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24/06/2015

LA PEAU DU CUL

Les coups de pied au cul

font mal à l’âme

la peau du cul est sensible

et douce comme une pâquerette

 

Il vaudrait mieux qu’une main

caressât le bas des reins

la marmite et le lait

en seraient enchantés

 

L’amour des casseroles

a des pores de prédilection

 

Et les petits pois

en rêvent la nuit

 

Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes

 

alfonso jimenez,éditions gros textes

 

18/05/2015

Perros # 2

« On disait autrefois que pour

écrire de façon valable

il fallait être parisien

sinon c’était foutu d’avance

nous n’étions pas dans le vrai bain

de la poétique jouvence

Je n’ai pas été peu surpris

quand par la suite j’ai appris

que l’homme en question qui disait

à Paris seul trouver remède

à ses maux intellectuels

se retirait en Italie

pour finir ses romans »

 

George Perros, « Une vie ordinaire »

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13/05/2015

Oui à l'autodafé !

" Savant ayant bibliothèque exceptionnelle cherche intendante consciente de ses devoirs. Se présenter seulement si personne de caractère. Racaille dégringolera l'escalier. Question de gage accessoire. "

Elias Canetti

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07/05/2015

Option Valparaiso

… et personne ne saura

Que je suis là-bas

Absolument personne

Car personne n’y pense

Car personne n’y passe

Sauf dans les chansons.

 

Jérôme Leroy

Jérôme Leroy

29/04/2015

Pour Katia Bouchoueva

 

Katia Bouchoueva

« Elle a parlé la langue russe

sans connaître un mot de français

jusqu’à neuf ans Mais maintenant

elle manie très bien la nôtre

si bien qu’il m’arrive parfois

de lui demander de reprendre

la langue ourse de ses ancêtres. »

George Perros, « Une vie ordinaire »

 

25/04/2015

Thomas Vinau est une patate

 

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« Vos mensonges

me dissimulent

recouvrent ma peau

comme des bandages

La grande bousille

de votre histoire

me fait bien rire

 

Coupez-lui la tête

à votre histoire ! »

 

T.Vinau

 

« P(H)OMMES DE TERRE », de René Lovy / Thomas Vinau

Editions « la Boucherie littéraire »

 

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16:01 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0)

08/03/2015

« Vois un film, sois un film. »

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« La lumière est mon obsession. Je la ressens comme une source fondamentale de puissance, comme une sorte de charbon cosmique. Elle fait pousser des choses ; elle fait mourir des choses. Elle peut se transformer en n’importe quoi – une plante, une idée. Les films sont faits de lumière. Pensez simplement au pouvoir qu’a la lumière de se transformer en tout ce que nous sommes et en tout ce que nous pouvons imaginer. »

Denis Hopper

27/02/2015

Prilepine

" Si on forçait les vieux à dessiner, pensa Sacha, ce serait aussi intéressant de voir si leurs dessins sont aussi colorés que ceux des gosses. "

Zakhar Prilepine (" San'kia ")

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12/02/2015

"L'ANGE GARDIEN" # 2

« D’abord faire parler Simon Polaris

Berthet va dans le fond de l’appartement.

Pour ce faire, Berthet longe un couloir. Sur la gauche, le couloir donne sur deux grandes pièces que Berthet a meublées peu à peu depuis 98, à chacun de ses séjours à Lisbonne, en chinant su le marché aux puces de Feira da Ladra ou encore chez les brocanteurs et antiquaires du Bairro Alto.

Sans que Berthet l’ait vraiment voulu, l’appartement de Berthet ressemble maintenant à celui d’un  petit-bourgeois portugais du temps du dernier roi du Portugal, vers 1910. Disons que la dominante est austère, sombre, avec buffets, consoles, tables et chaises qui hésitent entre le néogothique et le néomanuelin tout en gardant une compoction dans l’efflorescence. Dans la chambre, le lit est à baldaquin et c’est Berthet qui a remplacé la vieille frise d’azulejos qui court tout autour du mur par une plus fraîche, mais d’époque, presque carreau par carrreau, se transformant en carreleur chaque fois qu’il trouvait un lot de carrés à son goût chez un broque.

Sur les murs du couloir, pour égayer, si l’on peut dire, Berthet a trouvé des scènes de naufrages qu’il a préférées aux tableaux représentant des scènes rurales. Ou des cartes géographiques. On trouve aussi de belles cartes marines. Oui, Berthet fut cet enfant amoureux de cartes et d’estampes, ce qui ne va pas l’empêcher de torturer à mort un autre homme dans les minutes qui viennent.

Seuls, dans la pièce qui sert de salon, deux éléments indiquent une note propre à Berthet, au rêve que Berthet poursuit : il y a les deux fauteuils clubs en cuir et les rayonnages colorés par les tranches des livres d’une bibliothèque ne comportant presque que de la poésie. Si nous avions le temps, nous constaterions que ces livres sont les mêmes que l’on pourrai trouver dans les autres planques que Berthet juge sûres, personnelles en quelque sorte, c’est-à-dire une dizaine, comme avenue Daumesnil.

Berthet achète toujours les recueils de poésie qu’il aime en plusieurs exemplaires, dans des librairies différentes. Berthet se comporte avec la poésie comme avec les armes ou les substances dangereuses. Varier les endroits où se procurer le matériel, ne pas dépendre d’une seule source d’approvisionnement. »

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"L'ANGE GARDIEN" # 1 ?