17/07/2021
Histoire de taupes
les gens autour de moi
lisent
qu’on ne me dise pas qu’ils ne lisent pas
ils lisent sur les quais du métro
ils lisent dans le métro
ils lisent sur l’escalator
des journaux gratuits
remplis de titres comme
les français se croient en bonne santé
ou
l’économie spatiale en orbite
ou
quand les arbitres voient rouge
ils lisent tout cela
j’ignore quels effets ces phrases
produisent sous leur crâne
je sais juste certaines choses
que ces gens ratent
le nez dans leur torchon
ils ne voient pas
cette porte automatique qui s’ouvre
et se referme
avec une cadence irrégulière
ils ne voient pas
cet homme qui parle tout seul
et menace plusieurs mondes à la fois
ils ne voient pas
tout ce qui les voit
F.Houdaer (in "NO PARKING NO BUSINESS")
05:51 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : métro, no parking no business
03/09/2020
Petit coup d'oeil dans le rétroviseur...
... avant la parution de "ANGES PROFANES"... Dans le plus grand des désordres chronologiques.
"ARMAGUEDON STRIP", roman, éditions Le Dilettante
"L'IDIOT N°2", roman, éd. Le Serpent à plumes
"LA GRANDE EROSION", roman, éd. La Passe du vent
"NUIT GRAVE", poésie, éd. La Boucherie Littéraire
"POURQUOI JE LIS LES AMOURS JAUNES DE TRISTAN CORBIERE", essai, éd. Le Feu Sacré
"ANGIOMES", poésie, éd. La Passe du vent
"ENGELURES", poésie, éd. Oktonovo
"ENGEANCES", poésie, éd. La Passe du vent
"NO PARKING NO BUSINESS", poésie, éd. Gros Textes
"PARDON MY FRENCH", poésie, éd. Les Carnets du Dessert de Lune
"FIRE NOTICE", poésie, éd. Le Pont du Change
"CINEMA INFERNO" (avec J.M. Flahaut), poésie, Ed. Le Pédalo Ivre
Si vous peinez à vous procurer les plus anciens de ces titres, vous pouvez toujours m'écrire à frederick.houdaer@laposte.net
07/07/2017
Poésie dunkerquoise...
18:11 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : no parking no business, dunkerque
26/12/2016
POÈME D’ANTICIPATION
2017
c’est l’année du coq
je n’y peux rien
c’est mon année
qu’on se le dise
qu’on le colporte
jusqu’à ce que l’information me revienne
aux oreilles
F.Houdaer (in "NO PARKING NO BUSINESS")
00:00 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 2017, no parking no business
05/12/2016
ME NOYER DANS UN VERRE D’EAU (VIDE)
je suis tombé amoureux d’une pêcheuse
ma mère m’avait mis en garde contre les pécheresses
pas contre les pêcheuses
Diane n’est plus chasseresse
elle lit Jim Harrison et Brautigan
et attrape des truites dans le Jura
le plus souvent
elle libère ses prises
toutes sauf
moi
F.Houdaer (in « NO PARKING NO BUSINESS »)
00:00 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : no parking no business, jura, jim harrison, brautigan, richard brautigan
11/11/2016
RIEN DE TROP
voilà quarante-quatre ans que je
que je quoi ?
que je respire à mon insu de mon plein gré ?
que je cherche où j’ai pu garer ma voiture
que je circomnambule tant que je veux
puisque j’aime ce verbe
à défaut d’avoir toujours su l’écrire
avec la bonne orthographe ?
que je retrouve ma mémoire
de piéton
en enjambant 999 des mille merdes
qui balisent mon parcours ?
voilà quarante-quatre ans
que je touche du bois
en le trouvant la plupart du temps
étonnamment tendre
malgré la signification de mon nom
voilà quarante-quatre ans que je transporte une vessie pleine
dans le froid
que je lis les bons auteurs
et croque les bons agrumes
pour traverser l’hiver
un hiver parfois sec et lumineux
un hiver qui vaut parfois tous les étés
voilà quarante-quatre ans que j’enchaîne les trips
pour peu voyager au final
voilà quarante-quatre ans que je lis mon monde
voilà quarante-quatre ans que je foule la même planète
que Leonard Cohen
et je ne veux pas
qu’il parte avant moi
F.Houdaer ("NO PARKING NO BUSINESS")
04:58 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cohen, leonard cohen, no parking no business
21/09/2015
Présentation des Éditions « LE PÉDALO IVRE » (3ème partie)
Où il est question de Leonard Cohen et du recueil d’Hélène Dassavray « C’est gentil d’être passé »...
11:46 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hélène dassavray, éditions le pédalo ivre, le pédalo ivre, leonard cohen, no parking no business, éditions gros textes, cohen
24/07/2015
PRÉPARATION PHYSIQUE
à la télé
une femme se confie à un homme
elle lui dit
sur un ton très bas
j’ai fait analyser ces poils
qui te sont poussés sur la poitrine
l’autre soir
l’homme ne semble pas comprendre
où elle veut en venir
et attend la suite
j’ai fait analyser ces poils
et
ils ne sont pas humains
je ne t’apprends rien
n’est-ce pas ?
j’éteins le poste
je le souffle comme disait ma grand-mère
et me rabats sur une revue de vulgarisation scientifique
à l’intérieur
un article me promet une collision entre deux galaxies
il la qualifie même d’inévitable
mais ne l’annonce que dans quelques milliers d’années
je n’aurai jamais la patience
F.Houdaer ("NO PARKING NO BUSINESS", éd. Gros textes)
06:28 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : no parking no business
04/07/2014
Où mes chevilles gonflent...
" Frédérick Houdaer fait partie de tout un mouvement qui se cale actuellement dans la poésie française, dont il serait l’une des figures majeures. On raconte des micro-histoires, des anecdotes minuscules, de courtes péripéties, des pensées fulgurantes, où il ne se passe presque rien, mais c’est ce presque rien qui est savoureux. On emploie la plupart du temps une langue parlée, sans recherche ni affèterie, c’est dire qu’on ne sacralise pas le mot, ni dans son étymologie, ni dans son emploi. On cultiverait peut-être même le sens d’un certain négligé de la parole qui l’authentifierait quelque part. Le fait d’écrire en vers, ce qui se révèle au final pas vraiment nécessaire, donne de la vitesse et du rythme au texte. L’objectif le plus constant de cette poésie est de viser le rire. Le rire en général, ou différentes nuances du rire, parfois plus vachard, parfois plus salace. On passe facilement de l’absurde à la malice, au grinçant, à l’humour noir. Une autre chose qui frappe reste la place particulière accordée au titre du poème. Il peut alternativement présenter, renforcer, résumer, expliquer, compléter le texte qui suit… Suivant une tradition d’auteurs américains auxquels le titre général offre comme un clin d’œil, (de même la photo de couv’ fait penser à un Buster Keaton en varappe), l’école à laquelle appartient l’auteur prône une écriture du quotidien d’aujourd’hui estampillé au décontracté, au saugrenu, loufoque ou grotesque. Le poète à la piscine, le poète au Marché de la Poésie, le poète chez le dentiste, le poète à la poste, le poète à Lyon… La narration vire au comique, mayonnaise qui prend chaque fois. "
Jacques Morin, revue DÉCHARGE n°162
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Paparazzié par le Non Photographe, chez Hélène Dassavray.
08:59 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : no parking no business, revue décharge, décharge, jacques morin