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04/03/2022

Mon secret...

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Certain(e)s s'étonnent que des éditeurs continuent de publier mes "espèces de poèmes"...
Mon secret ? Il suffit de disposer de photos compromettantes (et j'en ai tout un stock, soigneusement rangés dans des dossiers) pour trouver un accord éditorial rapide entre "hommes & femmes de bonne volonté"...
 
(à l'image, le valeureux Yves Artufel des éditions Gros Textes tombé au champ d'honneur de la sieste)
 
 

14/07/2016

... de la suite dans les idées.

Je viens d'écrire une préface pour le recueil de Sammy Sapin qui sortira d'ici peu dans la fabuleuse collection "Polder" (des éditions Gros textes et de la revue Décharge).

L'an prochain, je publierai un recueil complètement inédit du même Sammy Sapin au Pédalo Ivre.

C'est ce qui s'appelle avoir...

 

 

22/06/2016

C'est quoi, la Poésie ? C'est ça, Ducon (#5 : Natyot)

 

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Natyot (main tendue, au Cabaret Poétique)

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Le site de Natyot.

Un texte d'elle.

Un autre extrait.

 

 

21/09/2015

Présentation des Éditions « LE PÉDALO IVRE » (3ème partie)

 

Où il est question de Leonard Cohen et du recueil d’Hélène Dassavray « C’est gentil d’être passé »...

 

   

 

08/08/2015

RIEN D’IMPORTANT

Je ne désire pas être profond

je voudrais simplement écrire des idioties

 

pour les dire en public

 

 

 

J’écris pour les têtes en l’air

 

dont la cervelle

 

est restée accrochée à un portemanteau

 

avec ou sans la casquette

 

 

 

Rien n’est plus agréable

 

que de dire ses poèmes à de simples gens

 

 

 

tels que vous mes amis

 

sans exigence d’aucune sorte

 

 

 

Vous êtes gentils

 

 

 

Je ne voudrais ennuyer personne

 

 

 

Vous trouverez ci-joint

 

un trou

 

un simple trou

 

 

 

Avec une petite lumière

 

 

 

Il n’y a rien d’autre. 

 

 

 

Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros Textes

 

24/06/2015

LA PEAU DU CUL

Les coups de pied au cul

font mal à l’âme

la peau du cul est sensible

et douce comme une pâquerette

 

Il vaudrait mieux qu’une main

caressât le bas des reins

la marmite et le lait

en seraient enchantés

 

L’amour des casseroles

a des pores de prédilection

 

Et les petits pois

en rêvent la nuit

 

Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes

 

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09/04/2015

Rencontres avec des z'hommes remarquables # 4 : Yves Artufel

Le bonhomme, au Cabaret Poétique de mai 2014 :

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F.H :

Yves, tu es né le même jour que moi, pas tout à fait la même année… Tu as la cinquantaine, les éditions Gros Textes existent depuis une vingtaine d’années… Avant de parler d’elles justement, et de leur incroyable catalogue, j’aimerais avoir une idée du jeune Yves Artufel et de son rapport (ou non) à la chose écrite et/ou imprimée… entre l'âge de quinze et de vingt-cinq ansmettons, dans cette douce période de la vie où l’acné défigure un Bukowski plus sûrement qu’un pitt-bull…

 

Y.A :

Entre 15 et 18 ans (années lycée en gros), je suis plutôt épargné autant par l’acné que par la poésie. Côté boutons, rien de méchant, quant à la poésie, je suis à cette période farouche militant communiste, la poésie pour moi, ne dépasse pas la frontière de l’album « Jean Ferrat chante Aragon ». Par contre la chose imprimée abonde dans ma chambre, je viens de jeter des cartons de bouquins des Éditions Sociales de cette époque (maison officielle du PCF à cette époque). A partir de 18 ans (années fac et petits boulots), je remplace le drapeau rouge par le drapeau noir des anars et du coup la poésie c’est « Léo Ferré chante Aragon ». Léo Ferré a la bonne idée de chanter également Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, ma culture poétique s’élargit sensiblement.

22 ans (1981), insoumis au service national, je me planque, la flicaille me retrouve et on m’envoie glandouiller à l’O.N.F., dans une petite ville de Lorraine. Je refuse de bosser et me mets à bouquiner comme un malade, une boulimie de lecture entre une bibliothèque et une petite chambre d’hôtel. Je lis à peu près tout ce qui me tombe sous la main. Je commence à écrire également et lance avec deux copains un embryon de revue imprimée clandestinement dans des bureaux sur de vieilles ronéos à stencils. Trois numéros paraîtront et puis s’en vont.

24 ans, école normale, je rentre dans le rang. J’imagine que le métier d’instit c’est cool, on file du boulot aux chiards et on lit tranquillement Bukowski à son bureau. On me dit que ça ne se passera pas comme ça. Je suis déçu mais ne comprend pas immédiatement ce qui pourrait faire obstacle.

 

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Toujours le même, dans ma cuisine, craignant que je ne l'ébouillante avec une pizza au fromage...

 

F.H :

A quel moment… quel auteur te fait franchir le Rubicon, te fait voir un peu plus loin que « l’embryon de revue ronéotypée » ? Quel est le premier ouvrage des éditions Gros textes ? Quelle est alors la nécessité qui te pousse à devenir éditeur ? Et, selon toi, qu’est-ce qui a nourri ce désir d’édition ces vingt dernières années, malgré tous les obstacles que tu ne vas pas manquer de nous narrer ?

 

Y.A :

Gros Textes fut d’abord une revue. Un truc qu’on décide de faire entre copains un soir de beuverie. Puis, les copains se lassent au bout de quelques numéros et je continue seul. Enfin non, pas tout à fait, car il y a un tissu relationnel qui se construit autour de la revue et m’incite à continuer. Comme je fabrique la revue avec mes petites mains, le saut est facile pour faire des bouquins en plus, à côté. C’est même pas un saut, c’est la même chose sauf qu’au lieu de plusieurs auteurs il n’y en a qu’un. Puis je me lasse de la revue et restent les éditions dont je vais certainement me lasser également dans quelques temps. Ce qui nourrit le désir ? Et bien, passer du temps dans un atelier à bidouiller des bouts de papier est une activité plutôt paisible, divertissante. Parfois des gens me disent qu’ils aiment bien alors pour moi c’est une sorte d’euphorie raisonnable.

Là ça fait un mois que je cherche la suite et voilà que Georges Hyvernaud me la fournit sur un plateau :

« Divertissements. On taille des petits bouts de bois. On fabrique des horloges, des boîtes, des jeux d’échecs. On s’émerveille de sa patience et de son ingéniosité. On bricole et on peinturlure, comme le prisonnier de Vigny tresse la paille pour oublier. Et ça finit par faire une espèce de vie très vivable, et même affairée et essoufflée. Excusez-moi, disent-ils, je suis très pris. Ils s’étonnent que les journées passent si vite. Ça doit être aussi la réflexion de l’écureuil quand il fait tourner tout un jour les barreaux de sa cage. »

J’en suis là.

 

 

ICI, une vidéo sur le Sieur Artufel (tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les coulisses d'une vie d'éditeur... Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes).

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 1 : Jean-Marc Luquet

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 2 : Jean-Jacques Nuel

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 3 : Hervé Bougel

 

 

13/03/2014

PARUTION

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Cliquez sur l'image pour l'agrandir et (éventuellement) être consterné(e). Pour apprécier ce nouveau recueil, il n'est pas indispensable d'avoir lu "FIRE NOTICE"... Mais pour le salut de votre âme, la réussite au permis de conduire et la reconduction de vos droits paternels-maternels devant le juge aux affaires familiales, cela reste préférable.

Un premier extrait...

Un deuxième...

Un troisième...

D'autres extraits (et la possibilité de commander l'ouvrage) sur le site de l'éditeur.

 

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 Premier retour signé Hélène Dassavray (sur Facebook) : " Je viens de terminer la lecture du dernier recueil de poèmes d’Houdaer / Je referme le livre et je dis "putain" à haute voix / Il y a entre autre une pointe de jalousie dans mon exclamation / Je me dis que la jalousie c’est comme la poésie et les chasseurs / Il y en a des bonnes et des mauvaises "

Un article signé Laurent Cachard

Un autre par François-Xavier Farine.

Un troisième par Georges Cathalo

Un quatrième par Eric Dejaeger

Un cinquième par Marc Pellacoeur

12/02/2014

Rencontres avec des z'hommes remarquables # 2 : JEAN-JACQUES NUEL

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(1)

 

Cher Jean-Jacques... contrairement à Jean-Marc Luquet, tu as été auteur avant de fonder les éditions Le Pont du Change. Pour autant, même devenu éditeur, tu n’as jamais cessé d’écrire (et de publier). Quelle que soit la casquette sous laquelle tu te présentes, comment pourrait-on spécifier ton aventure éditoriale ? Est-elle résumable ? As-tu eu des mentors, maîtres Jedi, modèles (raye la mention inutile) ? Rétrospectivement, que penses-tu avoir défendu jusqu’à présent ? Avais-tu « un plan » dès le départ ?

Waouh, que de questions ! Répondre n’est pas simple, car les choses ne sont pas si claires. Si je savais où je vais, je serais déjà arrivé ! Fondamentalement, je suis auteur, et n’ai jamais cessé d’écrire depuis 45 ans. C’est ma véritable identité. Mais comme tu le sais, l’écriture est une longue errance solitaire, surtout quand on a choisi de ne faire aucune concession aux modes et aux genres convenus pour trouver sa propre voix, originale, quel que soit le temps qu’il faudra pour ça. J’ai donc eu depuis longtemps le besoin d’une activité littéraire qui me mette en relation avec les autres, et l’envie de faire connaître des auteurs que j’apprécie et dont on ne parle pas assez. En 1993 j’ai créé une revue littéraire, Casse, qui a tenu 4 ans et publié 21 numéros. Les éditions Le Pont du Change, créées en 2009, en sont le prolongement.

C’est de la petite édition, avec une production restreinte (2 à 3 livres seulement par an pour bien pouvoir m’en occuper). Dès le départ, je ne voulais pas me limiter à la poésie - comme dans ce que j’écris d’ailleurs, où se mêlent humour, étrange et poésie. Je n’ai aucune autre ligne éditoriale que mes goûts personnels et publie des œuvres très diverses, des haïkus, des poèmes, des nouvelles, des chroniques d’humour, un conte… ce sont les lecteurs qui trouvent dans ce choix une certaine unité, alors que je ne la cherche pas a priori.

Oui, Jean-Jacques, tu me précises (car tu es AUSSI quelqu’un de précis) que 2 à 3 livres par an sortent au Pont du Change depuis cinq années. Et tu poses d’entrée la question de l’échelle. J’en connais, des « petits éditeurs », qui finissent par donner dans la fuite en avant et la multiplication des titres communément observées dans l’édition en général (il y a peu de temps, une enseignante me parlait d’Actes Sud comme d’un « petit éditeur courageux de province » !). C’est un grief que l’on ne peut pas te tenir. Le Pont du Change présente une véritable identité éditoriale. Tu y es le seul maître à bord. Est-ce à dire, à l’instar d’un autre éditeur lyonnais (Pierre-Jean Balzan et sa « Fosse aux ours », un autre « poor lonesome f… publisher » mais oeuvrant dans le roman quant à lui, c’est-à-dire presque dans un autre monde) que tu conçois ton exercice d’éditeur comme un exercice aussi solitaire que celui de l’écriture, ou que tu vois dans cette aventure une dimension plus collective, déjà touchée du doigt avec la revue « Casse » ? Comment se passe le travail avec les auteurs que tu choisis, fort de ta double casquette et de tes multiples expériences passées ? Et je te repose d’une autre façon la question qui vise à te faire balancer des noms : y  a-t-il eu pour toi des rencontres déterminantes ? Des exemples à suivre (ou à ne pas suivre… car tu les sens venir, les questions biaisées…) ?

La taille des éditions : c’est d’abord une question de partage du temps. Si j’avais voulu être éditeur professionnel, je l’aurais fait depuis longtemps, et le ferais à plein temps. Là, je partage mon activité : le matin, l’écriture, puis ensuite la lecture, l’édition, etc. Peu de livres, aussi, pour accompagner les auteurs. La fuite en avant dans la surproduction est une facilité, certains éditeurs cèdent à la pression des auteurs et de leurs manuscrits et à la pression du marché, car ils espèrent toujours que le prochain livre se vendra moins mal que le précédent… Quant à mes influences (tu veux que je balance des noms…), j’aime les éditeurs qui ont une vraie politique éditoriale et des choix cohérents, par exemple Jean-Louis Massot et ses Carnets du dessert de lune, ou Hervé Bougel et son Pré Carré.

Mes choix éditoriaux sont comme mes lectures : éclectisme, et refus du sectarisme. Je crains autant le sectarisme des gens de droite qui ne lisent pas Guy Debord, que le sectarisme des gens de gauche incapables d’ouvrir un livre de Léon Bloy ou de Bernanos.

Mon travail avec les auteurs, j’aimerais le placer sous le signe de la confiance et de la lucidité. S’ils ont des illusions, ça se passera mal. J’ai renoncé une fois à publier un auteur qui, outre qu’il contestait chaque ligne du contrat, me demandait d’augmenter ses droits d’auteur au-delà de 2000 exemplaires vendus. Sa demande n’était pas illégitime ni choquante, mais elle trahissait une totale méconnaissance de la réalité de la petite édition, car quand on arrive à vendre 200 exemplaires, c’est déjà un succès… Le travail avec les auteurs est une collaboration. Je me permets d’entrer dans leur texte, de leur faire des remarques, tout en leur laissant le dernier mot. Je leur demande de m’aider pour la diffusion, par des lectures, des signatures, etc. Jusqu’à présent j’ai évité les emmerdeurs (encore que cela n’a rien à voir avec le talent : Bukowski et Bloy, écrivains géniaux, ne me semblent pas avoir été des personnages très sympathiques !)

 

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Comme éditeur, tu déclares publier « des haïkus (Tixier), des poèmes (moi), des nouvelles (Roland Counard), des chroniques d’humour (Cottet-Emard), des contes (re-Cottet-Emard)… Il y a dans tes choix comme une volonté de récidive dans l’un des mauvais genres littéraires les plus nécessaires et les plus maltraités de notre hexagone : le texte court. Penses-tu que dans un autre pays, ta tache de « passeur » serait plus aisée ?

Ta question bienvenue me donne une rare occasion de parler du texte court : voilà par excellence un genre maudit ! On entend beaucoup pleurer les poètes, on entend beaucoup pleurer les nouvellistes (ces derniers avec raison), mais le texte court se vend aussi mal que ces autres genres, et il n’y a aucune structure pour le diffuser ou le promouvoir. Les poètes ont un grand nombre de revues poétiques, des maisons de la poésie dans toutes les régions, des festivals d’été, des résidences, un marché de la poésie à Paris, un « Printemps des Poètes » largement subventionné, des programmes de lectures, etc. Un auteur de textes courts n’a presque rien, quelques rares revues, quelques rares éditeurs (Gros Textes, par exemple, qui publie Dejaeger), peu de possibilités de se produire sur une scène, il est le « mouton noir » : les poètes ne le reconnaissent pas des leurs (alors qu’il suffirait qu’il aille à la ligne en appuyant fréquemment sur la touche ENTER de son clavier !) et les prosateurs le regardent de haut en trouvant qu’il ne pisse pas assez loin. Et pourtant, c’est un genre auquel on doit de sacrées réussites : Sternberg, Topor

Aux Etats-Unis, pays de Carver, la situation me semble meilleure pour les nouvellistes. Pour les textes plus courts, je ne sais pas.

Ton rôle d’éditeur n’a pas tué l’auteur en toi (si l’on en croit ce que tu précises de ton emploi du temps et les tiens textes que l’on retrouve régulièrement sur toutes sortes de support, de Cheyne éditeur à la revue « Fluide Glacial » !). Nous connaissons des éditeurs qui ONT écrit mais dont la plume a fini par se perdre… dieu sait où. Cet « équilibre » (ou ce savant déséquilibre), l’as-tu vite trouvé, l’as-tu mis en place à la sueur de ton front… Quels ont été pour toi les supports, les aides, pour sauver ta double-peau d’auteur et d’éditeur (tu as le droit de te répéter et/ou de te contredire dans ta réponse) ?

Mon cas n’est pas isolé : Massot (Dessert de lune) et Bougel (Pré Carré) déjà cités sont éditeurs et auteurs. Je fais exprès de citer les bons exemples car il en est de mauvais qui ont perdu leur plume en route, mais elle n’était probablement pas bien accrochée au départ… (tu ne me feras pas citer de noms, même sous la torture !) Je dois ma survie d’auteur aux revues littéraires, qui m’ont beaucoup publié depuis très longtemps. Il y a des périodiques fidèles auxquelles je collabore souvent : Microbe, La Grappe… Ma collaboration à Fluide Glacial ne concerne que mes textes les plus comiques et elle va finir, Yves Frémion arrêtant sa rubrique. Mais cela m’a vraiment rassuré et encouragé de publier épisodiquement (depuis 1991) dans un tel magazine d’humour. Internet a aussi été important, offrant un autre espace et une visibilité (limitée). J’ai ouvert un site et un blog depuis une dizaine d’années. Facebook (que je déteste en tant que véhicule à polémiques, scène ouverte des ressentiments), est un bon outil d’échange et de promotion. Internet m’a été utile en tant qu’auteur, et en tant qu’éditeur.

Aujourd’hui je ne me pose plus toutes ces questions sur mon double statut, car j’ai arrêté mon activité professionnelle, et j’ai donc du temps pour tout, pour moi (auteur) et les autres (éditeur), et j’arrive bien à gérer les deux activités. Je dirais même les trois : écrire, lire, éditer qui sont autant de portes d’entrée dans la littérature. Et la littérature (donc, pas seulement la poésie !) est ce qui compte le plus pour moi.

 

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Que peut-on souhaiter aux éditions Le Pont du Change, à présent ? Une révolution ? Une panne générale touchant tous les écrans et incitant les gens à retourner à la lecture ? François Busnels découvrant le texte court ? Des auteurs à venir qui casseront la baraque ? Quels chantiers sont en cours, pour toi ? Quelles casseroles sur le feu ?

On peut simplement souhaiter que les éditions continuent à leur rythme et que le capitaine ne se fatigue pas trop de l’aventure. Comme elles sont sous forme associative, je n’en tire aucune rémunération, le budget doit juste s’équilibrer entre les frais d’édition et les produits des ventes, et cet objectif modeste n’est déjà pas évident à tenir. Deux nouveaux recueils sont programmés en 2014 : “Heures de pointe” de Marie-Ange Sebasti, qui après une longue carrière de poète nous livre des histoires en prose d’un fantastique empreint de poésie, et un 4e recueil de Roland Tixier, “Saisons régulières”. Deux salons de prévus : Nantua et Ozoir-la-Ferrière. Après, on verra bien.

 

Site de Jean-Jacques Nuel

 

(1) : photo signée Denis Svartz