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27/12/2022

Le retour du singe en hiver

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Revoir « Un singe en hiver », quelques mois après avoir relu le roman d’Antoine Blondin.
Une exception à la règle selon laquelle les grands livres n’inspirent pas de grands films. Travail d’adaptation au cordeau, etc. Le contraire d’un film en roue libre dans lequel deux monstres sacrés passeraient leur temps à se bourrer la gueule (c’est pourtant le souvenir qu’en gardent beaucoup de personnes). Un régal, donc.
Aucune nostalgie de ma part pour une époque que je n’ai pas connue. Les Trente Glorieuses  ? Je m’en fous. Le livre est l'un des plus tristes et revigorants que j'ai lus (le miracle de la littérature). La dernière scène du "Singe en hiver" version Audiard-Verneuil est un véritable trou noir.
Une remarque, tout de même. A l’époque, le ministère de la santé voulait purement et simplement faire interdire le film. Aujourd’hui, il y serait parvenu. Lui ou une quelconque association.  
 

24/09/2022

"Le courrier..."

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Le courrier, lui, avait eu le temps de refroidir. Fouquet le préférait ainsi. Alors qu’il n’ouvrait rarement une lettre qu’il ne l’eût longuement flairée, s’arrangeant au besoin pour l’égarer au fond d’une poche, dans un tiroir, il avait prié M. Rogeais de passer chez sa concierge pour lui expédier, à intervalles raisonnables, ce qu’il considérait comme un colis d’embêtements. Tièdes, ils étaient beaucoup plus comestibles. Le recul, la distance désamorçaient les agressions. Ultimatums échus la semaine précédente, sommations pour dans un mois : les chasseurs tiraient trop court ou trop long ; Fouquet ne se sentait jamais atteint de plein fouet. 
 
Antoine Blondin, Un singe en hiver
 

11/09/2022

"Ce qui m'a réchauffé.."

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«Ce qui m’a réchauffé en arrivant au Stella, c’est d’abord la présence de Mme Quentin. Dans une certaine mesure, les personnes d’âge me rassurent, surtout les femmes, car les hommes demeurent longtemps à la merci d’un coup d’enfance. Il s’est produit récemment en moi un phénomène de sérénité à l’égard de ces problèmes du vieillissement, que j’attribue à de fréquentes méditations sur ma mère. On ne conçoit pas aisément qu’on ait pu être l’enfant d’une jeune femme surprise : on se croyait le fils de cette ménagère à toute épreuve, on est celui d’une danseuse de charleston ; beaucoup ne s’en douteront jamais. Cette révélation qui éblouit et inquiète, on ne l’éprouve pas dans les albums de photographies, mais en remontant la piste encore fraîche des rides, en décapant les sourires. Désormais, il m’est naturel de retrouver dans les vieilles dames, les demoiselles qu’elles ont été et un penchant prudent m’incite à soupeser dans les jeunes filles les vieilles dames qu’elles deviendront ; je me détache d’un présent trop glouton ; je n’avale plus tout rond les bouchées de l’existence ; je la survole mieux. 

 

30/06/2017

Et t'en penses quoi, toi, du milieu poético-poétique ?

 

19/06/2013

"Si j'ai vu si loin, c'est que j'étais monté sur des épaules de géant..."

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