02/04/2020
Actualité de Nietzsche
Oh, pauvres bougres des grandes cités de la politique mondiale, jeune gens doués, torturés par l'ambition, vous qui croyez de votre devoir de dire votre mot à propos de tous les évènements qui surviennent - et il en survient toujours ! Qui, lorsque, vous avez soulevé ainsi beaucoup de poussière et de bruit, croyez être le char de l'histoire ! Qui, parce que vous épiez toujours, guettez toujours le moment de placer votre mot, perdez toute véritable productivité ! Quelle que soit votre soif de grandes manoeuvres : le profond silence de la maturation ne vous visite jamais ! L'évènement du jour vous chasse devant lui comme paille au vent, alors que vous croyez chasser l'évènement, - pauvres bougres ! Lorsque l'on veut jouer un héros sur scène, on ne doit pas penser à faire le choeur, on ne doit même pas savoir comment faire le choeur.
Nietzsche, "Aurore", trad. de Julien Hervier
05:54 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nietzsche, aurore, hervier
25/08/2017
Nietzsche à Nice
10:28 Publié dans oreillettes, où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzsche, nice, pierre parlant, les courtes habitudes
30/08/2014
GARE DE L’EST
si j’en crois Fénelon
ma langue est un patrouillis de grec
de latin
d’allemand
sans oublier des restes de gaulois
ou de celte
comme bruyère
goéland
épervier
fauteuil
si j’en crois Laborit
je ne suis qu’un fuyard
si j’en crois Nietzsche
il ne faut pas faire confiance aux poètes
si j’en crois le tableau des départs de la S.N.C.F
j’ai raté mon train
si j’en crois ma peau
je vais aborder cette femme assise contre le distributeur de sucreries
F.Houdaer, extrait d'un recueil à paraître aux Carnets du Dessert de Lune
11:15 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gare, carnets du dessert de lune, nietzsche, laborit, fénelon, sncf
12/12/2012
NIETZSCHE, À CHARGE OU À DÉCHARGE ?
16:48 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : nietzsche, pajack, turin, pavese, folie
05/09/2009
"FASCISTE" de Thierry Marignac
“ La perfection d’une histoire consiste à déplaire à toutes les parties et toutes les nations, car c’est une preuve que l’auteur n’en flatte ni n’en épargne aucun et qu’il doit à tous ce qui est la vérité. ”
Bayle
« FASCISTE » est le premier roman de Thierry Marignac. Il a été publié aux Editions Payot en… 1988 (je relis plusieurs fois la date avant de la noter, j’ai peine à en croire mes yeux tant ce livre fout un coup de vieux à bien des parutions récentes). Si les choses étaient bien faites, ce livre serait mentionné dans les divers panoramas du polar censés signaler les titres phares du polar des vingt dernières années. « Marignac Thierry » figurerait dans les « dicos du noir » en tout genre. Mais que-pouic. Tiens, tiens, et pourquoi donc ?
Si les choses étaient bien faites… Les choses sont très bien faites, d’une certaine façon. Et le talent d’un Marignac (confirmé par d’autres romans) est remarquablement passé sous silence.
« Fasciste » a été publié en 1988 aux Editions Payot (ça va mieux en le ré-écrivant). Combien de temps faut-il pour rendre justice à un livre ? À un auteur ? À un auteur qui n’est pas l’auteur d’un seul livre ?
Si ce premier roman n’a pas pris une ride, son action est datée. Commence en mars 78. On y parle du « Front », un mouvement politique tenu par « L’Ogre ». Il y est aussi question du GUD, de boxe thaïe (Marignac écrit de belles pages sur ce sujet dix ans avant qu’il ne soit à la mode)...
Par paresse, je copie-colle la quatrième de couv’ du livre : « Comment peut-on aimer à la fois l’ordre et les concerts de hard-rock, Primo de Rivera et Lénine, l’alcool et les arts martiaux ? Rémi Fontevrault ne se pose pas de questions : il agit. Par désœuvrement, il adhère au Front, un parti autoritaire et raciste dont il assure le service d’ordre. Il se bat dans la rue, pose des bombes avec ses frères d’armes de l’IRA, tombe amoureux d’une jeune fille BCBG et quelque peu perverse. Et finit par être liquidé par les politiciens du Front, soucieux de respectabilité à l’approche des élections. »
Voilà pour « l’histoire ». Voilà pour une quatrième de couv’ exemplaire (de la pure « prose d’éditeur »). Vingt ans plus tard, il est intéressant d’apprendre la genèse du roman par l’auteur himself en personne :
L’idée de départ correspondait effectivement à l’époque. La montée de l’extrême-droite en France au cours des années 80 était un fait d’actualité brûlante. Comme j’ai commencé à écrire en faisant du journalisme, je m’intéresse à l’actualité, et j’ai toujours voulu écrire des romans en prise avec l’histoire immédiate. Je considère le roman historique, par exemple, comme un hobby de rats de bibliothèque, pas comme un genre. Selon moi, un romancier digne de ce nom se confronte à son époque, prend le risque de se tromper dans sa vision. Sachant qu’il se publie en France des centaines de premiers romans, il s’agissait de se distinguer par une provo. Les années 80 étaient le triomphe des soixante-huitards, le zénith de leur pouvoir, et ils laissaient bien peu de place à quoi que ce soit d’autre. Il s’agissait donc, à la façon punk, d’enfoncer un coin dans la machine ronronnante, de préférence dans le bruit et la fureur. Enfin, personne ne s’attendait à ce que je fasse ça, puisque je venais de « l’underground ». J’ai toujours eu l’esprit de contradiction. Non, très peu de choses ont changé au cours de son écriture par rapport au rêve que j’en avais. La beauté de cette idée, c’était qu’elle donnait tout dès le départ : style, action, esthétique, l’emballant dans un bloc compact, à prendre ou à laisser. Le raffinement de cette idée, c’est qu’elle offrait des possibilités infinies d’ironie vis-à-vis de son propre lyrisme.
Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il n’a été écrit que pour quelques uns. Autrement dit, déconseillons-le à de nombreuses personnes : aussi bien aux émules de Maxime Brunerie (j’imagine mal un « z’identitaire » apprécier un ouvrage aussi fin et cruel… il n’est que de parcourir les blogs de cette mouvance… à chaque fois qu’un Drieu ou un Nietzsche y est cité, c’est au prix d’une lecture singulièrement pauvre, tout est vu-déformé par le plus petit bout de la lorgnette possible)… qu’aux émules de Didier Daeninkx (dois-je copier-coller l’essentiel de la parenthèse précédente, en me contentant de changer quelques termes ?).
Bref, l’écriture de « Fasciste » a coûté cher à Thierry Marignac… qui a quand même trouvé le moyen d’écrire d’autres livres (il en sera question plus tard sur mon blog).
Je ne sais plus qui a écrit qu’on mesurait la valeur d’un livre au nombre d’ouvrages que celui-ci annulait, rendait caduque, etc. Nous y sommes. « Fasciste » annule nombre de romans écrits sur le sujet (jusqu’aux récentes « Bienveillantes », oserais-je rajouter). Les confrères de Thierry Marignac ne lui en seront pas reconnaissants.
P.S: Une autre critique sur "Fasciste".
21:01 Publié dans où je lis, où mon taux d'adrénaline augmente, polar | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : marignac, fasciste, de benedetti, dj duclock, polar, drieu, nietzsche, bayle, boxe thaïe, gud, lénine, de rivera, punk
08/05/2009
LISTE NOIRE # 1
" L’inquisition aujourd’hui ? Vous plaisantez ? Mais non, mais non, écoutez bien, vous entendrez vite son violent désir de purification rétroactive. Chaque écrivain ou penseur du passé peut être radié de la mémoire collective pour cause de péché majeur.
Voici le programme :
Gide, le pédophile Nobel ; Marx, le massacreur de l’humanité que l’on sait ; Nietzsche, la brute aux moustaches blondes ; Freud, l’anti-Moïse libidinal ; Heidegger, le génocideur parlant grec ; Céline, le vociférateur abject ; Genet, le pédé ami des terroristes ; Henry Miller, le misogyne sénile ; Georges Bataille, l’extatique pornographique à tendance fasciste ; Antonin Artaud l’antisocial frénétique ; Claudel, l’ignoble tank catholique ; Sartre, le bénisseur des goulags ; Aragon, le faux hétérosexuel, chantre du KGB ; Ezra Pound, le traître à sa patrie, mussolinien chinois ; Hemingway, le machiste tueur d’animaux ; Faulkner, le négrier alcoolique ; Nabokov, l’aristocrate pédophile papillonnaire ; Voltaire, le hideux sourire de la raison, dénigreur de la Bible et du Coran, totalitaire en puissance ; Sade, le nazi primordial ; Dostoïevski, l’épileptique nationaliste ; Flaubert, le vieux garçon haïssant le peuple ; Baudelaire, le syphilitique lesbien ; Proust, l’inverti juif intégré ; Drieu la Rochelle, le dandy hitlérien ; Morand, l’ambassadeur collabo, antisémite homophobe ; Shakespeare, l’antisémite de Venise ; Balzac, enfin, le réactionnaire fanatique du trône et de l’autel, etc.
Je n’oublie personne ? Complétez la liste. "
Sollers, " Un vrai roman "
09:41 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nietzsche, sollers, miller, claudel, dostoïevski, marx, drieu la rochelle, heidegger, céline, genet
15/09/2007
pas entendu à Grenoble
Tandis que beaucoup de choses se disent actuellement à Grenoble, une voix ne s'y est pas faite entendre :
« La nouvelle gauche sera nietzschéenne ou ne sera pas. Elle devra se confronter à cette question : est-il possible d’obtenir une émancipation générale, d’obtenir une participation des masses aux biens de la liberté sans passer de pacte noir avec la politique du ressentiment ? C’est pour moi la question clé de toute politique future. (…) Nous vivons aujourd’hui dans une phase où la propagande de la mondialisation fonctionne comme une gigantesque Bourse aux illusions où l’on produit des illusions de victoires. Lorsque ces illusions entreront dans leur phase de déception, malheur à nous, si nous n’avons pu préparer une politique suffisamment mûre pour la réintégration de cette déception, de cette colère, de ce besoin de vengeance. »
Peter Sloterdijk (entretien accordé à Olivier Manonni pour "Le magazine littéraire")
10:05 Publié dans carottages littéraires, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sloterdijk, Nietzsche, gauche, Grenoble
05/07/2007
Peckinpah, Nietzsche et le rire
Comme précisé dans ma note bio-biblio, suis sorti du ventre de ma mère le jour où "La horde sauvage" sortait sur les écrans.
D’une certaine façon, cela faisait plusieurs années que j’attendais la parution du (grand) petit livre de Fabrice Revault. Je viens de le trouver par hasard à la librairie « Au Bal des Ardents ». Merci de lire l'article en lien pour plus de précisions.
"La tragédie est justement la preuve que les Grecs n'étaient pas pessimistes."
Nietzsche
08:00 Publié dans où je lis, où je youtube, tu dailymentionnes..., où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Revault, Peckinpah, Nietzsche, La Horde sauvage, librairies lyonnaises, au bal des ardents, wild bunch
15/01/2007
Lundi 15 janvier
Fin de la première rubrique « consommateurs-Que choisir » de ce blog. N’en déplaise à Z., alias Tonton Nietzsche (« De la vertu amoindrissante »), qui affirme joliment : « Montrer ses piquants à de menus ennuis, c’est à mon avis une sagesse de hérisson. » Les pépins techniques n’arrivant jamais seuls, Wilfrid de « Là Hors De » tarde à relifter le blog collectif des (H)auteurs.
Pas à dire, tout cela m’a mis d’excellente humeur. De quoi devenir un « homme du ressentiment », Tonton N. ?
20:40 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nietzsche, Là Hors De