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26/02/2021

Rilke / Jaccottet

Il serait temps maintenant que les dieux
sortent des choses habitées...
Et qu'ils renversent chaque mur de ma maison.

Nouvelle face. Le vent seul
que ferait cette page en tournant, suffirait
à retourner comme une motte l'air :
champ nouveau pour le souffle. Vous, dieux ! 
souvenez-vous, qui dormez dans les choses,
qui vous levez gaiement, qui vous lavez le cou
et le visage aux sources que nous devinons,
qui ajoutez légèrement votre fraîcheur
à ce qui semble plein, au plein de notre vie : 
que ce soit encore une fois votre matin.
Nous répétons. Vous seuls êtes premiers.
Le monde en même temps que vous se lève ; aux cassures
de nos échecs brille un commencement. 

"Poèmes épars"

rilke,jaccottet,philippe jaccottet

08/01/2021

Parutions imminentes

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Le nouveau Jérôme Leroy. C'est pas rien. Et comme on a bien l'intention que cette année ne ressemble pas à la précédente...

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Que voulez-vous? Il n'est pas à la mode, et peu de cinéastes ont aussi peu cherché à plaire. De son vivant, il a été qualifié entre autres de féministe, de misogyne, d'atroce, de dégueulasse, de génie, de sublime. J'ai trouvé cela fascinant, quelqu'un qui dérange autant, cultissime pour les uns, inconnu pour les autres. On a besoin d'œuvres qui osent l'âpreté, le grincement, l'humour cruel. Qui nous font réfléchir. Et c'est pourquoi je trouve très important de (re)découvrir Ferreri.
Un homme amoureux de son porte-clé? Une femme à barbe veut fonder un foyer ? Un homme élever un petit singe? Que fait le dernier couple sur terre? Un homme qui veut calculer combien d'air peut entrer dans un ballon? Quatre amis veulent se suicider? Que faire en cas d'amour fou?
C'est le cinéma de Marco Ferreri, qui disait "Le cinéma ne sert à rien" - le titre que j'ai donné, par provocation est-il besoin de le rappeler, à mon livre qui sort aujourd'hui en librairies - on sait bien, surtout de nos jours, que sans le cinéma et l'art en général on ne vit pas assez.
La couverture est rose fluo, kinky pinky (on vous racontera, les débats furent houleux), et on y voit le sublime duo Deneuve-Mastroianni, dans LIZA, un film écrit par Marco Ferreri et Jean-Claude Carrière d'après le roman de l'immense Ennio Flaiano.
(PS/ Vous n'avez pas besoin d'avoir tout vu pour lire le livre, le point de départ est cette méconnaissance, justement!)
Gabriela Trujillo
 

 

 

31/12/2020

Pour clore l'année, de la poésie publiée chez un nouvel éditeur !

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(...)

Je remarque les plaques de glace brisées
comme des vitres par les pieds des joggers.
Sur la seule palissade du retour
quelqu’un a écrit une longue phrase de Tolstoï.
Je pense à sa mort doublement glacée.
Au maître, au serviteur perdus par la neige.
Une sentence comme un vin chaud.
(...)

Stéphane Bernard

L'un des deux premiers recueils publiés aux nouvelles éditions "Aux cailloux des chemins"

 

05/12/2020

Anouilheries #2

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Lady Hurf : - Prenez une décision !

Lord Edgard : - Je vais faire venir un détective en spécifiant que je le veux honnête.

- Jamais, entendez-vous ! S’il est honnête, il sentira mauvais et il courtisera mes femmes de chambre. Ce sera intenable. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela. Je m’ennuie comme une vieille tapisserie.

- Oh ! chère amie…

- Je ne suis pas autre chose.

- Vous avez été si belle.

- Oui. Vers 1900. 

 

Anouilh, « Le bal des voleurs » (illustration : Eduard Thöny)

 

19:08 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anouilh, thöny

30/11/2020

Anouilheries #1

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- On connaît toujours trop de gens. D’ailleurs, j’ai horreur des histoires de noyés. Votre pauvre oncle nageait comme une clé. Il s’est noyé sept fois. Je l’aurais giflé. 

Anouilh, « Le bal des voleurs » (illustration : Eduard Thöny)

 

09:10 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anouilh, thöny, noyade

26/11/2020

G.

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- T'es sur un truc, en ce moment ?
- On est même deux.
- Et ça donne quoi ?
- On appelle ça "une cordée".

 

21/11/2020

Un peintre, deux écrivains

Passage terrible dans “ Rencontres avec Bram Van Velde ” de Charles Juliet : 

Je lui parle d’un garçon que je connais, qui admire des écrivains et des peintres qui se situent aux antipodes, dont la démarche n’a rien de commun.

La réponse jaillit sur-le-champ :

- Ça montre combien sa tête est loin de son œil. ”

Juliet,Djian,Van Velde,peinture

Bram Van Velde = LE lien (le seul ?) entre Juliet et Djian. Tout deux lui ont consacré un livre. À ma connaissance, cela n’a jamais été souligné par les critiques.

 

16/11/2020

"Pas billy the kid"

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Vous avancerez encore. Avancerez pas à pas & pourtant, malgré vos efforts, votre prudence, un sentiment d'insécurité, un sentiment seulement, pas même un climat, se tendra peu à peu par les pièges dans lesquels vous tomberez, tête baissée, en avant toute.

Il est, dans les foires, des labyrinthes faits de miroirs et de glaces, où seul notre reflet nous guide, vers la glace contre laquelle on s'écrase souvent, pour mieux se perdre et s'enfoncer dans une fausse direction qui nous amène dans un piège vers lequel on avance, volontaire, sans comprendre que l'on ne voit que nous, que ce que l'on désirerait voir & trouver en face de nous.

 

26/10/2020

Vacances

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Hallier me parle de Jean-René Huguenin (J.R.H. comme "Je Rends Heureux").

Le ciel se charge.

Sous mon balcon, tant de personnes pour apprendre à surfer. Et des vagues qui, d'heure en heure, vont grossir.