05/12/2020
Anouilheries #2
Lady Hurf : - Prenez une décision !
Lord Edgard : - Je vais faire venir un détective en spécifiant que je le veux honnête.
- Jamais, entendez-vous ! S’il est honnête, il sentira mauvais et il courtisera mes femmes de chambre. Ce sera intenable. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela. Je m’ennuie comme une vieille tapisserie.
- Oh ! chère amie…
- Je ne suis pas autre chose.
- Vous avez été si belle.
- Oui. Vers 1900.
Anouilh, « Le bal des voleurs » (illustration : Eduard Thöny)
19:08 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anouilh, thöny
30/11/2020
Anouilheries #1
09:10 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anouilh, thöny, noyade
26/11/2020
G.
06:44 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gurdjieff, mansfield, moore, lipsey
21/11/2020
Un peintre, deux écrivains
Passage terrible dans “ Rencontres avec Bram Van Velde ” de Charles Juliet :
“ Je lui parle d’un garçon que je connais, qui admire des écrivains et des peintres qui se situent aux antipodes, dont la démarche n’a rien de commun.
La réponse jaillit sur-le-champ :
- Ça montre combien sa tête est loin de son œil. ”
Bram Van Velde = LE lien (le seul ?) entre Juliet et Djian. Tout deux lui ont consacré un livre. À ma connaissance, cela n’a jamais été souligné par les critiques.
07:07 Publié dans où je lis, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : peinture, juliet, djian, van velde
16/11/2020
"Pas billy the kid"
Vous avancerez encore. Avancerez pas à pas & pourtant, malgré vos efforts, votre prudence, un sentiment d'insécurité, un sentiment seulement, pas même un climat, se tendra peu à peu par les pièges dans lesquels vous tomberez, tête baissée, en avant toute.
Il est, dans les foires, des labyrinthes faits de miroirs et de glaces, où seul notre reflet nous guide, vers la glace contre laquelle on s'écrase souvent, pour mieux se perdre et s'enfoncer dans une fausse direction qui nous amène dans un piège vers lequel on avance, volontaire, sans comprendre que l'on ne voit que nous, que ce que l'on désirerait voir & trouver en face de nous.
18:54 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : d'abrigeon, pas billy the kid
26/10/2020
Vacances
Hallier me parle de Jean-René Huguenin (J.R.H. comme "Je Rends Heureux").
Le ciel se charge.
Sous mon balcon, tant de personnes pour apprendre à surfer. Et des vagues qui, d'heure en heure, vont grossir.
16:51 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hallier, huguenin, vacances, mer, plage
10/08/2020
Le nouveau "Damon"
« je pue le bouquiniste et la colle qui vieillit mal
mais j’ai encore une jolie couverture
et un jour tu auras tout lu
mes pages sont toutes collées
faudra bien que tu te mouilles les doigts »
20:23 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : damon, un peu plus ample un peu moins moche, grégoire damon, éditions vanloo
28/07/2020
Où Woody parle de Diane
J’étais sur le point d’achever le casting d’"Une aspirine sur deux", il fallait simplement trouver la bonne actrice pour jouer Linda, le principal personnage féminin...
Entre sur scène une jeune fille dégingandée... tout juste sortie de sa cambrousse californienne, adepte des vide-greniers et des sandwiches au thon... Elle gagne sa vie comme employée de vestiaire, après avoir tenu l’espace confiserie d’un cinéma sur la côte Ouest, d’où elle s’est fait virer pour avoir mangé toute la marchandise...
Ce jour là, elle tenta de nous servir le boniment d’usage en guise de présentation.
Nous avions sous les yeux une rustaude...
Mais que voulez-vous que je vous dise, elle était géniale, Géniale à tout point de vue.
On dit d’une personnalité qu’elle illumine la pièce en entrant : elle, c’est un boulevard entier qu’elle illuminait.
"Soit dit en passant", Autobiographie, Woody Allen.
09:52 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : allen, keaton, soit dit en passant, amour
14/06/2020
Kem Nunn
Il repensa au magasin de son oncle Gordon, à la vieille porte grillagée, à la musique qui s’écoulait de la radio et se répandait sur l’allée de gravier, une chanson country après l’autre jusqu’à ce qu’elles n’en fassent plus qu’une, plus longue et plus assommante que le vent du désert sur King City et les hauteurs désolées au-delà, et soudain il eut l’impression de comprendre un peu mieux cette femme que Gordon avait un jour vue partir bras dessus, bras dessous avec un gommeux, accrochée à une promesse.
08:14 Publié dans où je lis, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kem nunn, nunn, surf city