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05/12/2023

Nina Allan

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Maree songea aux cités jumelles de Rigan et Seneca, honteusement détruite par le feu pendant la première semaine de la dernière guerre. La veille du bombardement, les habitants de ces villes s'étaient promenés dans les rues et bousculés dans les bars, et avaient mis la table comme tous les soirs, dans une ignorance innocente ou coupable de ce qui allait se passer.
Tout cela était absurde, évidemment, et il n'y avait pas d'envahisseurs extraterrestres. Les aliens, ce n'était qu'un jeu. Un jeu pour une nuit d'été, quand la lune est pleine et qu'on ne doute jamais qu'il y aura un lendemain.
 
 

02/12/2023

Poème punaisé dans un hall

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29/11/2023

"Mais naturellement..."

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- Cesare, excuse-nous, je crois qu’hier, nous t’avons pris pour un milliardaire.
- Mais naturellement, c’est la moindre des choses ; chers amis, je serai toujours tout ce que vous voudrez, assura Silvagni en leur ouvrant les bras.
Plusieurs siècles de raffinement, des années de Légion, quelques minutes d’égarement ; l’amour des livres poussé jusqu’à en écrire ; un sens proliférant des mots superbes et des images crues, images de peintre ; une jovialité courtoise et désabusée, enracinée dans une surprenante rigueur morale, et beaucoup d’autres traits burinés par toutes sortes de macérations, composaient un personnage aristocratique et aventureux de Grand d’Italie, comme on est Grand d’Espagne, aux rides totalement dépourvues d’austérité. Il frotta l’une contre l’autre deux longues mains fines, alourdies de chevalières aux armes de diverses familles princières.
- Le vin est frais, ce matin, trop froid pour mes vieux os. Vous seriez de saints et dignes frères si vous consentiez à m’accompagner durant un verre ou deux. Jean, s’il vous plaît ? 
 
Antoine Blondin, Monsieur Jadis
 

26/11/2023

La bonne panoplie

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25/11/2023

Signatures ce samedi, de 14 à 17 h !

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Lors du salon du livre organisé Salle des Woraces (2-4 rue Camille Jordan Lyon 1er) par Les plumes de Lyon et parrainé par Marc Lambron, sur le stand des Editions Sous le Sceau du Tabellion, Judith Wiart et moi nous signerons notre recueil de nouvelles DURES COMME LE BOIS. Je signerai également mon roman CHEZ ELLE

 

23/11/2023

Remise à niveau (english) #179

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21/11/2023

"Ces génies du mois d'août..."

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Dieulefils était de ces génies du mois d’août qui ont du talent quand les autres sont partis. On les voit soudain peupler la ville avec fébrilité, accaparer les terrasses des cafés, les colonnes des journaux, dégorger les sucs accumulés pendant des mois de dispersion impuissante, amères cigales. Il disait : « Si je vais à l’étranger, je me ronge de ne pas parler la langue. Si je reste en France, l’ignorance de la Nature me discrédite à la campagne ; le crawl des autres m’empoisonne la mer ; leur façon de skier me rature la montagne. Dans les musées, je suis jaloux du guide. Mais, si je m’enferme dans mon atelier, je sais qu’il n’y a pas meilleur que moi. »
 
Antoine Blondin, Monsieur Jadis 
 

03:02 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2023

PAS D'EQUERRE

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Comment, quand on est enseignante, écrire un livre sur l’école sans produire un « livre de prof » de plus, de ceux qui ne réservent aucune surprise sitôt lu leur quatrième de couverture, de ceux qui ne sont chroniqués que dans les pages « société » des journaux plutôt que dans leur supplément littéraire ?
Comment décrire un monde en voie d’effondrement (celui du lycée professionnel achevé par une réforme en cours) sans tomber dans le pédago-déclinisme, sans jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Peut-être en étant tout simplement, et avant tout, une autrice.
Judith Wiart signe donc Pas d’équerre. Recueil plus choral que ses deux précédents livres (Le jour où la dernière Clodette est morte, Les gens ne se rendent pas compte*), à la structure plus complexe même si sa lecture en reste remarquablement fluide, l’autrice, sans user d’un « nous » démagogique, emploie un « je » de plus en plus élargi. Et propose son ouvrage le plus « politique » à ce jour.
Le point de visée de l’autrice ? Croquer un monde qui meurt (à coup de « choses vues », et d’extraits de textes de réforme) à la pointe sèche, mais sans sècheresse de cœur. Son recueil, elle le dédie aux « élèves du lycée professionnel ». Et on rira, et on se laissera toucher à certaines pages, alors que nous croiserons les noms de La Fontaine** ou de Schubert.
Avec ce Pas d’équerre, Judith Wiart, capable de nous parler de stylo quatre-couleurs et de sprezzatura dans le même élan, réussit rien moins qu’un tour de force « sans en avoir l’air ». Certains appellent cela « l’élégance » ou « le style ».
 
 
Pas d’équerre de Judith Wiart, Editions Louise Bottu
** : Les lecteurs fidèles de Judith Wiart ne seront pas surpris d’apprendre que l’une de ses influences les plus importantes reste celle des auteurs moralistes du XVIIe.

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17/11/2023

Remise à niveau (english) #178

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