15/12/2023
Etre aveugle
Pendant cinq minutes, je sus ce qu’est d’être aveugle : c’est quand on téléphone d’une province lointaine à cette femme que l’on aime, et qu’on lui demande la couleur du jour et celle de sa robe, comme si le prix de l’existence en dépendait. Si elle se tait, le monde, soudain, n’existe plus.
L’Humeur vagabonde, Antoine Blondin
04:37 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'humeur vagabonde, blondin, antoine blondin, aveugle
29/11/2023
"Mais naturellement..."
03:36 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blondin, antoine blondin, monsieur jadis
15/11/2023
"... comme Cadet Rousselle...
04:55 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blondin, antoine blondin, monsieur jadis, cadet rousselle
07/11/2023
"Si je n’avais été aussi retardé en calcul..."
10:55 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blondin, antoine blondin, fallet, rené fallet, monsieur jadis
02/11/2023
Confortablement, en première ligne...
11:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le havre, tempête, ciaran, blondin, antoine blondin, polaroïd, boulangerie
24/09/2022
"Le courrier..."
04:09 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : un singe en hiver, blondin, antoine blondin, belmondo
11/09/2022
"Ce qui m'a réchauffé.."
«Ce qui m’a réchauffé en arrivant au Stella, c’est d’abord la présence de Mme Quentin. Dans une certaine mesure, les personnes d’âge me rassurent, surtout les femmes, car les hommes demeurent longtemps à la merci d’un coup d’enfance. Il s’est produit récemment en moi un phénomène de sérénité à l’égard de ces problèmes du vieillissement, que j’attribue à de fréquentes méditations sur ma mère. On ne conçoit pas aisément qu’on ait pu être l’enfant d’une jeune femme surprise : on se croyait le fils de cette ménagère à toute épreuve, on est celui d’une danseuse de charleston ; beaucoup ne s’en douteront jamais. Cette révélation qui éblouit et inquiète, on ne l’éprouve pas dans les albums de photographies, mais en remontant la piste encore fraîche des rides, en décapant les sourires. Désormais, il m’est naturel de retrouver dans les vieilles dames, les demoiselles qu’elles ont été et un penchant prudent m’incite à soupeser dans les jeunes filles les vieilles dames qu’elles deviendront ; je me détache d’un présent trop glouton ; je n’avale plus tout rond les bouchées de l’existence ; je la survole mieux.
15:54 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : un singe en hiver, blondin, antoine blondin, la table ronde, éditions la table ronde