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11/09/2022

"Ce qui m'a réchauffé.."

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«Ce qui m’a réchauffé en arrivant au Stella, c’est d’abord la présence de Mme Quentin. Dans une certaine mesure, les personnes d’âge me rassurent, surtout les femmes, car les hommes demeurent longtemps à la merci d’un coup d’enfance. Il s’est produit récemment en moi un phénomène de sérénité à l’égard de ces problèmes du vieillissement, que j’attribue à de fréquentes méditations sur ma mère. On ne conçoit pas aisément qu’on ait pu être l’enfant d’une jeune femme surprise : on se croyait le fils de cette ménagère à toute épreuve, on est celui d’une danseuse de charleston ; beaucoup ne s’en douteront jamais. Cette révélation qui éblouit et inquiète, on ne l’éprouve pas dans les albums de photographies, mais en remontant la piste encore fraîche des rides, en décapant les sourires. Désormais, il m’est naturel de retrouver dans les vieilles dames, les demoiselles qu’elles ont été et un penchant prudent m’incite à soupeser dans les jeunes filles les vieilles dames qu’elles deviendront ; je me détache d’un présent trop glouton ; je n’avale plus tout rond les bouchées de l’existence ; je la survole mieux. 

 

14/03/2021

Les placements de produits, quelle honte

On sait comment et pourquoi Ferrari, Cartier et autre Hugo Boss apparaissent dans tel ou tel blockbuster.

On sait moins que le phénomène touche la littérature la plus intègre.

Ainsi, dans le dernier ouvrage de Jérôme Leroy, « Vivonne », où il est question d’un écrivain nommé Adrien Vivonne justement, voici ce qu’on peut lire en dernière page, dans la bibliographie imaginaire de ce personnage !

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On ne visualise que trop bien la mallette pleine de billets de Monopoly filée par Le Pédalo Ivre à l’auteur du « Bloc » et de « Un peu tard dans la saison » ».

Une honte, vous disais-je…

 

03/04/2019

Réédition (plus que) bienvenue

jérôme leroy,le cimetière des plaisirs,la table ronde,éditions la t

- "Le cimetière des plaisirs" de Jérôme Leroy, c'est un peu comme "Simetierre" de Stephen King ?
- Pas vraiment, non.
- Et... C'est bien ?
- Oh, OUI !
- Ca fait du bien ? Sa lecture fait du bien ?
- Pas que. Du bien et du mal. Un grand bouquin. On se demande presque comment on a tenu aussi longtemps avant qu'il soit réédité.

 

22/03/2017

"Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires..."

jérôme leroy,un peu tard dans la saison,éditions la table ronde

Il faudrait s’effacer, disparaître une bonne fois pour toutes. Pas question de suicide, ici, évidemment. Non, s’en aller. Je ne sais pas si « s’en aller » est le mot juste. La distance géographique n’est pas nécessaire, pas forcément. Pour commencer, habiter dans un autre quartier, si la ville est assez grande ; cela suffirait, au moins dans un premier temps. Il y aurait un nouvel appartement, une nouvelle maison, un autre jardin, une autre vue sur les toits, les arbres, le clocher des églises…

Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires me rendrait presque invisible, ce qui serait un bon début. La forme de la ville changerait, les visages croisés également. Il faudrait jouer avec les horaires aussi, ne plus sortir aux mêmes heures. Cela pourrait satisfaire un moment cet impérieux besoin d’être ailleurs et autrement.

Ne prévenir personne, ne pas faire de grandes annonces, éviter le pathos. 

 

Jérôme Leroy, « Un peu tard dans la saison »

jérôme leroy,un peu tard dans la saison,éditions la table ronde

 

 

07/05/2015

Option Valparaiso

… et personne ne saura

Que je suis là-bas

Absolument personne

Car personne n’y pense

Car personne n’y passe

Sauf dans les chansons.

 

Jérôme Leroy

Jérôme Leroy

15/06/2014

" ... je ne m'en excuse pas. "

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" De n'avoir rien fait, je demande le pardon, de ce que j'ai fait, je demande aussi le pardon, mais je ne m'en excuse pas. "