dans la mer
et tes doigts sont devenus
les phoques innombrables.
Toi douce orpheline Nuliajuk,
je t’en supplie maintenant,
apporte-moi un cadeau,
rien qui soit un don de la terre
mais un don de la mer,
qui fera une bonne soupe.
Osé-je le dire tout haut ?
Je veux un phoque !
Chère petite orpheline,
faufile-toi hors de l’eau
pantelante sur ce magnifique rivage,
peuh, peuh, comme ça, peuh, peuh,
Ô cadeau bienvenu,
Sous la forme d’un phoque !
Version anglaise d’Edward Fiel, d’après Knud Rasmussen
trad. de Anne Talvaz & Christophe Lamiot Enos
extrait de l'(extraordinaire) anthologie de poésie amérindienne parue aux Presses Universitaires de Rouen et du Havre "SECOUER LA CITROUILLE" (dans la foulée du non moins extraordinaire "Techniciens du sacré")
17:52 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : secouer la citrouille, poésie amérindienne, anne talvaz, christophe lamiot enos, jérôme rothenberg
16/02/2024
" Patage ignorant sa nature de patate..."
Voici plus de vingt ans que j’ai commencé à étudier et à pratiquer le zen dans un esprit de cupidité et d’auto-satisfaction rapaces. Je me suis aussitôt mis à lire des centaines de livres sur le sujet, presque tous contemporains et imprégnés d’une authentique médiocrité. Nulle part il n’existait un organisme vivant plus autoréférentiel que moi, patate ignorant sa nature de patate.
Bien sûr, les années ont vite passé, sinon brutalement. Je pratiquais parce que j’aime la vie et que cela me semblait la meilleure manière pour moi d’aller au cœur des choses. Nous sommes davantage que des mouches en train de crever dans un chiotte, même si nous sommes aussi cela. Il y a des centaines de manière de glisser d’un coussin, mais une seule de s’y asseoir. Le zen est le véhicule de la réalité et je le trouve autant chez Wordsworth que dans les textes du Chan. Comme je l’ai déjà dit, il est facile de prendre la plomberie pour le fleuve. Nous autres Occidentaux ignorons volontiers nos traditions littéraires, tandis que les adeptes orientaux du zen ont toujours été industrieux et syncrétiques, désireux de serrer contre leur cœur la poésie, Confucius et le taoïsme. Difficile de trouver un meilleur kôan que le passage où Achab, confronté à la blancheur d’une baleine, contemple deux océans de part et d’autre de l’énorme tête.
(…) Le lecteur se souviendra bien sûr que je suis poète et que nous divaguons volontiers dans ces parages où la vie est davantage qu’elle ne semble être. Je ne me prends en aucun cas pour un bouddhiste zen, étiquette trop commode et inepte, doublée d’un sévère obstacle pour un homme toute sa vie obsédé par l’art plutôt que par la religion. Robert Aiken Roshi, par exemple, est bouddhiste zen. Moi, je suis toujours un imbécile. Au début de l’adolescence, je me suis gavé de théologie protestante et je remarque, selon les termes de Coleridge, que telles des araignées nous filons la toile du mensonge par notre gros cul flasque, qu’elle s’autorise de Jésus ou du Bouddha.
La pratique procède néanmoins par accumulation, et quelles créatures zen m’ont ainsi ouvert les portes ? Peter Matthiessen, Gary Snyder, Kobun Chino Sensei, Bob Watkins, Dan Gerber et Jack Turner, parmi les plus importants.
(…) Pour écrire un poème, il faut d’abord fabriquer un crayon qui écrira ce que vous voulez dire. Pour le meilleur comme pour le pire, c’est l’œuvre d’une vie.
Jim Harrisson, « Une heure de jour en moins » (trad. Brice Matthieussent)
07:31 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jim harrisson, zen, bouddhisme, gary snyder, une heure de jour en moins, brice matthieussent