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11/10/2012

Comme l'écrivait Brautigan avant ma naissance...

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06:12 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : brautigan

29/09/2012

Rêvaméricain # 1

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« Je me suis vite rendu compte que Duke Chakaris s’était fait une spécialité de recruter des mecs qui sortaient d’une désintox ou simplement d’une mauvaise passe : des paumés, des êtres cabossés par la vie, qui se bagarraient pour rester clean. Des gens comme moi. Duke était un nouveau Moïse pour ses employés – des ex-taulards libérés sur parole, des parias, le genre de types à qui personne au monde n’irait donner du boulot, des gars qui se débattaient comme de beaux diables pour garder la tête hors de l’eau. Il consacrait sa vie à tendre la main aux autres, à redonner ce qu’il avait reçu. Sa passion, c’était de faire en sorte que chacun de nous s’en sorte, s’achète une bagnole neuve, un bel appart et tombe dans le piège du confort matériel. »

 

Dan Fante, « DOMMAGES COLLATERAUX, L’héritage de John Fante » (trad. A-F Mistral)

 

 

07:53 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1)

18/08/2012

Lionel TRAN vs Thomas VINAU

 

No Present

 

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A la manière de Jean-Luc Mélenchon sur son blog (et pourquoi pas ?) :

Mes amis, je voudrais vous entretenir aujourd'hui des ouvrages de deux auteurs qui vont faire parler d'eux lors de la rentrée littéraire. De deux potes. Je voudrais (commencer à) vous en parler en les opposant.

D'où je les connais ? Avec Lionel (Tran), lyonnais tout comme moi, je travaille un roman depuis... deux ans. Cela peut paraître long, mais nous n'avons pas chômé. Nous espérons l'achever pour cette fin d'année (à moins qu'il ne nous achève).

Lionel sort fin septembre son second roman autobiographique (chez Stock, dans la collection "La forêt" dirigée par Brigitte Giraud), et cela va faire du bruit. Plus maîtrisé que son premier ("Sida mental", édition Ego comme x), il risque de faire encore plus mal.

Ici, souvenir d'un premier mai avec Lionel T. (& Fabrice Neaud). 

Thomas (Vinau), j'ai publié son dernier recueil de poèmes.

Lionel et Thomas ont en commun d'être aussi peu mondains l'un que l'autre... mais m'est avis qu'en septembre, les deux vont être contraints de faire le job et de prendre l'ascenseur T.G.V. à de nombreuses reprises. Cela finira-t-il face à Ardisson et cie ?

Ah oui, j'avais parlé d'opposer ces deux auteurs... Il n'est pas exagéré d'affirmer que chacun d'entre deux se situe à... une certaine extrémité de la palette littéraire. Pas à la même extrémité.

Chez Lionel, il est question d'un homme de vingt ans survivant à la Croix-Rousse en cette fin de XXème siècle, et l'on songe à Selby & à Elfriede Jelinek.

Pour Thomas, on cite souvent Brautigan. Mais on pourrait en citer plein d'autres, des américains bien sûr... à condition de ne pas oublier Follain, Pirotte, etc.

Dans les deux cas, amateurs de littérature blig-bling s'abstenir.

Je reparlerai individuellement dans mon blog de ces deux livres... et j'ai hâte de voir l'accueil qui va leur être réservé. D'en tirer quelques leçons. 

13/07/2012

June et Johnny

"Je suis debout sur un tapis bleu layette taché dans la chambre de Johnny Cash. La pièce est vide, excepté le lit de Johnny et June, un portrait d'eux au mur, et l'élévateur qui a été installé pour que Johnny puisse monter et descendre les deux étages de sa maison pendant les dernières années de sa vie. June est partie et Johnny l'a doucement suivie(J'avais prédit qu'il mourrait environ trois mois après elle ; il en a tenu quatre.) Je suis chez lui, dans les environs de Nashville, car je voudrais acheter une partie de son terrain. Seul dans la salle de lecture cachée derrière la chambre à coucher où Johnny passait des heures avec sa guitare et ses livres, je l'imagine assis là, levant les yeux de son bouquin pour me sourire. Je vais pisser dans la salle de bain kitsch de June. Tout ça est si triste. Une vie incroyable, et voilà ce qu'il en reste. Une maison vide et un tapis taché. ça me renvoie brutalement au souvenir de ma maison de famille après que tout le monde était mort. Je décide de ne pas acheter le terrain. La maison de Johnny et June sera détruite par un incendie peu de temps après."

"Tais-toi ou meurs" ("Things the grandchildren should know") de Mark Oliver Everett (trad. Clémentine Goldszal), 13e Note Editions

 

23/06/2012

C'est qui, le Capitaine ?

(…)

Assez ! Ras-le-bol.

Tenez ! Tenez votre boussole.

Est. Ouest. Sud. Nord.

Sauf que voilà –

Du Havre à Carcassonne.

Sauf que voilà –

De la Rochelle au Kazakhstan

J’ai vu personne, vraiment personne,

A part un petit bouddhiste à poil sur un banc.

Et que c’était étrange et étonnant.

Que c’était triste.

Et mes textos débiles : « je pense à toi très fort.

Bises. »

Il va neiger. Rhabille-toi, le bouddhiste.

Qu’est-ce que tu veux,

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Que la Mer Noire a mal

Au bras gauche qui lui manque ?

Qu’ils sont mignons les mouches,

Les scarabées et les chenilles quand ils s’envolent.

Chenilles. Chenilles…

D’ailleurs, comment ça va, le mec dans le tank ?

Comment ça se fait que tu te sentes si seul ?

Qu’est-ce que tu veux que je te dise,

« Va-t’en » ou « reste » ?

Encore un mot et on est mort.

Encore un mot – on gagne l’hiver bien rude.

A mon Ouest on a amputé l’Est.

De mon Nord on a dévissé le Sud.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Quelles paroles bien jolies ? Bien belles ?

Qu’est-ce que tu veux que je te chante ?

Quels hymnes ? Quelles chansons de geste ?

Je suis seulement un pays.

Un pays. Je dirai pas lequel.

Je suis un pays sans Sud, ni Est.

Comme une bouteille sans bouchon ni fond.

Comme un amour sans début ni fin.

Mes petits poissons ont peur.

Mes habitants ont faim.

Mes dirigeants sont cons.

Je vous propose alors qu’on dorme sous la tente

Et tant pis pour la belle étoile.

Regarde tes mains, elles sont gelées.

Qu’elles sont bizarres les voix

Des lendemains qui chantent.

Comme elle grince

La balançoire ailée

 

Katia Bouchoueva, "C'est qui, le Capitaine ?", éd. L'Harmattan

11/11/2011

Des cadeaux

Après vous avoir conseillé un roman, voici de la poésie (on est un lecteur omnivore ou on ne l'est pas)...

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 ... un essai passionnant...

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... une extraordinaire vidéo de Miller à Cannes (avec l'irruption d'un drôle de serveur)... et une mise au poing de Jean-Pierre Siméon concernant Tranströmer, le dernier Prix Nobel de Littérature.

Des "cadeaux", vous dis-je... 

08/11/2011

"MILIEU HOSTILE" de Marignac (un livre qui vous veut du bien ?)

"Que Daeninckx ne Franck Thilliez, ne Hugues Pagan n'eurent oncques plus d'excellence en leur stile."

 

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"Je connais Thierry Marignac depuis 31 ans. C'est un type vraiment noir : sévère et terrible, sans tendresse. Vagabond incorrigible, voici un nouvel épisode de son parcours sur la terre. Il faut le lire." Edouard Limonov

Une critique du premier livre de Marignac sur ce blog.

Une vidéo récente de l'auteur. 

02/11/2011

IL Y A UN SIÈCLE…

Spéciale dédicace à mes amis poètes qui se cramponnent à leurs rêves de Bisounours :

« Plus sombre encore sera 1911. Guillaume [Apollinaire], injustement compromis dans l’affaire du vol de la Joconde, fera une semaine de prison, ce qui l’affectera outre mesure et pour longtemps, malgré le non-lieu prononcé en sa faveur quelques mois plus tard. À cette occasion, il sera déçu par son ami Picasso qui, fou de terreur à l’idée d’être compromis, lui aussi, dans cette mésaventure, le reniera et leur amitié en sera modifiée.

Viré du journal L’Intransigeant, à la suite du scandale auquel son nom a été mêlé, Guillaume sera violemment attaqué dans L’œuvre, organe socialiste de Gustave Téry, par le journaliste Urbain Gohier qui le traitera de « métèque » et de « pornographe ». Deux ans plus tard, Georges Duhamel reprendra le même thème quand paraîtra Alcools. Dans un méchant article du Mercure de France, il traitera Guillaume de « marchand brocanteur qui tient à la fois du Juif levantin, de l’Américain du Sud, du gentilhomme polonais et du facchino… ».

« La gourmandise de Guillaume Apollinaire » de G.Dormann

 

Ceci étant posé, j'en profite pour signaler aux lecteurs de mon blog que les mois qui viennent me verront rebondir (Skippy?) en tant que directeur de collection... quelque part, du côté de la poésie. Histoire de gagner beaucoup plus d'argent qu'en publiant des romans pour le compte des éditions "A plus d'un titre".

17/10/2011

De quelques contrepoisons...

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LE livre de Thomas Vinau (mais pas le premier, sûrement pas le premier contrairement à ce qui se dit/s'écrit ici ou là).

 

 

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Une réédition étonnante aux Editions Le Pont du Change.

 

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"La saga Maigros" signée Eric Dejaeger. Un feuilleton trash comme un San-Antonio sous acide n'aurait pas osé en écrire. ATTENTION, livre déconseillé aux âmes sensibles et à François Bon.

Et zou, une photo compromettante de mézigue avec l'auteur qui remonte à ma virée nordesque de la fin août :

 

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(C'est clair, sur cette image, Dejaeger ne ressemble pas à San-Antonio).

 

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Les nouveaux livres de François Beaune et Fabienne Swiatly... qui n'ont pas besoin de mon coup de projecteur, mais comme ce sont de belles personnes et qu'elles ont commis de rudement bons livres...

Oui, j'aime ces quatre auteurs. Et non, cette notule ne relève d'aucun copinage.