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15/09/2007

pas entendu à Grenoble

Tandis que beaucoup de choses se disent actuellement à Grenoble, une voix ne s'y est pas faite entendre : 

« La nouvelle gauche sera nietzschéenne ou ne sera pas. Elle devra se confronter à cette question : est-il possible d’obtenir une émancipation générale, d’obtenir une participation des masses aux biens de la liberté sans passer de pacte noir avec la politique du ressentiment ? C’est pour moi la question clé de toute politique future. (…) Nous vivons aujourd’hui dans une phase où la propagande de la mondialisation fonctionne comme une gigantesque Bourse aux illusions où l’on produit des illusions de victoires. Lorsque ces illusions entreront dans leur phase de déception, malheur à nous, si nous n’avons pu préparer une politique suffisamment mûre pour la réintégration de cette déception, de cette colère, de ce besoin de vengeance. »

Peter Sloterdijk (entretien accordé à Olivier Manonni pour "Le magazine littéraire")

08/01/2005

Samedi 8 janvier

J’explore la blogosphère depuis… deux mois à tout casser.

Blog : quel vilain mot (je suis le combientième à le noter ?).

A propos de sphère. Dixit Peter Sloterdijk  :

« La créativité, c'est la capacité de meubler la sphère et de l'agrandir. Le concept de créativité ne peut pas être séparé du concept d'enrichissement du monde. Si la créativité est enrichissante, c'est dû à sa capacité d'agrandir l'espace comme lieu du choix des possibles. Le couple, la dualité, c'est l'entité de base à partir de laquelle cette création de l'espace a commencé. C'est la forme élémentaire du multiple. Cela implique un parti pris pour la diversité et la multiplicité. On ne doit pas compter à partir de UN, mais à partir de DEUX. La relation mère enfant est, de façon constitutive, une conjuration. D'une manière plus générale, les êtres humains sont toujours des conspirateurs et la capacité de former une société plus élargie implique la capacité de former de grandes conspirations. Au XIXe siècle, la forme la plus englobante de la conspiration, c'était l'État-nation. On commence à comprendre, de plus en plus au cours du XXe siècle, qu'il faut, finalement, mettre en chantier une conspiration encore plus complexe qui n'aurait pas de " non-membres " et qui serait l'humanité.»