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12/05/2024

Jerphagnon

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Vient toujours un moment où les médecins ne vous guérissent pas. Julien en était sûr, maintenant : l’heure était venue pour lui d’aller voir les dieux, de rejoindre le Soleil dans sa course idéale. De ce monde, il ne connaissait encore que la partie visible qui était déjà si belle. Avoir part à cette gloire enfin dévoilée, qu’il cherchait depuis toujours ! Et puis, l’ami Saloustios avait raison : « Même si rien de pareil n’arrivait, la vertu suffirait déjà à vous rendre heureux. »
Julien n’avait pas peur. Seulement soif, mal, froid et chaud à la fois. 

Premières lignes de Julien dit l’Apostat de Julien Jerphagnon, ouvrage que je viens de trouver « désherbé » devant une médiathèque de Saône-et-Loire, dans un simple carton.

 

11/05/2024

"Madelen"

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J’ai suivi (avec retard) le conseil que m’a donné Jérôme Leroy l’an passé : je me suis abonné à Madelen, la plateforme de streaming de l’I.N.A.
J’ai commencé par revoir (avec délectation) l’une des séries qui a marqué mon enfance, Chéri-Bibi, avec ses dialogues si savoureux signés ADG, ses numéros d’acteurs étourdissants et son festival de postiches et de fausses moustaches.
J'ai enchaîné avec Claude Jade sur L'île aux trente cercueils.
Mais c’est quand je me suis penché sur les docs et les émissions de débats (littéraires ou non) que j’ai halluciné : Jacques Sternberg vs Louis Pauwels, Gérard de Villiers (que j’ai connu au début des années 2000… ce qui nourrit quelques souvenirs pas partageables sur Fb) questionné par Gérard Guégan, des docs sur Auroville ou sur Leonard Cohen, Roger Vaillant & Pierre Gripari…
Un bonheur. Croyez-le ou non, ça n’a rien à voir avec la nostalgie.
 

10/05/2024

Ce mardi...

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... à la Maison de la Poésie !

Les ami(e)s parisien(ne)s, soyez au rendez-vous !

 

07/05/2024

"Apostrophes"

 apostrophe,poésie,télé

À QUOI SERVENT LES POÈTES

les gens de ma génération
et ceux plus vieux
se rappellent Apostrophes
la plus fameuse émission littéraire diffusée à la télé française
en une quinzaine d’année
deux Apostrophes seulement
ont été consacrés
intégralement consacrées
à la poésie
ces émissions ont été programmées à chaque fois
dans l’entre-trou
dans l’entre-deux-tours des élections présidentielles
l’animateur l’a avoué longtemps après
il ne voulait pas inviter des romanciers célèbres
qui auraient pu prendre des positions politiques
et ce faisant auraient risqué de le fragiliser
lui
à son poste
à quelques jours d’une élection si importante
si décisive
pour bien des carrières  

 

03/05/2024

Remise à niveau (english) #185

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30/04/2024

"l'éditeur..."

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l’éditeur publie une anthologie de poètes contemporains
sous le titre Poètes des profondeurs
la table des matières compte une cinquantaine d’auteurs
et ne partage pas un seul nom avec
la liste que je pourrais établir
sous un pareil intitulé
je ne dois aimer que les poètes superficiels
 
(extrait d’un recueil en cours d’élaboration)
 

27/04/2024

Pollock (pas le peintre)

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Le livre avait profondément marqué [les Jewett], peut-être parce qu’ils n’avaient rien connu d’autre dans leur vie que privations et dur labeur. L’auteur, Charles Foster Winthrop III, un poète raté de Brooklyn qui s’était autrefois rêvé comme le nouveau Robert Browning, avait choisi comme moteur de l’intrigue l’insatiable désir de vengeance d’un certain colonel William Buchet contre les Nordistes, lesquels avaient mis à sac sa plantation lors de la guerre de Sécession sans même lui laisser une seule boule de coton avec laquelle se torcher le cul, et Winthrop avait truffé son récit de tous les actes de viol, de cambriolage ou encore de meurtre qu’était capable de concevoir son cerveau rongé par la syphilis et l’indignation. Pour ce vingtième roman alimentaire pondu en moins de trois ans, il avait touché trente malheureux dollars. Après avoir acquitté ses dettes auprès de ses créanciers, puis passé une heure à se choper des maladies avec la pute qui habitait de l’autre côté du couloir, il ne restait même plus à Winthrop de quoi s’acheter une miche de pain. « Bon, j’ai fait de mon mieux et c’est tout ce qu’on peut demander à un homme », confia-t-il ce soir-là à la vermine qui grouillait derrière le plâtre craquelé de sa chambre humide. Il attendit le matin puis, avec la froide détermination qu’il avait attribuée à Bloody Bill, sa création finale, le plumitif retira d’un coup de brosse les crottes de rat qui souillaient son seul costume présentable et avala suffisamment d’essence de térébenthine pour décaper la peinture d’une maison à un étage.
Quand les Jewett avaient découvert le livre dans un sac en tapisserie abandonné près d’Oxford, cela faisait presque dix-sept ans que le pauvre Winthrop moisissait dans une tombe anonyme et détrempée d’une île de l’East River, devenu à son tour une victime oubliée de l’impitoyable et capricieux monde littéraire qu’il avait jadis espéré conquérir.
 

26/04/2024

Autrefois, les auteurs savaient s'amuser

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24/04/2024

Remise à niveau (english) #184

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