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30/09/2013

Rêves d'ours...

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" Une fois j'ai eu un problème : chaque fois que je mangeais de l'ours, je faisais des rêves d'ours. J'en ai parlé  à un chamane - un type que j'avais fréquenté pendant vingt-cinq ans avant d'apprendre qu'il était chamane. Il bossait comme géomètre. Il m'a alors dit :

- Eh bien, à moins que tu apprécies les rêves d'ours, arrête de manger de l'ours. "

Jim Harrison (trad. Matthieu Dumont)

22/08/2013

Rentrée littéraire

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Un premier roman signé Paola Pigani (lauréate du prix Prométhée de la Nouvelle il y a quelques années), publié aux Editions Liana Lévi.

Quatrième de couv' :

Autour du feu, les hommes du clan ont le regard sombre en ce printemps 1940. Un décret interdit la libre circulation des nomades et les roulottes sont à l’arrêt. En temps de guerre, les Manouches sont considérés comme dangereux. D’ailleurs, la Kommandantur d’Angoulême va bientôt exiger que tous ceux de Charente soient rassemblés dans le camp des Alliers. Alba y entre avec les siens dans l’insouciance de l’enfance. À quatorze ans, elle est loin d’imaginer qu’elle passera là six longues années, rythmées par l’appel du matin, la soupe bleue à force d’être claire, le retour des hommes après leur journée de travail… C’est dans ce temps suspendu, loin des forêts et des chevaux, qu’elle deviendra femme au milieu de la folie des hommes.
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, dit le proverbe: on n’entre pas impunément chez les Tsiganes, ni dans leur présent ni dans leur mémoire… Mais c’est d’un pas léger que Paola Pigani y pénètre. Et d’une voix libre et juste, elle fait revivre leur parole, leur douleur et leur fierté.


« Voici enfin le grand roman de ceux qui comme tant d’autres à cette époque souffrirent de l’exclusion, persécutés, affamés, mais qui toujours gardèrent la tête haute. Fiers d’être Gitans ! Magnifique ! »

Le Cadran lunaire, Mâcon


« Une belle réussite, touchant cette part sauvage et ivre de liberté qui veille en chacun de nous. »
Gibert Joseph, Vaulx-en-Velin

« Un regard unique et passionnant sur la communauté manouche perdue dans la tourmente de l’Histoire, porté par l’écriture sobre et délicate de Paola Pigani. »
Librairie Doucet, Le Mans
 

 

28/05/2013

Une anthologie de gars qui ont fait pleurer leur mère

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De François Villon, "tout aux tavernes et aux filles" et devant répondre d'un "homicide de chaude mêlée" à Jean Genet , d'Apollinaire (qui ne s'en remettra pas) à Verlaine, sans oublier Brasillach (Ô, mon Dieu !) & Maurrras (re-Ô, mon Dieu !), tout un panorama d'auteurs que ne font même plus semblant de lire les profs de français d'aujourd'hui.

Verlaine en prison ?

« Quand il ne trie pas de café, il lit la Bible, il traduit Shakespeare, donne des leçons de français à son gardien ; il rêve de théâtre, correspond avec Lepelletier qui, en France, édite les Romances sans paroles à 500 exemplaires dont il organise très soigneusement le service de presse en graduant les « hommages de l’auteur » et le « bien cordialement ». Aucun des destinataires ne lui répond. Pas un article ne fait mention du livre. Il est mort pour le Tout-Paris littéraire. »

Il sort de prison le 16 janvier 1875. Sur sa fiche de « comptabilité morale », on peut lire à la date de sa libération :

« Pratique religieuse, religieuse à la fin

Métier appris : néant

Aptitude au travail : néant

Caractère : faible

Moralité : assez bonne

Conduite : régulière

Amendement : probable »

 

17/04/2013

NOUVELLE NOUVELLE VAGUE

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à l'origine

ils n'étaient guère qu'une poignée et personne n'avait la moindre idée de ce qui allait se passer ensuite pas même eux en réalité

interrogé sur le sujet

un philosophe évoqua la problématique de l'errance aléatoire en prétendant que tous ces gosses perturbés étaient semblables à des larves à la dérive plongés dans une illusion collective et passivement entraînés par des courants contraires symptômes de l'ère du temps

souvenez-vous un peu de l'origine du mot plancton dit-il en faisant rouler ses sourcils

(...)


"L'amour de l'île", Jean-Marc Flahaut

pour le commander, ICI

07/11/2012

LE MOYEN ÂGE LE PLUS ACTUEL

Graal,Arthur,Table Ronde,Editions Universitaires Ellug

 

 

Quoi de neuf ? Le Graal ! Sa Quête, sa « demanda » pour être précis puisque les éditions Ellug nous offre aujourd’hui sa version castillane, pour la première fois traduite en français.

L’œuvre date du XVe et est attribuée au moine Juan Vivas. L’essentiel n’est pas là.

Cette « Quête du Saint Graal », qui a fait le bonheur de Don Quichotte en personne, s’inscrit dans toute une tradition de réécritures du mythe arthurien, marque l’aboutissement de trois siècles de littérature. D’une certaine façon, Juan Vivas a été un auteur bien plus européen que nombre de nos artistes contemporains.

Dans son œuvre, l’entrelacement narratif est la règle. Le départ pour la quête s’étant étalé sur cinquante pages déjà riches de scènes dramatiques, le conte se fragmente en autant de récits qu’il y a de personnages, qu’il y a de chevaliers engagés dans l’aventure. S’enchaînent exploits et défaites, serments et humiliations.

Ici, Lancelot reste sans connaissance vingt-cinq jours sans boire ni manger, là, une demoiselle portant l’épée se présente devant le Roi Arthur en son Palais aventureux. Un peu plus loin, trois héros « font la rencontre de la Bête aboyeuse », quand ce n’est pas le diable qui « apparaît au jouvenceau en proie au chagrin ».

Larmes et sang coulent d’abondance. Après la bataille des champs de Salesbières, « vous auriez pu voir tant de morts et de blessés qu’on n’aurait su les dénombrer. (…) Sept rois furent tués, et vous pouvez savoir lesquels par Le Livre du Brait. » Ainsi, le texte de la « demanda » salue-t-il à intervalle régulier d’autres sources de la littérature arthurienne, fait-il résonner les échos d’une culture celtique, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes pour une « partie d’échec » contée en castillan.

 

Frédérick Houdaer

 

« La Quête du Saint Graal et la mort d’Arthur »

de Juan Vivas

traduit du castillan par V.Serverat et P.Walter

édition Ellug

424p., 32€

ISBN 2 84310 084 4

24/10/2012

Quelques lectures récentes qui aident à préparer un déménagement imminent

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Plus de précisions sur ces "Chansons pour les sirènes" ? ICI.

11/10/2012

Comme l'écrivait Brautigan avant ma naissance...

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06:12 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : brautigan

29/09/2012

Rêvaméricain # 1

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« Je me suis vite rendu compte que Duke Chakaris s’était fait une spécialité de recruter des mecs qui sortaient d’une désintox ou simplement d’une mauvaise passe : des paumés, des êtres cabossés par la vie, qui se bagarraient pour rester clean. Des gens comme moi. Duke était un nouveau Moïse pour ses employés – des ex-taulards libérés sur parole, des parias, le genre de types à qui personne au monde n’irait donner du boulot, des gars qui se débattaient comme de beaux diables pour garder la tête hors de l’eau. Il consacrait sa vie à tendre la main aux autres, à redonner ce qu’il avait reçu. Sa passion, c’était de faire en sorte que chacun de nous s’en sorte, s’achète une bagnole neuve, un bel appart et tombe dans le piège du confort matériel. »

 

Dan Fante, « DOMMAGES COLLATERAUX, L’héritage de John Fante » (trad. A-F Mistral)

 

 

07:53 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1)

18/08/2012

Lionel TRAN vs Thomas VINAU

 

No Present

 

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A la manière de Jean-Luc Mélenchon sur son blog (et pourquoi pas ?) :

Mes amis, je voudrais vous entretenir aujourd'hui des ouvrages de deux auteurs qui vont faire parler d'eux lors de la rentrée littéraire. De deux potes. Je voudrais (commencer à) vous en parler en les opposant.

D'où je les connais ? Avec Lionel (Tran), lyonnais tout comme moi, je travaille un roman depuis... deux ans. Cela peut paraître long, mais nous n'avons pas chômé. Nous espérons l'achever pour cette fin d'année (à moins qu'il ne nous achève).

Lionel sort fin septembre son second roman autobiographique (chez Stock, dans la collection "La forêt" dirigée par Brigitte Giraud), et cela va faire du bruit. Plus maîtrisé que son premier ("Sida mental", édition Ego comme x), il risque de faire encore plus mal.

Ici, souvenir d'un premier mai avec Lionel T. (& Fabrice Neaud). 

Thomas (Vinau), j'ai publié son dernier recueil de poèmes.

Lionel et Thomas ont en commun d'être aussi peu mondains l'un que l'autre... mais m'est avis qu'en septembre, les deux vont être contraints de faire le job et de prendre l'ascenseur T.G.V. à de nombreuses reprises. Cela finira-t-il face à Ardisson et cie ?

Ah oui, j'avais parlé d'opposer ces deux auteurs... Il n'est pas exagéré d'affirmer que chacun d'entre deux se situe à... une certaine extrémité de la palette littéraire. Pas à la même extrémité.

Chez Lionel, il est question d'un homme de vingt ans survivant à la Croix-Rousse en cette fin de XXème siècle, et l'on songe à Selby & à Elfriede Jelinek.

Pour Thomas, on cite souvent Brautigan. Mais on pourrait en citer plein d'autres, des américains bien sûr... à condition de ne pas oublier Follain, Pirotte, etc.

Dans les deux cas, amateurs de littérature blig-bling s'abstenir.

Je reparlerai individuellement dans mon blog de ces deux livres... et j'ai hâte de voir l'accueil qui va leur être réservé. D'en tirer quelques leçons.