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30/10/2016

Drieu Guégan

Le temps qui fuit est le seul qui vaille. Toutes les pluies du monde ne modifieront en rien ton destin.

L'ennemi, c'est le sablier, pas le baromètre.

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17/10/2016

Mishima

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Acteur amateur, Mishima a déjà tenu de petits rôles dans ses propres pièces de kabuki. Il lui faut maintenant du neuf, du moderne…. du glamour qui répare son orgueil blessé. Il veut devenir acteur de cinéma. Ne serait-ce que le temps d’un film, pour sortir de son corps, revêtir un masque qu’il aurait choisi, vivre par procuration une tranche de vie un peu folle. Il demande à un éditeur de contacter pour lui les studios Dai-ei. Le président des studios en personne rappelle Mishima pour lui demander ce qu’il aimerait jouer. Réponse immédiate : un rôle de yakuza, qui mourrait à la fin. On lui envoie plusieurs scénarii, dont l’un, assez absurde, met en scène un jockey devenu aveugle décidé à reprendre les courses. Finalement, Mishima se décide pour un film de gangsters (…). Il apprend son texte avec soin : il campe un yakuza tout juste sorti de prison, poursuivi par un gang rival. Il rencontre une femme qu’il maltraite un peu avant de s’en éprendre. Quand elle attend un enfant de lui, il l’expédie à la campagne pour la protéger des menaces qui pèsent sur lui. C’est dans la gare que le gang le retrouve et lui tire dessus.

Le tournage commence le 1er février 1960 et dure six semaines. Le réalisateur (…), figure de la Nouvelle Vague japonaise (…), dirige Mishima sans pitié. Lequel s’en sort plutôt bien ; le film, de série B, se laisse regarder avec plaisir. Avec toutefois certains signes qui trahissent l’amateurisme de son acteur principal : Mishima prend des poses exagérées de voyou, il empoigne son verre de whisky comme une crosse de révolver, donne des claques plutôt que des caresses à sa maîtresse. Il est bien incapable de jouer les amoureux et passe la plus grande partie du film assis ou allongé, les mains derrière la tête, pour que l’on ne remarque pas sa petite taille ; il s’est d’ailleurs assuré avant le tournage que toutes les actrices seront plus petites que lui. Mais il est ravi de brandir un pistolet, de porter un blouson de cuir à même la peau et de mourir assassiné.

(…) Qui croirait, en voyant ce voyou aux gestes brusques, aux cheveux ras, qu’il s’agit du plus célèbre écrivain japonais de son époque ?

 

Jennifer Lesieur

 

19/09/2016

Cossery

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Il n'y a rien de plus immoral que de voler sans risques. Le risque, c'est ce qui nous différencie des banquiers et de leurs émules qui pratiquent le vol légalisé sous le patronage du gouvernement. Je ne t'ai pas inculqué mon art pour que tu deviennes un voleur de cinéma dont la seule préoccupation est de ne pas déplaire à son public.

Albert Cossery 

 

04/09/2016

"76 CLOCHARDS CELESTES ou presque"

Ma notule vidéo sur l'herbier littéraire de Thomas Vinau :

 

25/08/2016

Frédéric Berthet

frédéric berthet

Combien de fois ai-je vu passer son nom sur les réseaux sociaux, échangé par des amis de confiance ? Je savais qu'un jour je le lirais. Je savais que ce serait très, très bon.

Je viens de lire "Paris-Berry" de Frédéric Berthet. Maintenant, je sais que je vais TOUT lire de cet auteur.

frédéric berthet

  

07/08/2016

Bientôt, la route des vacances...

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03/05/2016

Lettre de Michaux à Claude Gallimard, 17 janvier 1984

 

" Cher ami,

Je dois - cela va sans dire - vous remercier de votre proposition, qui témoigne hautement de l'attention que vous accordez à mes écrits. L'année dernière déjà dans votre bureau il avait été question de La Pléiade à quoi je vous répondis que cela n'était pas pour moi: en tant que distinction, d'abord, que je préfère éviter, parce qu'elle ferait de moi définitivement un professionnel au lieu de l'amateur que je préfère être et demeurer.

La raison majeure est qu'il s'agit dans les volumes de cette prestigieuse collection d'un véritable dossier où l'on se trouve enfermé, une des impressions les plus odieuses que je puisse avoir et contre laquelle j'ai lutté ma vie durant.

Me libérer de quantité de pages d'autrefois, retrancher, réduire au lieu de rassembler, voilà quel serait mon idéal, au lieu de l'étalement de tous mes textes, qui à coup sûr me dégoûterait et à brève échéance me paralyserait.

Je veux me persuader que j'en ai dit suffisamment pour éclairer et justifier ma décision et vous demande de bien vouloir ne plus songer à ce projet.

Agréez, je vous prie, l'expression de mes sentiments de grande considération et d'amitié. "

H. Michaux

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25/02/2016

Scoop !

Prix René Leynaud 2016

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19:37 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0)

30/12/2015

"MAISON - poésies domestiques" d'Emanuel Campo

Parce qu'une gueule de bois n'empêche pas de saluer la parution d'un ouvrage archi-recommandable...