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06/02/2023

Jérôme Leroy a lu "CHEZ ELLE"

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Ce qui me plait beaucoup dans "Chez elle" (..) c'est qu'il se passe au bord de la mer, dans une grande ville portuaire. Vous me direz que pas mal de romans se passent au bord de la mer dans une grande ville portuaire mais la question n'est pas là, la question est de savoir rendre une certaine qualité de l'air, un reflet sur la mer, une odeur salée sur une serviette qui sèche.
On connaissait le Houdaer poète, le Houdaer satiriste dans "Armaguédon Strip", on connaissait moins le Houdaer paysagiste. L'animal doit s'attendrir avec l'âge, il se voit sans doute désormais sur un quai, à peindre des tableaux avec volontairement trop de ciel dedans, comme chez Boudin.
Mais d'autres choses m'ont plu assez vite dans "Chez elle", un de ces titres qu'on regrette de n'avoir pas trouvé avant. Ce qui m'a plu, c'est cette histoire d'amour entre un homme et une femme qui ont parfaitement compris, vu leur âge, que ce serait la dernière. Ou bien, que si quelque chose devait venir par la suite, ce ne serait plus tout à fait de l'amour.
Il y a un peu de sexe pour le prouver, dans le roman de Houdaer, et plus généralement quelque chose de charnel, de sensuel qui signe les relations amoureuses à leur commencement, quand tout donne envie de jouer la bête à deux dos. L'avantage, et "Chez elle" le montre très bien, des hommes et des femmes qui se rencontrent tard dans leur vie, c'est qu'ils gagnent du temps sur ce plan-là : ils connaissent les corps, le leur, celui des autres, ils évitent aisément les maladresses rédhibitoires.
Ce temps gagné, les amants l'utilisent à leur gré. "Chez elle" raconte comment Clarisse, une romancière de cinquante piges ou presque, qui a eu sa petite heure de gloire mais se retrouve plutôt dans les bacs à solde, décide de montrer à Jam, son amoureux récent, la ville où elle a grandi, la ville natale, ce port qui à mon avis est inspiré par le Havre, une cité qui est stalinienne sous la pluie mais d'une pureté utopique au soleil.
On est hors saison, le temps change dix fois par jour mais c'est frais et allègre, lumineux. On se baigne, on constate que les villes, hélas, changent plus vite que le coeur d'un mortel, que le petit toboggan n'est plus là, et tant d'autres choses.
C'est Jam qui raconte. Une narration à la deuxième personne. Exercice dangereux si on ne s'appelle pas Apollinaire dans Zone ou Butor dans la Modification. Houdaer s'en tire bien, d'autant que d'une certaine manière, "Chez elle" est l'histoire d'une modification. Celle de Clarisse. On ne vous en dira pas plus, sinon que cette impression de dépaysement , de radicale étrangeté, si bien rendue par Jam, cette sensation d'être à la fois dans une autre dimension et une autre époque, à suivre cette femme aimée dans les méandres de sa vie passée sur fond d'écume et de galets, elle est fondée.
"Chez elle", dieu merci, n'est pas un roman de poète. Je veux dire n'est pas un roman poétique au sens où le Houdaer poète abuserait de la métaphore. Parce que le Houdaer poète sait que s'il y a quelque chose de commun entre un bon poème et un bon roman, ce n'est pas dans les thèmes, le vocabulaire, la forme, c'est dans la manière de faire un pas de côté, de trouver un nouvel angle de tir.
A ce titre, Houdaer a fait mouche. Parfaitement.

Jérôme Leroy

29/07/2021

Jean-François

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Quand on m'avait demandé quel cinéaste j'imaginais capable de transposer Armaguédon Strip à l'écran, j'avais tout de suite répondu Stévenin. C'était il y a deux ans.
Ciao, l'artiste
 

03/09/2020

Petit coup d'oeil dans le rétroviseur...

... avant la parution de "ANGES PROFANES"... Dans le plus grand des désordres chronologiques.

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"ARMAGUEDON STRIP", roman, éditions Le Dilettante

"L'IDIOT N°2", roman, éd. Le Serpent à plumes

"LA GRANDE EROSION", roman, éd. La Passe du vent

"NUIT GRAVE", poésie, éd. La Boucherie Littéraire

"POURQUOI JE LIS LES AMOURS JAUNES DE TRISTAN CORBIERE", essai, éd. Le Feu Sacré

"ANGIOMES", poésie, éd. La Passe du vent

"ENGELURES", poésie, éd. Oktonovo

"ENGEANCES", poésie, éd. La Passe du vent

"NO PARKING NO BUSINESS", poésie, éd. Gros Textes

"PARDON MY FRENCH", poésie, éd. Les Carnets du Dessert de Lune

"FIRE NOTICE", poésie, éd. Le Pont du Change

"CINEMA INFERNO" (avec J.M. Flahaut), poésie, Ed. Le Pédalo Ivre

 

Si vous peinez à vous procurer les plus anciens de ces titres, vous pouvez toujours m'écrire à frederick.houdaer@laposte.net

armaguédon strip,angiomes,engelures,engeances,no parking no business,pardon my french,fire notice,pourquoi je lis les amours jaunes de tristan corbière,nuit grave,la grande érosion

 

 

17/06/2019

Making-of de "ARMAGUEDON STRIP"

… sur la chaine YouTube (très riche) des "Artisans de la fiction".

 

14/09/2018

"Arrmaguédon Strip" (la vidéo !)

Qu'il est difficile de parler de son propre travail (même quand on est assez fier du bouquin à l'arrivée)... Hâte de causer des ouvrages des z'autres (ceux qui m'ont touché), c'est bien plus plaisant.

Songez à vous abonner à ma chaîne et/ou à cliquer le pouce bleu sur la page YouTube. 

 

11/06/2018

LA réédition

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Au cas où certain-e-s n'auraient pas compris pourquoi j'ai dédié "ARMAGUéDON STRIP" à John Fante...

 

18/04/2018

Estelle Dumortier...

a lu ce livre.

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"DE LA LECTURE DE FRÉDÉRICK HOUDAER OU DU JEU DE DUPE

Je viens de finir de lire « Armaguédon Strip » de Frédérick Houdaer (prononcez « HouDAR ») sorti en janvier de cette année aux Éditions Le Dilettante. Autant le dire tout de go : il est parfaitement interdit de sauter des pages et de lire les dernières avant d’y arriver sous peine de damnation éternelle ! Qu’attendre d’un livre dont le titre et la couverture annoncent l’ultime bataille et dont le sujet principal semble êtr...e les tribulations molles d’un fils à maman témoin de Jéhovah… si ce n’est la fin du monde ! L’auteur, qu’on peut croiser sur une colline de Lyon (la Croix-Rousse) et dont le mot « poetry » est tatoué en grand sur le bras droit (celui qui écrit), revient en force dans le roman, ses premières amours. Il n’est pas anodin que, parmi ses sept recueils de poésie, il y en ait un (« Fire Notice » aux éditions Le Pont du Change (2013)) qu’il consacre à la magie. Le magicien n’est-il pas celui qui excelle dans le jeu de dupe ? Christophe Cordier, dit ÉphèZ, dessinateur de BD, voit son petit monde bousculé par l’hospitalisation de sa mère, témoin de Yahweh, qui a besoin d’une transfusion sanguine : c’est le début du roman. On entre alors dans ce petit monde comme dans une paire de vieilles baskets confortables : ça va vite, on avance, on est pris dans l’histoire, et nous voilà aux trente dernières pages comme si de rien n’était… sauf qu’arrive ce qu’on n’avait pas vu arriver ! On sentait bien un peu de sable dans les rouages, des hics, mais ce qu’on n’avait pas repéré, c’est que l’auteur avait endormi notre attention, l’avait retenue à un endroit alors que c’était à un autre que tout se jouait. On finit la dernière phrase, le dernier mot, et on n’en revient pas et on décide de revenir en arrière, de retrouver ce qu’on avait raté, où le sable s’était logé. Morale : les derniers seront les premiers et les premiers les derniers, méfiez-vous des fils à maman, le maître de l’histoire c’est le Créateur. Que ce soit dit !"
Estelle Dumortier

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02/04/2018

Derrière la caméra ?

- Et de qui tu rêves derrière la caméra, pour filmer "Armaguédon Strip" ?
- Jean-François Stévenin. Ou Joann Sfar. Ou Xavier Giannoli.
- Tu déconnes ?
- Pas du tout.
- Mais ça n'a rien à......
- Tu as lu mon bouquin ?

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31/03/2018

Soirée...

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... à la librairie "Les yeux dans les arbres"

1 rue Pavillon, 69004 Lyon (métro Croix-Rousse).

Il y aura des surprises !