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22/11/2010

L’APRÈS « SANG D’ENCRE »

Week-end au salon Sang d’Encre marqué par la présence-absence de l’ami Pascal Garnier.

Précision : je travaille depuis juillet à l'écriture d'un roman qui est dédié à Pascal Garnier (ainsi qu’à Cécile Philippe).

Au salon du polar de Vienne, comme par hasard, le libraire m’installe "à la table de Pascal Garnier", tout à côté d'une photo de lui et des piles de ses livres...

Tout au long de ces deux jours, je vais parler de lui avec des lecteurs (j’apprendrai son décès à certains d’entre eux). Il y en aura même un pour me demander… de lui dédicacer un livre de Pascal Garnier !

Mon autre voisin de tablée s’appelait François Joly. Il m’a raconté une belle anecdote, remontant à quelques années. Joly était dans les locaux de Gallimard, en train de signer les services de presse de sa première Série Noire, quand un vieux monsieur l’a abordé… pour le remercier. Pour lui dire que grâce aux polars et à leur tirage confortable, Gallimard pouvait publier de la poésie. Lui, le vieux Monsieur, poète de son état, avait vendu son dernier titre à 1500 exemplaires (dix fois moins que certains polars).

Le vieux monsieur s’appelait Guillevic.

Pour en finir avec ce week-end, précisons que je me suis procuré un excellent premier roman :

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01/10/2010

LE COW-BOY QUI TIRE LA GUEULE PLUS VITE QUE SON OMBRE

Il était une fois l’une de mes B.D favorites (au milieu de la surproduction de ces dernières années). L’une des plus intelligentes et des plus jouissives.

Il était une fois « Lincoln » (« C’est pas mon vrai nom d’ailleurs, car je l’ai jamais su, on m’a toujours appelé Crâne de bois ! Si j’ai choisi Lincoln c’est parce que celui-là quand ils l’ouvraient, ils devaient tous la fermer autour de lui ! »)

Pour saluer la naissance du héros, « pas de signe merveilleux ou prémonitoire dans le ciel, pas de bagage héréditaire particulièrement encourageant ». Au contraire même, « un jour sans ciel et sans histoire » (d’après la première planche du premier tome) !

Sauf que… ce n’est pas vrai. Etre fils d’une pute, grandir dans un bordel du Far-West, ça vous garantit peut-être un karma de « poor lonesome cow-boy », mais loin des piste fréquentées par Lucky Luke. D’ailleurs, Lincoln n’est pas du genre à troquer sa clope contre un brin d’herbe ! Il « ouaipe » comme le cow-boy de Morris, mais ses (més)aventures sont plutôt celles d’un Unlucky Luke.

Lincoln, rendu à sa liberté malgré lui, apprend très vite à se débrouiller tout en récitant le chapelet d’injures qu’il annone depuis l’enfance. Il se comporte avec une remarquable cohérence tel le fumier nihiliste qu’il est. Un bon client pour la rédemption ? Sa rencontre avec Dieu est décevante à souhait (le cow-boy est dérangé par le vieux barbu alors qu’il pêchait à la dynamite). Pourtant, il s’agit bien du fil rouge qui parcourt les différents albums.

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Page 28 du premier tome, Lincoln est pendu sans autre forme de procès, et on ne peut guère parler d’injustice. Las… Dieu lui a fait un drôle de cadeau empoisonné juste avant. Voilà notre héros immortel. De quoi encaisser plus de coups que la moyenne. De quoi ne pas dire « merci ».

Lincoln vire justicier « par défaut », flanqué de disciples qui plus est, et on ne peut pas dire que cela l’enchante. Cela durera ce que cela durera.

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Les indiens, c’est pour le deuxième tome où il rencontre Wakiza Ohanko (« Guerrier déterminé mais un peu nerveux »).

Les scènes de bagarre qui s’y trouvent sont à la B.D ce que celles du « Seigneur des porcheries » sont à la littérature (O.K, je place la barre haut).

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Manichéenne, cette B.D ? Même pas. L’histoire, à cheval (forcément) sur le XIX et le XXème siècle, enregistre des changements brusques. Les immeubles surgissent dans le troisième tome où notre héros découvre la grAUsse ville (New-York 1900) en compagnie de Satan himself en personne. Sacré tandem (rappel de ce petit mot sympathique de Dieu sur le Diable : « C’est un vieux pote à qui je refile du boulot de temps à autre »). Un album qui donne à voir la version de « Gangs of New-York » qu’aurait pu tourner le Arthur Penn de « Little big man ». Au milieu des rues sordides, le cow-boy le plus teigneux de l’histoire de la B.D trouvera pire que lui, en la personne d’un gamin qui devrait lui rappeler quelqu’un… s’il n’était pas occupé à défourrailler à tout va.

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 Quatrième tome (Jarmush et les Daltons)

Lincoln a pris « sa place » au sein de la société New-Yorkaise, ainsi que pas mal de kilos supplémentaires. Devenu flic (ripoux, cela va sans dire) dans la cité, il commet l’arrangement de trop. Un petit passage par la case « prison » (une condamnation à 200 ans de travaux forcés) permettra à Lincoln de retrouver la ligne dans son pyjama rayé, entre deux cavales façon « O’Brother ». Le danger le plus terrible qui le menace étant celui de finir… canonisé (il faut le lire pour le croire !).

 

Cinquième et sixième tome

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Il est grand temps pour notre héros (non, anti-héros… non, héros… non, anti-héros…) de s’offrir une virée mexicaine. Et qui dit Mexique, dit filature au milieu des cactus, soldats moustachus se faisant botter le train dans leur caserne poussiéreuse, jeux de cache-cache dangereux… L’aventure se poursuit sur deux tomes, pour cause d’amour révolutionnaire sur le feu. Le cynisme de Lincoln en sortira-t-il indemne ?

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Il est rare qu’une B.D emporte mon enthousiasme sur la durée (plusieurs tomes) tant dans le domaine du dessin que dans celui du scénario (et même de la couleur !). Mais là, faisons les comptes : découpage impressionnant de justesse, excellents dialogues (pas trop « malins » non plus… pas de mépris pour les personnages de la part des auteurs), ton remarquablement tenu (humour au rasoir, cruauté partiellement désamorcée, tendresse sans mièvrerie), record de coups de poings essuyés dans la tronche du héros (si Mel Gibson avait de l’humour… il adapterait la B.D au cinoche !).

Quand j’ai découvert « Lincoln », j’ignorais que ses auteurs étaient lyonnais. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai appris qu’ils travaillaient tous au sein de l’Atelier K.C.S, un atelier qui se trouvait… à quarante mètres de chez moi !

Mon unique déception : Jouvray (le scénariste) est tellement bon que Jouvray (le dessinateur) n’a pas besoin d’un nouvel acolyte au scénario (et j’en fais quoi, moi, de ma super histoire travaillée depuis dix ans censée raconter le pourquoi et le comment d’une invasion extraterrestre déclenchée pile-poil au-dessus du Sacré-Cœur, et ses conséquences avec la conversion en masse des martiens qui finissent par catholiciser le reste de l’univers, le tout en quarante-douze tomes ?! M’en fous, vais la caser chez Marvel). 

17/09/2010

Ah bon ?

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Donc… parler de moi, pour éviter d’évoquer x ou y et mordre.

J’écris.

Je suis invité, dans le cadre du festival Parole Ambulante, à croiser le fer avec Alexandre Dumal et Mouloud Akkouche le dimanche 24 octobre au Centre Edouard Brenot à Grigny.

Le 20 et 21 novembre, je signerai lors du festival Sang D’Encre, à Vienne.

Lu et chroniqué (pour « Livre & Lire ») deux remarquables ouvrages ces derniers temps :

« Sous le manteau » de Sylvie Fontaine.

« Le Zaroff » de Julien d’Abrigeon. Puisque Rimbaud avait raison, « quand l’on a faim et soif, il y a quelqu’un qui vous chasse. »

R.A.R (rien à rajouter) ? R.A.R.

 

26/08/2010

Foulées (suite)

Non... D'avoir baladé un couple d'amis dans Lyon pendant trois jours ne m'a pas incité à mettre mes jambes en "pause".

 

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Disons que je cesse de courir quand j'entends mes toxines commencer à parler.

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21/07/2010

Daniel Morin

Il y a dix ans, sortait mon premier livre. Il était dédié "à Arnaud et à Daniel".

Aujourd'hui, sort (enfin) le premier livre de ce "Daniel". Cet ancien ouvrier dans la métallurgie est, sans conteste, la personne dont la rencontre m'a le plus marqué.

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01/02/2010

Trois "Mortelles randonnées" signées Pascal Garnier

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On peut compter sur l’auteur de « Nul n’est à l’abri du succès » et des « Hauts du bas » pour appuyer là où cela fait mal. Et rire parfois. C’est à cela que l’on reconnaît une page de Garnier, à sa façon de nous placer devant cette alternative : doit-on en rire ou en pleurer ? Doit-on en rire ou en pleurer de ce Bernard Ferrand, 22 ans et deux doigts en moins ? Doit-on en rire ou en pleurer de ce Simon Marechall, tueur à gage vieillissant ? De cette ville thermale, théâtre de leur rencontre, « riche de six sources, la Constantine, la plus vertueuse dans les surcharges pondérales (…), la Précieuse pour les traitements hépatiques, la Dominique très utiles dans les anémies (…), la Désirée, utilisée pour ses vertus laxatives, la Rigolette, prescrite dans les colites, la Camuse à utiliser en cas de paresse digestive. »

Bertrand et Simon. Le vieux tueur à gage embauche le jeune homme comme chauffeur. S’en suit un road-movie provincial dont Garnier a le secret, sorte de Twin Peaks Chabrolien. Très vite, nos deux (anti) héros devront faire avec des passagères clandestines : une jeune mère abandonnée et son bébé. Au bout de la route, il y aura pour le toujours vert Simon Marechall la redécouverte des larmes, et pour le même pas trentenaire Bernard Ferrand la possibilité d’une nouvelle vie malgré un retour à Vals-les-Bains où « il y a toujours le casino, des promenades, le château de Cros, les coulées basaltiques et Jean Ferrat ».

Pascal Garnier ne déroge pas à sa propre règle. Son dernier roman est, comme les précédents, une histoire de « naufragés que le hasard aurait réuni sur une île déserte ».

 

F.Houdaer

 

« Comment va la douleur ? »

de Pascal Garnier

éditions Zulma

192p., 16€

ISBN 2 84304 377 8

 

 

 

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Au commencement, il y a la fin de la guerre. « Été 44. (…) On pourrait croire qu’il ne s’est rien passé ». Les drapeaux « ne sont plus bleu, blanc, rouge mais plutôt mauve, beige et rose fané ». Tout l’art de Pascal Garnier est déjà là, qui dépasse de loin le sens du détail. Des hommes « avec leur fusil de chasse encore plein de paille et leur brassard FFI de la dernière heure » tondent un trio d’amies. Des femmes que Garnier fait se perdre de vue puis se retrouver quarante ans plus tard grâce ou à cause de quelques contretemps. Pas n’importe où : sur l’épicentre de leur humiliation, une bourgade du bord de Cher.

Pour Garnier, aujourd’hui se conjugue au passé simple, et les souvenirs de guerre qui ponctuent le récit au présent. Ce choix n’a rien de gratuit. Une fois ouverte sa « Parenthèse », il sait qu’il lui faudra bien la refermer, et il n’ignore pas que le réalisme de son récit se renforce à chaque coïncidence troublante (par exemple, tous les allemands croisés dans le roman, même à 40 ans de distance, s’appellent Manfred). Héritier de Maupassant et de Simenon, Garnier sait aussi bien croquer certains ruraux dans toute leur cruauté, que camper des personnages féminins riches d’une force proportionnelle à leurs meurtrissures.

« Trois vieilles chouettes sur une branche pourrie. (…) Au fond, toutes ces années passées n’avaient fait qu’une grande boucle pour les ramener à ces trois gamines qui formaient une espèce de bande dans la cour de la récréation. Sûr qu’on devient ce qu’on a été. »

Et quand les animaux se mettent à parler à un personnage qui s’enlise (au sens propre du terme), comment ne pas songer à l’univers sombre et bucolique de « La nuit du chasseur », où la faune la plus glauque offre une sorte de réconfort après que l’humanité ait démontré toute sa saloperie.

Une dernière précision, et d’importance. Le roman se conclut sur la phrase : « Je suis heureux ». Est-ce bon signe ? se demanderont les afficionados de Garnier.

 

F.Houdaer

 

Parenthèse

De Pascal Garnier

Editions Plon

184p., 16 euros

ISBN 2 259 19978 X

 

 

 

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Il faut oser. Il faut oser commencer un roman par la phrase : « Moi aussi, je connais Agen ! ». Pascal Garnier le fait, sans se poser de question. Et son lecteur, en confiance, de le suivre. « On évoque Agen, distraitement, au cours d’un dîner en ville, sans se douter qu’en fait, on l’invoque, et là, c’est autre chose ! » est-il utilement rappelé à la page 143 mais à ce stade là de l’histoire, il est déjà trop tard pour ses personnages, trop tard pour faire marche arrière.

Cela a pourtant (trop ?) bien commencé. Par des retrouvailles père-fille. Certes, le père aime s’accouder à la rambarde d’un pont pour s’abîmer dans la contemplation d’une autoroute. Ou rêver sur le bout du monde même si « le bout du monde devait ressembler à certains petits coins de Bretagne. C’était un peu décevant. » Certes, la fille sort de l’hôpital psy. Tous deux partent, ensemble. Avant que de se perdre tout à fait. Et il existe mille et une façons de se perdre. Surtout dans un roman de Garnier.

Le lecteur a le temps de souffler, de s’arrêter sur des détails savoureux. Le courant d’une rivière « charrie des débris de polystyrène », l’intérieur d’une voiture se caractérise par « un mélange d’odeurs contradictoires, pin, lavande, eau de Javel et maroilles », on trouve un bar « où il fait chaud et jaune comme dans un œuf ». Autant de traces de l’humour si particulier de l’auteur (il y aura bien, un jour, une thèse universitaire sur ce sujet… que l’on pourra titrer « Il vaut mieux en rire qu’en pleurer »).

Le roman est une suite d’étapes dans des villes typiques de l’univers de Garnier. Une station-balnéaire en pleine saison morte, par exemple. L’occasion d’une page d’anthologie sur les cerf-volants, les liens qui relient les choses et les gens. « Un jour, il faudrait bien inventer le ciseau à couper les ficelles, toutes les ficelles, celles qui nous lient étroitement les uns aux autres et abolir du même coup la loi de la pesanteur ».

Autre morceau de bravoure : Garnier nous dépeint l’anatomie de quelques piliers de comptoir pour nous donner à voir un strip-tease digne de l’émission du même nom ainsi que d’une toile de James Ensor.

Mais le meilleur (et le pire) reste à venir. L’escapade familiale va progressivement tourner au road-movie criminel. « Le Grand Loin » s’apparente moins aux précédents « romans gris » de Garnier, qu’à un authentique roman noir. Garnier, plus qu’un grand auteur, est un grand « ôteur », et joue de l’ellipse pour tendre son récit… façon de jouer avec les nerfs de son lecteur. Jusqu’au moment où il ne peut laisser dans l’ombre plus longtemps l’atrocité de certains destins.

 

F.Houdaer

 

« Le Grand Loin »

de Pascal Garnier

Éditions Zulma

162 p.

ISBN 978 2 84304 498 4

10/01/2010

JEU DE MASSACRE

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De son pistolet d’arçon, Robespierre vise quelques pipes de terre. Saint-Just le rejoint et la dispute peut commencer. Robespierre est noir, Saint-Just un blanc très maigre et portant la djellaba. Nous sommes à la veille du centenaire de la Révolution, et Rimbaud fait répéter à des proches un drôle de drame. Rimbaud ne décolère pas, et la pièce s’en ressent. Ne porte-t-il pas le bonnet phrygien ? Et où sommes-nous exactement ? Dans quel asile, quel repaire de voleurs ? De quelle scène est-il question ? À quel narrateur avons-nous affaire (« je suis le parfait cobaye, votre meilleur spectateur ») ?

S’en mêlent Fouché puis David en action, en peinture. « David, c’est Verlaine. Du verbe, rien que du verbe, et de la couardise à revendre. » Quelle histoire ! Il n’est que de découvrir celle de la genèse de ce texte que Gérard Guégan nous résume dans une brève préface. Dans un monde de faux-semblants, il se livre à un jeu où ne tombent pas que des masques.

Un texte souverainement libre, un de plus, publié aux jeunes éditions "A rebours".

29/12/2009

passer l'année

Ne cherchez plus. J’ai trouvé le vaccin. Celui qui vous permettra, non pas de passer à travers les gouttes, mais d’affronter l’hiver et toutes ses saloperies avec ce qu’il faut de force, de santé (au sens que ce malade formidable de Nietzsche donnait à ce mot). Mieux que mille doses de Tamiflu, le dernier livre de Thierry Marignac !

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Message aux auteurs qui m’envoient leurs manuscrits flemmard-faiblardisant : lisez ce recueil de nouvelles signé Marignac, et vous saurez ce que " travailler le style " veut dire, jusqu’où on peut jouer avec différentes vitesses de narration, etc.

Je reconnais volontiers avoir repris mon manuscrit en cours au sortir de cette lecture… revigorante.

Au fil de ses nouvelles, Marignac nous dévoile son panthéon : sportif dopé et fier de l’être, éditeur au chômage prêt à s’attirer les foudres du G.I.G.N, dealer pris dans sa course aux clients bien qu’il se veuille insaisissable, etc.

Trois parties (comptant chacune quatre nouvelles) à ce recueil : " Poursuites ", " Règlements de compte " et " Kamikazes "… Le polar, comme le patinage artistique, impose quelques figures imposées. Sauf que Marignac, en matière de patinage, n’aime rien tant qu’à faire exploser la glace et à scalper les juges au bord de la patinoire !

Pour ceusses qui veulent lire deux critiques dignes de ce nom sur le dernier Marignac, cliquez ICI et .

15/12/2009

Authentique

Un couple d'amis, futurs chômeurs, m'a fait un joli cadeau dimanche matin : la correspondance de Céline (la dernière Pléïade flambant neuve) !

Grand seigneur, je lui ai offert le café.