19/01/2022
Hugh Mac Diarmid (Sous le Sceau du Tabellion)
09:36 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hugh mac diarmid, mac diarmid, sous le sceau du tabellion, patrick reumaux, poésie écossaise
26/12/2021
"avant chaque électiion..."
03:55 Publié dans où je lis, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thompson, pottsville 1280 habitants, jean-paul gratias, coup de torchon
24/12/2021
"c'est grand comment, en fait ?"
10:51 Publié dans où je lis, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pottsville 1280 habitants, thompson, jean-paul gratias, rivages noir, coup de torchon
02/12/2021
Du...
Sa vie tout entière fut une influence, c’est-à-dire ce qui ne peut guère se raconter. On la sent tout le temps qu’elle dure, et quand elle n’est plus, on en peut signaler les résultats (…). On retrouve Herculanum sous la cendre ; mais quelques années sur les mœurs d’une société l’ensevelissent mieux que toute la poussière des volcans. Les Mémoires, histoire de ces mœurs, ne sont eux-mêmes que des à-peu-près. On ne retrouvera donc pas, comme il le faudrait, détaillée et nette, sinon vivante, la société anglaise du temps de Brummell. On ne suivra donc jamais, dans son ondoyante étendue et sa portée, l’action de Brummell sur ses contemporains. Le mot de Byron, qui disait aimer mieux être Brummell que l’empereur Napoléon, paraîtra toujours une affectation ridicule ou une ironie. Le vrai sens d’un pareil mot est perdu.
08:18 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dandy, dandysme, barbey d'aurevilly, d'aurevilly, brummell
26/08/2021
"bougnats et mastroquets..."
En marge de Saint-Germain-des-Prés, il reste des bistrots ignorés du public interlope et qui ont chacun plus d’intérêt à mes yeux que les autres réunis. Ainsi tous les bougnats et mastroquets de la rue des Canettes qui vivent très loin du monde snobinard dit littéraire ou de celui pétrifié dit religieux qui les encadrent, et ne sont fréquentés que par les petits rentiers, commerçants, ouvriers, vieux et vieilles prêts pour l’hosto qui crèchent les uns sur les autres dans les maisons ventrues, et sous les toits mansardés de la rue Guisarde, population bistrotière dont les conversations ne dépassent pas la météorologie, la politique à petite semaine, les affres de la nourriture quotidienne, les derniers ragots pas bien méchants sur le voisin et les distractions s’arrêtent au domino, à la belote, au nain jaune, à la manille, et les consommations ne vont pas au-delà de trois verres. J’ai couché plus qu’habité, dans le plus discret hôtel de la rue, chez le père Jules, et l’étrange tranquillité, faite de silence respecté, de fatigue accumulée, d’obscurité économique, m’en semblait d’autant miraculeuse, qu’à moins de dix mètres le tabac du coin faisait un raffut de tous les diables, mais qui ne parvenait pourtant pas à faire le tour de la boulangerie jusque-là. Et son immense salle commune est encore le paradis du scribouilleur qui cherche un havre de paix pour pondre ses pages d’écriture, sans qu’il soit besoin de renouveler une consommation prise la matin et dont la tasse refroidit jusqu’au soir.
PARIS INSOLITE de Jean-Paul Clébert, éd. Attila
« Le livre le plus étonnant, le plus vivant, le plus Mystères de Paris qui soit éclos depuis les vagabondages d’un Gérard de Nerval. »
René Fallet, Le Canard enchaîné, 08 10 1952
« Une purée déconcertante et féérique »
Kléber Haedens, Paris Presse, 21 10 52
« Un récit de voyage où tout est vrai, même la légende. Et qu’importe ? »
Georges Arnaud, Arts, 29 11 52
04:35 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, paris insolite, jean-paul clébert, clébert, patrice molinard, molinard, miller, fallet, haedens, arnaud, georges arnaud
24/08/2021
UNE TERRA INCOGNITA ETRANGEMENT FAMILIERE
Longtemps avant « Jusqu'où la ville », Fabienne Swiatly a publié son premier roman.
Dès le début, « on ne voit pas si c’est une femme ou encore une enfant, celle qui se tient debout au milieu des ruines ». Ce qui est certain, c’est que l’anti-héroïne de Swiatly s’affaire. Pas n’importe comment, pas n’importe où, pas n’importe quand. Elle cherche du charbon en plein Berlin année zéro. Pas un décor déjà vu pour Swiatly, mais un épicentre invivable qu’elle sait nous faire redécouvrir, ressentir, sans misérabilisme. L’écriture de Swiatly n’a rien perdu de sa précision (qui a peu à voir avec l’objectivité, et permet au roman d’échapper aux chausse-trappes du naturalisme).
La femme allemande se tient debout au milieu des ombres qui habitent « sous terre même si les bombes ne tombent plus ». Sachant pertinemment que « la guerre dure plus longtemps que les accords sur papier », que les soldats vainqueurs qui défilent représentent un danger. Elle va suivre (choisir ?) l’un d’eux, pourtant.
D’une langue l’autre, la voilà qui passe par la case « Lorraine ». Elle y passe et s’y arrête. Pour toujours. La transition n’en était pas une. Encalminée dans un quotidien marqué par les enfants, les 3 /8 du mari à l’usine (longtemps qu’il n’est plus le beau soldat à l’uniforme à la taille cintrée), les regards des beaux-parents sur l’étrangère…
Mais là encore, nul manichéisme chez Swiatly. Le mari n’a rien d’un salaud, les femmes entre elles se convainquent volontiers que le malheur est contagieux. Pour finir ? Pour finir, « la femme allemande mourra en pays étranger ».
Frédérick Houdaer
Une femme allemande
de Fabienne Swiatly
éditions La fosse aux ours
120 pages, 16 €
ISBN 978 2 912042 98 9
05:32 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : swiatly, une femme allemande, la fosse aux ours, berlin
21/08/2021
" les seules histoires... "
(…) les seules histoires qui m’intéressent vraiment sont celles dont je suis sûr, dès le début, qu’elles ne sont jamais arrivées, qu’elles n’arriveront jamais, qu’elles ne peuvent pas arriver. J’estime qu’une histoire impossible, du seul fait qu’elle n’a pas, pour se justifier d’être, une quelconque prétention documentaire ou idéologique, a toutes les chances de contenir beaucoup plus de vérité profonde qu’une histoire simplement plausible. En quoi je suis peut-être – je dis ça pour me consoler – plus réaliste à ma manière que tous ces gens qui croient aimer la vérité, et qui passent leur vie à se laisser bêtement imposer des mensonges insipides – vraisemblables justement dans la mesure où ils sont insipides !
Extrait de la préface des Contes de la rue Broca de Pierre Gripari
08:34 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contes de la rue broca, gripari
20/07/2021
"Alors seulement..."
04:37 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saône-et-loire, la-chapelle-sous-dun, la clayette, charlieu, morand, l'homme pressé, greenland
06/07/2021
Le sapin pousse dans les caves
— J'ai souvent entendu parler des détectives privés, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir un d'aussi près, fit-il. C'est peut-être impardonnable pour un écrivain, mais le fait est là. Et nous ne pouvons tout savoir et connaître. En quoi consiste exactement votre tâche?
— Nous filons surtout des maris pour le compte de leur femme et des femmes pour le compte du mari, expliquai-je. Parfois, ça va plus loin... Quand on commence une enquête, on ne sait jamais dans quelles ramifications elle va nous entrainer.
— Je vois...
Il prit brusquement un air aussi concentré que le lait qui fait les plus beaux nourrissons du monde :
— ... Des cas psychologiques intéressants ? Vous comprenez, je suis écrivain et...
— La vie est certainement plus compliquée et fertile en péripéties que tout ce que vous pouvez accumuler dans vos livres, dis-je. Mais elle est aussi plus secrète. Alors, n'est-ce pas ? Vous, avec votre imagination, vous concluez. La vie ne conclut pas.
Léo Malet
Le sapin pousse dans les caves
03:58 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : léo malet, malet, nestor burma