24/06/2015
LA PEAU DU CUL
Les coups de pied au cul
font mal à l’âme
la peau du cul est sensible
et douce comme une pâquerette
Il vaudrait mieux qu’une main
caressât le bas des reins
la marmite et le lait
en seraient enchantés
L’amour des casseroles
a des pores de prédilection
Et les petits pois
en rêvent la nuit
Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes
15:57 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alfonso jimenez, éditions gros textes
18/05/2015
Perros # 2
« On disait autrefois que pour
écrire de façon valable
il fallait être parisien
sinon c’était foutu d’avance
nous n’étions pas dans le vrai bain
de la poétique jouvence
Je n’ai pas été peu surpris
quand par la suite j’ai appris
que l’homme en question qui disait
à Paris seul trouver remède
à ses maux intellectuels
se retirait en Italie
pour finir ses romans »
George Perros, « Une vie ordinaire »
14:40 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : perros, georges perros
13/05/2015
Oui à l'autodafé !
06:27 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autodafé, elias canetti
07/05/2015
Option Valparaiso
… et personne ne saura
Que je suis là-bas
Absolument personne
Car personne n’y pense
Car personne n’y passe
Sauf dans les chansons.
00:05 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jérôme leroy, sauf dans les chansons, éditions la table ronde
29/04/2015
Pour Katia Bouchoueva
10:41 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : katia bouchoueva, georges perros, color gang, yves olry, une vie ordinaire, tes oursons sont heureux
25/04/2015
Thomas Vinau est une patate
« Vos mensonges
me dissimulent
recouvrent ma peau
comme des bandages
La grande bousille
de votre histoire
me fait bien rire
Coupez-lui la tête
à votre histoire ! »
T.Vinau
« P(H)OMMES DE TERRE », de René Lovy / Thomas Vinau
Editions « la Boucherie littéraire »
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08/03/2015
« Vois un film, sois un film. »
« La lumière est mon obsession. Je la ressens comme une source fondamentale de puissance, comme une sorte de charbon cosmique. Elle fait pousser des choses ; elle fait mourir des choses. Elle peut se transformer en n’importe quoi – une plante, une idée. Les films sont faits de lumière. Pensez simplement au pouvoir qu’a la lumière de se transformer en tout ce que nous sommes et en tout ce que nous pouvons imaginer. »
Denis Hopper
00:05 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : denis hopper, born to be wild, tom folsom
27/02/2015
Prilepine
" Si on forçait les vieux à dessiner, pensa Sacha, ce serait aussi intéressant de voir si leurs dessins sont aussi colorés que ceux des gosses. "
Zakhar Prilepine (" San'kia ")
06:30 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : zakhar prilepine, san'kia, limonov
12/02/2015
"L'ANGE GARDIEN" # 2
« D’abord faire parler Simon Polaris
Berthet va dans le fond de l’appartement.
Pour ce faire, Berthet longe un couloir. Sur la gauche, le couloir donne sur deux grandes pièces que Berthet a meublées peu à peu depuis 98, à chacun de ses séjours à Lisbonne, en chinant su le marché aux puces de Feira da Ladra ou encore chez les brocanteurs et antiquaires du Bairro Alto.
Sans que Berthet l’ait vraiment voulu, l’appartement de Berthet ressemble maintenant à celui d’un petit-bourgeois portugais du temps du dernier roi du Portugal, vers 1910. Disons que la dominante est austère, sombre, avec buffets, consoles, tables et chaises qui hésitent entre le néogothique et le néomanuelin tout en gardant une compoction dans l’efflorescence. Dans la chambre, le lit est à baldaquin et c’est Berthet qui a remplacé la vieille frise d’azulejos qui court tout autour du mur par une plus fraîche, mais d’époque, presque carreau par carrreau, se transformant en carreleur chaque fois qu’il trouvait un lot de carrés à son goût chez un broque.
Sur les murs du couloir, pour égayer, si l’on peut dire, Berthet a trouvé des scènes de naufrages qu’il a préférées aux tableaux représentant des scènes rurales. Ou des cartes géographiques. On trouve aussi de belles cartes marines. Oui, Berthet fut cet enfant amoureux de cartes et d’estampes, ce qui ne va pas l’empêcher de torturer à mort un autre homme dans les minutes qui viennent.
Seuls, dans la pièce qui sert de salon, deux éléments indiquent une note propre à Berthet, au rêve que Berthet poursuit : il y a les deux fauteuils clubs en cuir et les rayonnages colorés par les tranches des livres d’une bibliothèque ne comportant presque que de la poésie. Si nous avions le temps, nous constaterions que ces livres sont les mêmes que l’on pourrai trouver dans les autres planques que Berthet juge sûres, personnelles en quelque sorte, c’est-à-dire une dizaine, comme avenue Daumesnil.
Berthet achète toujours les recueils de poésie qu’il aime en plusieurs exemplaires, dans des librairies différentes. Berthet se comporte avec la poésie comme avec les armes ou les substances dangereuses. Varier les endroits où se procurer le matériel, ne pas dépendre d’une seule source d’approvisionnement. »
17:57 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'ange gardien, jérôme leroy, série noire


























