26/02/2021
Rilke / Jaccottet
Il serait temps maintenant que les dieux
sortent des choses habitées...
Et qu'ils renversent chaque mur de ma maison.
Nouvelle face. Le vent seul
que ferait cette page en tournant, suffirait
à retourner comme une motte l'air :
champ nouveau pour le souffle. Vous, dieux !
souvenez-vous, qui dormez dans les choses,
qui vous levez gaiement, qui vous lavez le cou
et le visage aux sources que nous devinons,
qui ajoutez légèrement votre fraîcheur
à ce qui semble plein, au plein de notre vie :
que ce soit encore une fois votre matin.
Nous répétons. Vous seuls êtes premiers.
Le monde en même temps que vous se lève ; aux cassures
de nos échecs brille un commencement.
07:54 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rilke, philippe jaccottet, jaccottet, faune, vibert
08/01/2021
Parutions imminentes
Le nouveau Jérôme Leroy. C'est pas rien. Et comme on a bien l'intention que cette année ne ressemble pas à la précédente...
04:34 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, vivonne, leroy, gabriela trujillo, ferreri, marco ferreri le cinéma ne sert à rien, capricci
31/12/2020
Pour clore l'année, de la poésie publiée chez un nouvel éditeur !
(...)
Je remarque les plaques de glace brisées
comme des vitres par les pieds des joggers.
Sur la seule palissade du retour
quelqu’un a écrit une longue phrase de Tolstoï.
Je pense à sa mort doublement glacée.
Au maître, au serviteur perdus par la neige.
Une sentence comme un vin chaud.
(...)
L'un des deux premiers recueils publiés aux nouvelles éditions "Aux cailloux des chemins"
10:58 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : stéphane bernard, aux cailloux des chemins
05/12/2020
Anouilheries #2
Lady Hurf : - Prenez une décision !
Lord Edgard : - Je vais faire venir un détective en spécifiant que je le veux honnête.
- Jamais, entendez-vous ! S’il est honnête, il sentira mauvais et il courtisera mes femmes de chambre. Ce sera intenable. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela. Je m’ennuie comme une vieille tapisserie.
- Oh ! chère amie…
- Je ne suis pas autre chose.
- Vous avez été si belle.
- Oui. Vers 1900.
Anouilh, « Le bal des voleurs » (illustration : Eduard Thöny)
19:08 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anouilh, thöny
30/11/2020
Anouilheries #1
09:10 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anouilh, thöny, noyade
26/11/2020
G.
06:44 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gurdjieff, mansfield, moore, lipsey
21/11/2020
Un peintre, deux écrivains
Passage terrible dans “ Rencontres avec Bram Van Velde ” de Charles Juliet :
“ Je lui parle d’un garçon que je connais, qui admire des écrivains et des peintres qui se situent aux antipodes, dont la démarche n’a rien de commun.
La réponse jaillit sur-le-champ :
- Ça montre combien sa tête est loin de son œil. ”
Bram Van Velde = LE lien (le seul ?) entre Juliet et Djian. Tout deux lui ont consacré un livre. À ma connaissance, cela n’a jamais été souligné par les critiques.
07:07 Publié dans où je lis, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : peinture, juliet, djian, van velde
16/11/2020
"Pas billy the kid"
Vous avancerez encore. Avancerez pas à pas & pourtant, malgré vos efforts, votre prudence, un sentiment d'insécurité, un sentiment seulement, pas même un climat, se tendra peu à peu par les pièges dans lesquels vous tomberez, tête baissée, en avant toute.
Il est, dans les foires, des labyrinthes faits de miroirs et de glaces, où seul notre reflet nous guide, vers la glace contre laquelle on s'écrase souvent, pour mieux se perdre et s'enfoncer dans une fausse direction qui nous amène dans un piège vers lequel on avance, volontaire, sans comprendre que l'on ne voit que nous, que ce que l'on désirerait voir & trouver en face de nous.
18:54 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : d'abrigeon, pas billy the kid
26/10/2020
Vacances
Hallier me parle de Jean-René Huguenin (J.R.H. comme "Je Rends Heureux").
Le ciel se charge.
Sous mon balcon, tant de personnes pour apprendre à surfer. Et des vagues qui, d'heure en heure, vont grossir.
16:51 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hallier, huguenin, vacances, mer, plage