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14/01/2014

LE PAVÉ VINAU (ceci n’est pas une critique littéraire)

 

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Reçu le pavé Vinau ce jour dans ma boite aux lettres (290 pages de poésie !). Je dis « le pavé », mais ça n’a rien de péjoratif, rien d’indigeste. Au contraire. Le volume  est fort riche, mais fort digeste. Tout ce qu’il me fallait pour entrer dans la nouvelle année et laisser derrière moi les dix dernières journées de décembre (la pire décade de l’année 2013 en ce qui me concerne).

Thomas, cela fait quelques années que je le lis. J’ai publié l’un de ses recueils au Pédalo Ivre. Les gens qui m’en ont dit du bien, les gens qui m’en ont dit du mal, je les ai rarement rejoints sur leurs conclusions. Vinau, comme de nombreux poètes qui me sont chers, est un auteur que l’on peut aimer ou détester pour de mauvaises raisons. Il y en a pour le traiter de « ravi de la crèche », je crois simplement qu’ils ne l’ont pas lu. Certes, son bestiaire est plus riche que le mien et il évoque plus facilement les nuages et les rivières que je ne le fais.

Au fond, Thomas Vinau, c’est quelqu’un que j’ai toujours pris au sérieux. Et jamais, à chaque fois que nous nous sommes vus,  nous ne nous sommes pris la tête.

J’ai lu un poème assez cruel de lui dans une école primaire (j’y ai également lu des textes de Bukowski !). Je ne suis pas prêt d’oublier la réaction des gosses à l’écoute de ce texte. Ça fait ça, d’entrer en contact avec la poésie ? Oui, c’est comme enfoncer ses doigts dans une prise et ne pas en sortir indemne… d’autres questions ?

Et "JUSTE APRES LA PLUIE", ce nouveau recueil paru chez Alma éditeur ? J’y reviens, j’y reviens. Avec un nouvel extrait :

COMPLICES

Nous sommes les complices

d’une grande et belle évasion

il y a celui qui aime

celui qui lit

celui qui écrit

celui qui rêve

celui qui refuse

celui qui plante

celui qui marche

celui qui joue

celui qui nie

celui qui apprend

celui qui doute

celui qui se moque

celui qui se saoule

celui qui dit non

nous sommes tous les complices

d’une grande et belle évasion

nous creusons des tunnels

nous tressons des cordages

nous prenons des notes

nous rusons nous savons

que les détours sont nécessaires

qu’il faut esquiver l’ordre des choses

qu’au bout il y a dehors

demain

dedans

 

Thomas Vinau persiste. Et signe.

 

 

10:41 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

On aime !

Écrit par : Samantha Barendson | 14/01/2014

ravi je suis ;)

Écrit par : thoams | 14/01/2014

Les commentaires sont fermés.