11/11/2016
RIEN DE TROP
voilà quarante-quatre ans que je
que je quoi ?
que je respire à mon insu de mon plein gré ?
que je cherche où j’ai pu garer ma voiture
que je circomnambule tant que je veux
puisque j’aime ce verbe
à défaut d’avoir toujours su l’écrire
avec la bonne orthographe ?
que je retrouve ma mémoire
de piéton
en enjambant 999 des mille merdes
qui balisent mon parcours ?
voilà quarante-quatre ans
que je touche du bois
en le trouvant la plupart du temps
étonnamment tendre
malgré la signification de mon nom
voilà quarante-quatre ans que je transporte une vessie pleine
dans le froid
que je lis les bons auteurs
et croque les bons agrumes
pour traverser l’hiver
un hiver parfois sec et lumineux
un hiver qui vaut parfois tous les étés
voilà quarante-quatre ans que j’enchaîne les trips
pour peu voyager au final
voilà quarante-quatre ans que je lis mon monde
voilà quarante-quatre ans que je foule la même planète
que Leonard Cohen
et je ne veux pas
qu’il parte avant moi
F.Houdaer ("NO PARKING NO BUSINESS")
04:58 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cohen, leonard cohen, no parking no business
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