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15/01/2025

"Un effondrement parfait"

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De quarante-cinq à cinquante-cinq ans : envie de plus en plus forte de ne pas rentrer, de ne plus rentrer. Le monde en vaut de moins en moins la peine : féroce, compétitif à outrance, guerre de tous contre tous, hystérie, surveillance généralisée, violence sociale, puritanisme pornographique des avant-gardes et retour du vieux fond pétainiste. (…)
De cinquante-cinq à nos jours : on retrouve peu à peu le rythme, le vrai goût du temps. On sait qu’il en reste moins, alors on en gagne. On ne s’embête plus avec les calendriers officiels, les demandes de tous ordres, les névroses. On cherche les moyens de ne plus rentrer du tout.
De laisser tomber.
D’oublier jusqu’au mot rentrée ou de le garder comme motif poétique de la période six-dix-sept.
L’éclipse est à portée de la main. 

 

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