08/09/2023
De la part des bouquinistes
04:46 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les pieds nickelés, pellos, jeux olympiques, bouquinistes
07/09/2023
Les éditions LE CLOS JOUVE à la FÊTE DE L'HUMA !
12:22 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le clos jouve, editions le clos jouve, fête de l'huma
03/09/2023
"... décidé à écrire net, à boire frais et à se tenir gaillard."
Je relis Paul-Jean Toulet. « Les Contrerimes », au hasard et souvent, autrement et encore. (…) A l’âge des aéroplanes et des premiers carnages industriels, l’auteur de « Mon amie Nane » a aimé « L’Art Poétique » de Boileau, le tracé voluptueux des jardins à la française, les taxautos pris sur les Champs-Elysées avec des filles vénéneuses et les paquebots des Messageries maritimes. Par là, il a relevé l’antique tradition de subversion de la laideur établie, décidé à écrire net, à boire frais et à se tenir gaillard. Refusant la poésie prétentieuse et les vers tarabiscotés, il a cultivé un lyrisme simple et mélancolique. « Que tu es loin, mon beau septembre, / Loin comme le Pays, / Quand ses hanches, et le maïs, / Etaient couleur de l’ambre » Classique et fantaisiste, il a réinventé les enjambements, les phrases nominales, les ellipses et les accélérations : « On rit, on se baise, on déjeune… / Le soir tombe : on n’est plus très jeune. »
Las des effusions romantiques, Toulet a congédié les ruines, les gondoles et les parcs ravagés au profit de motifs proches de la vie : la tonnelle fleurie, l’aubergette, la table de bois blanc et les jambons pendus. D’une santé fragile, usé par la vie d’artiste et les abus divers commis avec Curnonsky, Toulet est mort à Guéthary, sur le rivage basque, le 6 septembre 1920. Amateur de règles anciennes, virtuose du vers français, il fut un grand novateur. (…) Merveilles formelles, les contrerimes sont formées de quatrains alternés de huit et six pieds dont les vers s’embrassent, faisant rimer entre eux des mètres différents. « Trottoir de l’Elysé’-Palace / Dans la nuit en velours / Où nos cœurs nous semblaient si lourds / Et notre chair si lasse. » On note l’élision du e muet, qui marque la rigueur de l’auteur des Contrerimes. Mais il y a aussi de la liberté dans ses vers, ainsi que le rappelle Jean-Luc Steinmetz. « Contemporain d’un Apollinaire dont le livre Alcools comporte une pareille observance de l’ancienne prosodie (à égalité avec les audaces du vers libre), Toulet occupe cette marge étroite où la tradition s’autorise maintes transgressions, guère visibles toutefois pour les yeux peu exercés. »
C’est ainsi que Paul-Jean est grand »
Sébastien Lapaque, Au hasard et souvent, éd. Actes Sud
04:00 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toulet, lapaque, les contrerimes, au hasard et souvent, steinmetz, apollinaire, boileau, curnonsky, guétary
02/09/2023
Jeu
05:43 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jeu, le progrès, école, rentrée, rentrée scolaire, musique de film
01/09/2023
"Un endroit nommé la vie"
06:36 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roger blondel, blondel, un endroit nommé la vie
29/08/2023
Élégie
Il a plu des saumons
le jour où sa mère a été enterrée.
Les saumons sont tombés dans l’herbe
au milieu des pierres tombales
et se sont efforcés de respirer.
Ils voulaient survivre.
Elle en a pris autant qu’elle pouvait
dans ses bras, dans ses poches
et a couru vers la rivière
qui coulait à travers le cimetière.
Les saumons agonisaient.
La rivière était morte.
Elle a plongé dans l’eau.
Elle avait besoin des saumons pour nager.
Sherman Alexie, RED BLUES (trad. Michel Lederer)
12:27 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : alexie, red blues, lederer, amérindien, poésie, saumon, nageuse, rivière, eau, sherman alexie
24/08/2023
Mon premier roman publié
08:30 Publié dans a.1) MES LIVRES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coup de rétro, le serpent à plumes, éditions le serpent à plumes, l'idiot n°2, serpent noir, perros, écriture, doigt
23/08/2023
Carte postale
04:23 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2023
Brûle-livre
- D’ici à ce que je n’aille pas travailler aujourd’hui, ni demain, que je ne remette plus jamais les pieds à la caserne, il n’y a qu’un pas.
- Mais tu vas quand même aller travailler ce soir, non ?
- Je n’ai rien décidé. Pour l’instant, j’ai une terrible envie de tout casser, de tout foutre en l’air.
- Prends la coccinelle.
- Non merci.
- Les clefs sont sur la table de nuit. J’apprécie toujours de rouler à toute allure quand je me sens comme ça. Tu pousses à cent cinquante et ça va beaucoup mieux. Des fois, je conduis toute la nuit et je reviens sans que tu t’en aperçoives. En pleine campagne, c’est l’éclate. On écrase des lapins, parfois des chiens. Prends la coccinelle.
- Non, je n’en ai pas envie, pas cette fois. Je veux me concentrer sur ce drôle de truc. Bon sang, ça me travaille. Je ne sais pas ce que c’est. Je suis horriblement malheureux, je suis dans une rogne folle et je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que je prends du poids. Je me sens lourd. Comme si j’avais mis un tas de choses en réserve sans savoir quoi. Pour un peu, je me mettrais à lire des bouquins.
Qu’est-ce que le feu a de si beau ? Qu’est-ce qui nous attire en lui quel que soit notre âge ? C’est le mouvement perpétuel, ce que l’homme a toujours voulu inventer sans y parvenir. Ou quelque chose d’approchant. Si on le laisse brûler, c’est pour la vie. Qu’est-ce que le feu ? Un mystère. Les savants nous servent un charabia où il est question de friction et de molécules. Mais ils ne savent pas vraiment ce qu’il en est. Sa vraie beauté réside dans le fait qu’il détruit la responsabilité et les conséquences.
Ray Bradbury, né un 22 août
17:21 Publié dans Ephéméride, où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ray bradbury, bradbury, fahrenheit 451, feu, livre, 22 août