11/11/2011
Des cadeaux
Après vous avoir conseillé un roman, voici de la poésie (on est un lecteur omnivore ou on ne l'est pas)...
... un essai passionnant...
... une extraordinaire vidéo de Miller à Cannes (avec l'irruption d'un drôle de serveur)... et une mise au poing de Jean-Pierre Siméon concernant Tranströmer, le dernier Prix Nobel de Littérature.
Des "cadeaux", vous dis-je...
09:02 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dubost, la rumeur libre, dans la neige, thomazeau, mods la révolte par l'élégance, miller, simenon, siméon, tranströmer, cannes, nobel
08/11/2011
"MILIEU HOSTILE" de Marignac (un livre qui vous veut du bien ?)
"Que Daeninckx ne Franck Thilliez, ne Hugues Pagan n'eurent oncques plus d'excellence en leur stile."
"Je connais Thierry Marignac depuis 31 ans. C'est un type vraiment noir : sévère et terrible, sans tendresse. Vagabond incorrigible, voici un nouvel épisode de son parcours sur la terre. Il faut le lire." Edouard Limonov
Une critique du premier livre de Marignac sur ce blog.
Une vidéo récente de l'auteur.
05:12 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marignac, milieu hostile, éditions baleine, limonov, russie
02/11/2011
IL Y A UN SIÈCLE…
Spéciale dédicace à mes amis poètes qui se cramponnent à leurs rêves de Bisounours :
« Plus sombre encore sera 1911. Guillaume [Apollinaire], injustement compromis dans l’affaire du vol de la Joconde, fera une semaine de prison, ce qui l’affectera outre mesure et pour longtemps, malgré le non-lieu prononcé en sa faveur quelques mois plus tard. À cette occasion, il sera déçu par son ami Picasso qui, fou de terreur à l’idée d’être compromis, lui aussi, dans cette mésaventure, le reniera et leur amitié en sera modifiée.
Viré du journal L’Intransigeant, à la suite du scandale auquel son nom a été mêlé, Guillaume sera violemment attaqué dans L’œuvre, organe socialiste de Gustave Téry, par le journaliste Urbain Gohier qui le traitera de « métèque » et de « pornographe ». Deux ans plus tard, Georges Duhamel reprendra le même thème quand paraîtra Alcools. Dans un méchant article du Mercure de France, il traitera Guillaume de « marchand brocanteur qui tient à la fois du Juif levantin, de l’Américain du Sud, du gentilhomme polonais et du facchino… ».
« La gourmandise de Guillaume Apollinaire » de G.Dormann
Ceci étant posé, j'en profite pour signaler aux lecteurs de mon blog que les mois qui viennent me verront rebondir (Skippy?) en tant que directeur de collection... quelque part, du côté de la poésie. Histoire de gagner beaucoup plus d'argent qu'en publiant des romans pour le compte des éditions "A plus d'un titre".
06:42 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : apollinaire, dormann, la gourmandise de guillaume apollinaire, joconde, prison, picasso, socialiste, alcools, téry, gohier, duhamel, métèque, juif, pornographe, polonais
17/10/2011
De quelques contrepoisons...
LE livre de Thomas Vinau (mais pas le premier, sûrement pas le premier contrairement à ce qui se dit/s'écrit ici ou là).
Une réédition étonnante aux Editions Le Pont du Change.
"La saga Maigros" signée Eric Dejaeger. Un feuilleton trash comme un San-Antonio sous acide n'aurait pas osé en écrire. ATTENTION, livre déconseillé aux âmes sensibles et à François Bon.
Et zou, une photo compromettante de mézigue avec l'auteur qui remonte à ma virée nordesque de la fin août :
(C'est clair, sur cette image, Dejaeger ne ressemble pas à San-Antonio).
Les nouveaux livres de François Beaune et Fabienne Swiatly... qui n'ont pas besoin de mon coup de projecteur, mais comme ce sont de belles personnes et qu'elles ont commis de rudement bons livres...
Oui, j'aime ces quatre auteurs. Et non, cette notule ne relève d'aucun copinage.
22:00 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vinau, dejaeger, beaune, swiatly, allais, l'agonie du papier, le pont du change, unité de vie, un ange noir, la saga maigros, nos cheveux blanchiront avec nos yeux, amitié
05/09/2011
Virée "nordesque" # 2
Flash-back belge : je me suis également rendu chez l'homme à la Chimay Bleue. Qui m'a mis entre les mains les centaines et les centaines de pages inédites (en français) de Bukowski, Brautigan... Sans compter le coin de sa bibliothèque réservée à l'oeuvre de Jacques Sternberg (dont il a... TOUT).
Eric Dejaeger, donc. Le responsable pénal de la revue "Microbe" dont le 67ème numéro sort ces jours-ci.
Au sommaire :
Illustrations de Samantha Barendson
Textes de
justin.barrett
Marc Bonetto
Nicolas Brulebois
Éric Dejaeger
Fabrice Farre
Pascal Feyaerts
Mahrk Gotié
Frédérick Houdaer
Jean-Marc La Frenière
Pierre-Brice Lebrun
Hervé Merlot
André Stas
Marlène Tissot
Florian Tomasini
Les abonnés le recevront début septembre.
Les autres ne recevront rien. Pour tout renseignement, contacter ericdejaeger@yahoo.fr
15:55 Publié dans mes clics sans mes claques, où je lis | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dunkerque, belgique, pont-à-celles, dejaeger, microbe, bukowski, brautigan, sternberg, barendson
22/11/2010
L’APRÈS « SANG D’ENCRE »
Week-end au salon Sang d’Encre marqué par la présence-absence de l’ami Pascal Garnier.
Précision : je travaille depuis juillet à l'écriture d'un roman qui est dédié à Pascal Garnier (ainsi qu’à Cécile Philippe).
Au salon du polar de Vienne, comme par hasard, le libraire m’installe "à la table de Pascal Garnier", tout à côté d'une photo de lui et des piles de ses livres...
Tout au long de ces deux jours, je vais parler de lui avec des lecteurs (j’apprendrai son décès à certains d’entre eux). Il y en aura même un pour me demander… de lui dédicacer un livre de Pascal Garnier !
Mon autre voisin de tablée s’appelait François Joly. Il m’a raconté une belle anecdote, remontant à quelques années. Joly était dans les locaux de Gallimard, en train de signer les services de presse de sa première Série Noire, quand un vieux monsieur l’a abordé… pour le remercier. Pour lui dire que grâce aux polars et à leur tirage confortable, Gallimard pouvait publier de la poésie. Lui, le vieux Monsieur, poète de son état, avait vendu son dernier titre à 1500 exemplaires (dix fois moins que certains polars).
Le vieux monsieur s’appelait Guillevic.
Pour en finir avec ce week-end, précisons que je me suis procuré un excellent premier roman :
05:44 Publié dans où je lis, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sang d'encre, philippe, cécile philippe, vienne, garnier, joly, di ricci, moi comme les chiens, moisson rouge, au bonheur des ogres, béziat
01/10/2010
LE COW-BOY QUI TIRE LA GUEULE PLUS VITE QUE SON OMBRE
Il était une fois l’une de mes B.D favorites (au milieu de la surproduction de ces dernières années). L’une des plus intelligentes et des plus jouissives.
Il était une fois « Lincoln » (« C’est pas mon vrai nom d’ailleurs, car je l’ai jamais su, on m’a toujours appelé Crâne de bois ! Si j’ai choisi Lincoln c’est parce que celui-là quand ils l’ouvraient, ils devaient tous la fermer autour de lui ! »)
Pour saluer la naissance du héros, « pas de signe merveilleux ou prémonitoire dans le ciel, pas de bagage héréditaire particulièrement encourageant ». Au contraire même, « un jour sans ciel et sans histoire » (d’après la première planche du premier tome) !
Sauf que… ce n’est pas vrai. Etre fils d’une pute, grandir dans un bordel du Far-West, ça vous garantit peut-être un karma de « poor lonesome cow-boy », mais loin des piste fréquentées par Lucky Luke. D’ailleurs, Lincoln n’est pas du genre à troquer sa clope contre un brin d’herbe ! Il « ouaipe » comme le cow-boy de Morris, mais ses (més)aventures sont plutôt celles d’un Unlucky Luke.
Lincoln, rendu à sa liberté malgré lui, apprend très vite à se débrouiller tout en récitant le chapelet d’injures qu’il annone depuis l’enfance. Il se comporte avec une remarquable cohérence tel le fumier nihiliste qu’il est. Un bon client pour la rédemption ? Sa rencontre avec Dieu est décevante à souhait (le cow-boy est dérangé par le vieux barbu alors qu’il pêchait à la dynamite). Pourtant, il s’agit bien du fil rouge qui parcourt les différents albums.
Page 28 du premier tome, Lincoln est pendu sans autre forme de procès, et on ne peut guère parler d’injustice. Las… Dieu lui a fait un drôle de cadeau empoisonné juste avant. Voilà notre héros immortel. De quoi encaisser plus de coups que la moyenne. De quoi ne pas dire « merci ».
Lincoln vire justicier « par défaut », flanqué de disciples qui plus est, et on ne peut pas dire que cela l’enchante. Cela durera ce que cela durera.
Les indiens, c’est pour le deuxième tome où il rencontre Wakiza Ohanko (« Guerrier déterminé mais un peu nerveux »).
Les scènes de bagarre qui s’y trouvent sont à la B.D ce que celles du « Seigneur des porcheries » sont à la littérature (O.K, je place la barre haut).
Manichéenne, cette B.D ? Même pas. L’histoire, à cheval (forcément) sur le XIX et le XXème siècle, enregistre des changements brusques. Les immeubles surgissent dans le troisième tome où notre héros découvre la grAUsse ville (New-York 1900) en compagnie de Satan himself en personne. Sacré tandem (rappel de ce petit mot sympathique de Dieu sur le Diable : « C’est un vieux pote à qui je refile du boulot de temps à autre »). Un album qui donne à voir la version de « Gangs of New-York » qu’aurait pu tourner le Arthur Penn de « Little big man ». Au milieu des rues sordides, le cow-boy le plus teigneux de l’histoire de la B.D trouvera pire que lui, en la personne d’un gamin qui devrait lui rappeler quelqu’un… s’il n’était pas occupé à défourrailler à tout va.
Quatrième tome (Jarmush et les Daltons)
Lincoln a pris « sa place » au sein de la société New-Yorkaise, ainsi que pas mal de kilos supplémentaires. Devenu flic (ripoux, cela va sans dire) dans la cité, il commet l’arrangement de trop. Un petit passage par la case « prison » (une condamnation à 200 ans de travaux forcés) permettra à Lincoln de retrouver la ligne dans son pyjama rayé, entre deux cavales façon « O’Brother ». Le danger le plus terrible qui le menace étant celui de finir… canonisé (il faut le lire pour le croire !).
Cinquième et sixième tome
Il est grand temps pour notre héros (non, anti-héros… non, héros… non, anti-héros…) de s’offrir une virée mexicaine. Et qui dit Mexique, dit filature au milieu des cactus, soldats moustachus se faisant botter le train dans leur caserne poussiéreuse, jeux de cache-cache dangereux… L’aventure se poursuit sur deux tomes, pour cause d’amour révolutionnaire sur le feu. Le cynisme de Lincoln en sortira-t-il indemne ?
Il est rare qu’une B.D emporte mon enthousiasme sur la durée (plusieurs tomes) tant dans le domaine du dessin que dans celui du scénario (et même de la couleur !). Mais là, faisons les comptes : découpage impressionnant de justesse, excellents dialogues (pas trop « malins » non plus… pas de mépris pour les personnages de la part des auteurs), ton remarquablement tenu (humour au rasoir, cruauté partiellement désamorcée, tendresse sans mièvrerie), record de coups de poings essuyés dans la tronche du héros (si Mel Gibson avait de l’humour… il adapterait la B.D au cinoche !).
Quand j’ai découvert « Lincoln », j’ignorais que ses auteurs étaient lyonnais. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai appris qu’ils travaillaient tous au sein de l’Atelier K.C.S, un atelier qui se trouvait… à quarante mètres de chez moi !
Mon unique déception : Jouvray (le scénariste) est tellement bon que Jouvray (le dessinateur) n’a pas besoin d’un nouvel acolyte au scénario (et j’en fais quoi, moi, de ma super histoire travaillée depuis dix ans censée raconter le pourquoi et le comment d’une invasion extraterrestre déclenchée pile-poil au-dessus du Sacré-Cœur, et ses conséquences avec la conversion en masse des martiens qui finissent par catholiciser le reste de l’univers, le tout en quarante-douze tomes ?! M’en fous, vais la caser chez Marvel).
15:26 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jouvray jérôme, jouvray olivier, jouvray anne-claire, lincoln, atelier k.c.s, éditions paquet, guillotière, jarmush, dalton, gibson, penn, gangs of new-york
17/09/2010
Ah bon ?
Donc… parler de moi, pour éviter d’évoquer x ou y et mordre.
J’écris.
Je suis invité, dans le cadre du festival Parole Ambulante, à croiser le fer avec Alexandre Dumal et Mouloud Akkouche le dimanche 24 octobre au Centre Edouard Brenot à Grigny.
Le 20 et 21 novembre, je signerai lors du festival Sang D’Encre, à Vienne.
Lu et chroniqué (pour « Livre & Lire ») deux remarquables ouvrages ces derniers temps :
« Sous le manteau » de Sylvie Fontaine.
« Le Zaroff » de Julien d’Abrigeon. Puisque Rimbaud avait raison, « quand l’on a faim et soif, il y a quelqu’un qui vous chasse. »
R.A.R (rien à rajouter) ? R.A.R.
10:13 Publié dans LyonnÈseries, oreillettes, où je lis, où mon taux d'adrénaline augmente, polar, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parole ambulante, dumal, akkouche, sang d'encre, libre & lire, fontaine, sous le manteau, le zaroff, d'abrigeon, rimbaud, eicher, bashung, cantat
26/08/2010
Foulées (suite)
Non... D'avoir baladé un couple d'amis dans Lyon pendant trois jours ne m'a pas incité à mettre mes jambes en "pause".
Disons que je cesse de courir quand j'entends mes toxines commencer à parler.
22:33 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, dj duclock, de benedetti, murakami, autoportrait de l'auteur en coureur de fond, herzog, sur le chemin des glaces