UA-136760349-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/06/2017

Frédéric Sauser

18814235_1173341219478858_4168515581572341499_n.jpg

Il n’y a plus d’unité
Toutes les horloges marquent maintenant 24 heures après avoir été retardées de dix minutes
Il n’y a plus de temps.
Il n’y a plus d’argent.
À la Chambre
On gâche les éléments merveilleux de la matière première 

 
Octobre 1913

 

Blaise Cendrars

 

26/05/2017

Jacques

mesrine,jacques mesrine

J'avais pris l'habitude de regarder autour de moi, d'observer ceux que je côtoyais dans la rue, dans le métro, au petit restaurant où je prenais mes repas de midi. Qu'avais-je vu ? Des gueules tristes, des regards fatigués, des individus usés par un travail mal payé, mais bien obligés de le faire pour survivre, ne pouvant s'offrir que le strict minimum. (…) Des êtres connaissant leur avenir puisque n'en ayant pas. Des robots exploités et fichés, respectueux des lois plus par peur que par honnêteté morale. Des soumis, des vaincus, des esclaves du réveil-matin. J'en faisais partie par obligation, mais je me sentais étranger à ces gens-là.


Jacques Mesrine, "L'instinct de mort"

mesrine,jacques mesrine

 

 

 

11/04/2017

André Blanchard (#1)

728908.jpg

Fier de publier mon prochain roman au Dilettante, l'éditeur de André Blanchard (qui, lui, n'aurait jamais commis de roman).

Je l'ai découvert peu de temps après qu'il soit décédé (grâce à un article de Beigbeder, je n'ai pas honte de le préciser). Me suis jeté sur ses Carnets de Vesoul (amis lyonnais, vous les trouverez à la Bibliothèque de La-Part-Dieu... oui, faites que ces ouvrages tournent en permanence, que jamais ils ne soient désherbés...)

776653.jpg

" Des choses qui arrivent trop tard, c'est courant dans une vie, et celle de l'écrivain pousse à la roue. Ne parlons pas du succès qui débarque pile pour étoffer la couronne mortuaire, c'est on ne peut plus répertorié, envisageons cette autre attrape, combien plus tordue : posséder son art et perdre le goût d'en user.

Comme quoi Rimbaud fut deux fois précoce. "

André Blanchard

andré blanchard,blanchard,le dilettante,editions le dilettante,rimbaud

" Même quand elle ne nous fait plus rire, la vie reste comédie. C'est nous, le drame. "

 

 

 

06/04/2017

Guttierez

Insatiable-homme-araignee-Gutierrez.jpg

" Il y a des carnavals sur le Malecon. Des carnavals idiots et ennuyeux. Six semaines pendant juillet et août, sous une chaleur suffocante, sans déguisement ni rien. Juste des gens buvant et mangeant, et des policiers. Une parodie de carnaval.

En attendant que ça se rafraichisse,  je me distrais en lisant un article sur la stérilisation massive des indiens Abénakis dans le Vermont. "

 

27/03/2017

Où je sais me faire des cadeaux

14368894_10154588160148872_5652838974969744988_n.jpg

Commentaire de ma fille trouvant ce livre de Bukowski dans la boîte aux lettres :

- Mais... Il savait vraiment écrire qu'en anglais ?!

 

25/03/2017

"Rouvrir le roman"

9782882504531.jpg

L'écrivain justifie son existence quand il ne dit pas la même chose que le journaliste, le sociologue ou la confidence amicale. Il devra peiner longtemps pour parvenir à saisir cette chose, et souvent il n'y réussit qu'inconsciemment, et qu'imparfaitement. Un écrivain, comme une société, comprend lentement ce qui lui arrive.

Sophie Divry

 

22/03/2017

"Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires..."

jérôme leroy,un peu tard dans la saison,éditions la table ronde

Il faudrait s’effacer, disparaître une bonne fois pour toutes. Pas question de suicide, ici, évidemment. Non, s’en aller. Je ne sais pas si « s’en aller » est le mot juste. La distance géographique n’est pas nécessaire, pas forcément. Pour commencer, habiter dans un autre quartier, si la ville est assez grande ; cela suffirait, au moins dans un premier temps. Il y aurait un nouvel appartement, une nouvelle maison, un autre jardin, une autre vue sur les toits, les arbres, le clocher des églises…

Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires me rendrait presque invisible, ce qui serait un bon début. La forme de la ville changerait, les visages croisés également. Il faudrait jouer avec les horaires aussi, ne plus sortir aux mêmes heures. Cela pourrait satisfaire un moment cet impérieux besoin d’être ailleurs et autrement.

Ne prévenir personne, ne pas faire de grandes annonces, éviter le pathos. 

 

Jérôme Leroy, « Un peu tard dans la saison »

jérôme leroy,un peu tard dans la saison,éditions la table ronde

 

 

18/03/2017

"Un peu tard dans la saison"

320x240--cA.jpg

Quand un livre vous parle presque trop... que ça en devient inquiétant... que ça tourne au roman plus que "culte"...
Qu'est-ce qu'il y a, au-delà du roman ? Ben, la poésie. Et par-delà la poésie ? Ben, le roman. Et au dessus de, en-deçà des...

09/03/2017

Un poème de la veille signé Roger Lahu que même il m'est dédié à moi

SUR LE TERRAIN

 

à Fred

 

grand reporter du guère

« sur le terrain » du moins que rien

du si peu du presque pas :

mes immédiats alentours

dans toute leur fadeur

triomphale

 

ce jour d’hui ça bouillasse

à qui mieux mieux

à cause de la tempête « zeus »

patures marécageuses

« on dirait des rizières »

me pensè-je

et la petite route en bas du hameau

sera sans doute « submergée »

par le ruisseau ce soir

 

et la rivière la mienne « ma » rivière

court court court

comme une dératée

25 m3/sec

le temps que ça lui prendra

pour dégonfler

l’ouverture de la pêche

dans quelques jours

c’est rapé

 

grand reporter du guère

du presque pas

mais qui quand même …

 

Roger Lahu

 

00:00 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roger lahu, lahu