26/06/2017
Frédéric Sauser
Il n’y a plus d’unité
Toutes les horloges marquent maintenant 24 heures après avoir été retardées de dix minutes
Il n’y a plus de temps.
Il n’y a plus d’argent.
À la Chambre
On gâche les éléments merveilleux de la matière première
Octobre 1913
08:48 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cendrars, blaise cendrars, dix-neuf poèmes élastiques
26/05/2017
Jacques
J'avais pris l'habitude de regarder autour de moi, d'observer ceux que je côtoyais dans la rue, dans le métro, au petit restaurant où je prenais mes repas de midi. Qu'avais-je vu ? Des gueules tristes, des regards fatigués, des individus usés par un travail mal payé, mais bien obligés de le faire pour survivre, ne pouvant s'offrir que le strict minimum. (…) Des êtres connaissant leur avenir puisque n'en ayant pas. Des robots exploités et fichés, respectueux des lois plus par peur que par honnêteté morale. Des soumis, des vaincus, des esclaves du réveil-matin. J'en faisais partie par obligation, mais je me sentais étranger à ces gens-là.
Jacques Mesrine, "L'instinct de mort"
06:36 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mesrine, jacques mesrine
11/04/2017
André Blanchard (#1)
Fier de publier mon prochain roman au Dilettante, l'éditeur de André Blanchard (qui, lui, n'aurait jamais commis de roman).
Je l'ai découvert peu de temps après qu'il soit décédé (grâce à un article de Beigbeder, je n'ai pas honte de le préciser). Me suis jeté sur ses Carnets de Vesoul (amis lyonnais, vous les trouverez à la Bibliothèque de La-Part-Dieu... oui, faites que ces ouvrages tournent en permanence, que jamais ils ne soient désherbés...)
" Des choses qui arrivent trop tard, c'est courant dans une vie, et celle de l'écrivain pousse à la roue. Ne parlons pas du succès qui débarque pile pour étoffer la couronne mortuaire, c'est on ne peut plus répertorié, envisageons cette autre attrape, combien plus tordue : posséder son art et perdre le goût d'en user.
Comme quoi Rimbaud fut deux fois précoce. "
" Même quand elle ne nous fait plus rire, la vie reste comédie. C'est nous, le drame. "
04:12 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré blanchard, blanchard, le dilettante, editions le dilettante, rimbaud
06/04/2017
Guttierez
" Il y a des carnavals sur le Malecon. Des carnavals idiots et ennuyeux. Six semaines pendant juillet et août, sous une chaleur suffocante, sans déguisement ni rien. Juste des gens buvant et mangeant, et des policiers. Une parodie de carnaval.
En attendant que ça se rafraichisse, je me distrais en lisant un article sur la stérilisation massive des indiens Abénakis dans le Vermont. "
00:02 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'insatiable homme-araignée, gutierrez, pedro juan gutierrez
27/03/2017
Où je sais me faire des cadeaux
15:26 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, charles bukowski, love is a dog from hell, l'amour est un chien de l'enfer
25/03/2017
"Rouvrir le roman"
L'écrivain justifie son existence quand il ne dit pas la même chose que le journaliste, le sociologue ou la confidence amicale. Il devra peiner longtemps pour parvenir à saisir cette chose, et souvent il n'y réussit qu'inconsciemment, et qu'imparfaitement. Un écrivain, comme une société, comprend lentement ce qui lui arrive.
Sophie Divry
07:42 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sophie divry, rouvrir le roman
22/03/2017
"Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires..."
Il faudrait s’effacer, disparaître une bonne fois pour toutes. Pas question de suicide, ici, évidemment. Non, s’en aller. Je ne sais pas si « s’en aller » est le mot juste. La distance géographique n’est pas nécessaire, pas forcément. Pour commencer, habiter dans un autre quartier, si la ville est assez grande ; cela suffirait, au moins dans un premier temps. Il y aurait un nouvel appartement, une nouvelle maison, un autre jardin, une autre vue sur les toits, les arbres, le clocher des églises…
Le simple fait de tracer de nouveaux itinéraires me rendrait presque invisible, ce qui serait un bon début. La forme de la ville changerait, les visages croisés également. Il faudrait jouer avec les horaires aussi, ne plus sortir aux mêmes heures. Cela pourrait satisfaire un moment cet impérieux besoin d’être ailleurs et autrement.
Ne prévenir personne, ne pas faire de grandes annonces, éviter le pathos.
Jérôme Leroy, « Un peu tard dans la saison »
08:04 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, un peu tard dans la saison, éditions la table ronde
18/03/2017
"Un peu tard dans la saison"
09:04 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, un peu tard dans la saison
09/03/2017
Un poème de la veille signé Roger Lahu que même il m'est dédié à moi
SUR LE TERRAIN
à Fred
grand reporter du guère
« sur le terrain » du moins que rien
du si peu du presque pas :
mes immédiats alentours
dans toute leur fadeur
triomphale
ce jour d’hui ça bouillasse
à qui mieux mieux
à cause de la tempête « zeus »
patures marécageuses
« on dirait des rizières »
me pensè-je
et la petite route en bas du hameau
sera sans doute « submergée »
par le ruisseau ce soir
et la rivière la mienne « ma » rivière
court court court
comme une dératée
25 m3/sec
le temps que ça lui prendra
pour dégonfler
l’ouverture de la pêche
dans quelques jours
c’est rapé
grand reporter du guère
du presque pas
mais qui quand même …
Roger Lahu
00:00 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roger lahu, lahu