28/11/2018
Biscuits # 3
Vous pouvez questionner (ou éclairer) ces quelques pistes en commentaire !
01:07 Publié dans où je lis, où je youtube, tu dailymentionnes... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : biscuits, jacques sternbeg, buffet, drieu la rochelle, drieu, louis malle, julien hervier, la ballade sauvage, terence mallick, the leftovers
26/10/2018
Lectures & relectures du moment (fin octobre 2018)
Cette semaine : du neuf, de l'occase + des bouquins & dvd glanés à la bibliothèque municipale, etc. D'une anthologie de poésie amérindienne contemporaine établie et traduite par Béatrice Machet à un essai inédit et récent sur Drieu... au mode d'emploi de ma bagnole récemment achetée.
L'ouvrage le plus important de cette tablée n'est pas décrit dans cette liste.
06:20 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drieu, drieu la rochelle, henry miller, miller, béatrice machet, poésie amérindienne, selby, red hawk
22/06/2018
Dobermann
La grande Gina, le regard fuyant, sachant plus trop quoi faire, enfila son velours, fute hivernal, qu’elle se collait quotidiennement sur la peau dès qu’elle mettait son rongeur en veilleuse. Décarrer en jupe fendue et balconnet dentelle, c’était pas son genre. Merci bien. Pour mettre les locataires de son immeuble, véritable village aux furtives médisances en émoi, c’était vraiment pas la peine. D’autant que, cette nuit, pour sa pomme, c’était la der des der. Son petit bouclard de fleurs, dont elle avait dissimulé l’existence à Aldo et consorts, voulant définitivement couper les ponts, elle l’avait bien à elle désormais, grâce à l’ultime complaisance d’un micheton haut placé dans le croum professionnel. Dorénavant, et pour un temps qu’elle espérait infini, elle vendrait plus aux clilles que des gerbes de roses, en nombre impair évidemment, et plus jamais des « feuilles de rose » qu’elle avait, dans le passé, accordées au bonus. (…) Terminarès !
07:39 Publié dans où je lis, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dobermann, joël houssin, houssin, le dobermann
11/06/2018
LA réédition
16:23 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : john fante, fante, armaguédon strip, demande à la poussière, bandini, les compagnons de la grappe, l'orgie
28/04/2018
"A Broken Hallelujah"
" Nous sommes pendant l'été 1965, il est assis sur un lit et lit de nouveaux poèmes à voix haute à une amie. La porte de la chambre contiguë est entrouverte et, par l'entrebâillement, Cohen et son amie peuvent apercevoir un couple faire l'amour. Ils peuvent également les entendre. Amusé par le spectacle, Cohen commence à synchroniser sa lecture avec les soupirs et les gémissements du couple, et le résultat le comble d'aise.
- Je pense que je vais m'enregistrer en train de chanter mes poèmes, annonce-t-il à son amie.
Et elle de lui répondre :
- S'il te plaît, non. "
17:48 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : a broken hallelujah, cohen, leonard cohen
19/04/2018
"Fast-food" de Grégoire Damon
- Ça ne te dérange pas de travailler pour le Grand Capital ?
- Pardon ?
- Tu as chanté « L’Internationale » trois fois en cuisine ce mois-ci. Voyons… Le 6, le 12 et le 21.
- Et alors ?
- Et alors, tu admettras que les paroles de cette petite chanson portent des valeurs légèrement différentes de celles de Meecoy Mickey Ltd.
- Bien sûr que non.
- Ah bon ?
- C’est international, quoi.
- …
- Meecoy aussi, c’est international.
- Tu joues sur les mots.
- Et toi, tu joues sur quoi ?
- Sur rien. Je cherche à te connaître.
- Greg. Equipier polyvalent à Meecoy Mickey France. Depuis trois ans. Je peux y retourner ?
Suma s’est renversé sur sa chaise.
- Je crois que tu n’as pas compris la finalité de ses entretiens. (…) Je ne suis pas là pour juger ton boulot, il y a les fiches compétences pour ça. Moi, je suis là pour m’assurer que chacun ici puisse s’épanouir dans un esprit d’efficacité pour instaurer une vraie collaboration entre les équipiers et la direction.
- On t’a fait apprendre tout ça par cœur ?
Suma a ouvert le questionnaire et l’a parcouru du doigt.
- A la question « Quelles sont à ton avis les principales qualités d’un équipier de restauration ? », tu as répondu « 1) Crever la dalle. 2) Savoir fermer sa gueule. 3) Aimer les brûlures. » C’est ça que tu appelles des réponses sérieuses ?
- Ce sont des réponses sérieuses.
(…)
- Pour ce qui est du boulot, je vois dans ton dossier que tu as démissionné deux fois. Tu ne te plais pas ici ?
- Je suis venu bosser ici parce que j’avais un loyer à payer, et je suis revenu parce que j’ai toujours un loyer à payer. Je joue le jeu. Quand les huiles de la direction régionale font leur audit annuel, je suis le règlement à la lettre. Toutes les procédures. Même les inutiles. Mais dès qu’elles ont le dos tourné, je me remets à bosser à ma façon, et jusqu’à preuve du contraire, c’est cette façon qui vous rapporte du pognon. Tous les anciens font comme moi. Jipé le sait. Les managers le savent. Ils ferment les yeux parce que c’est dans l’intérêt de tout le monde. Et oui, j’aime bien les brûlures. Ça réveille.
(…)
- Tu en as dans le crâne. Tu as des diplômes. Je t’ai vu travailler. Effectivement, tu n’es pas un branleur. Tu fais partie des anciens. Pourquoi tu n’as jamais gravi le moindre échelon. Tu n’es même pas formateur, alors que ça fait un bail que tu formes des nouveaux. Pourquoi ?
- Ça ne m’intéresse pas.
- Ça, je m’en doute. Mais alors, qu’est-ce que tu comptes faire ? C’est quoi, ton projet ?
- Rien. Vivre.
- Je ne suis pas sûr que ça corresponde à la politique de l’entreprise.
« FAST-FOOD » de Grégoire Damon,
éd. Buchet-Chastel (collection « Qui Vive)
15:27 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grégoire damon, fast-food, buchet-chastel, qui vive
Retour d'Italie...
09:16 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neurologie, leonard cohen, venise, a broken hallelujah
06/02/2018
Cartouches
05:48 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel audiard, audiard, the young pope, lee lozowick, nicanor parra
29/01/2018
Ubik
- Je vais épouser Joe Chip, fit Wendy d’une voix grave et songeuse, avec un sérieux enfantin.
- Ah ! fit Pat Conley. (Ses yeux noirs étincelaient comme s’ils étaient en fusion.) Vraiment ?
- Vous pouvez aussi changer ça ? Avec votre pouvoir ?
- Je vis avec Joe. Je suis sa maîtresse, déclara Pat. D’après notre accord, c’est moi qui paie ses factures. Ce matin j’ai payé sa porte pour le laisser sortir de chez lui.
Philip K.Dick, « Ubik »
05:08 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ubik, philip k.dick, science-fiction