15/04/2020
"Voyages" ?
« J’en vois. Prendre des notes est une espèce de maladie. Certains sont de vrais frénétiques. Mais ça n’a jamais rien donné de très remarquable – cette impression de refroidi, de vieux chewing-gums entre des mains hésitantes. Les choses doivent remonter d’elles-même, mériter leur place au grand jour. J’ai arrêté mes carnets pour cette raison. On ne peut valablement écrire que dans un sentiment de fragilité absolue. Et sans doute sauter dans un avion permet-il encore de récolter quelques détails subsidiaires, mais le plus gros doit être fait avant, quand on ne sait pas encore très bien où l’on va, que tout reste dans l’ombre, que tout est encore gratuit.
(…) Plus tard, la fiction s’impose naturellement. »
05:39 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, voyages, djian, philippe djian
07/05/2013
"Je n'ai jamais dit que j'étais un grand poète..."
« Je ne savais pas qui j’étais, où j’allais, ce que signifiait le monde, de quoi les femmes étaient faites. La seule chose que je savais, c’est qu’il me fallait garder des traces de cette petite vie qui était la mienne (…) Je n’ai jamais dit que j’étais un grand poète ; je n’ai jamais essayé de faire croire que j’étais autre chose qu’un poète mineur et un faiseur de chansons. Je ne sais même pas quel nom coller à cette activité. Laissons aux spécialistes le soin de donner les appellations. J’ai seulement dit que j’avais tout consigné. Tout est là. J’ai accompli exactement ce que je m’étais proposé au départ, témoigner de mon voyage sans jamais porter de jugement. Mais le voyage est là. On ne peut pas en douter. »
06:43 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leonard cohen, chanson, poète, voyage, cohen
12/01/2010
La course ?
" La beauté ne prend plus le temps de naître sous nos yeux, puisque l'accélération et le gâchis que l'on fait de tout nous empêchent de regarder autour de nous et surtout en nous. (...) Les cinéastes qui comptent sont ceux qui nous rappellent à l'ordre. Ils nous aident à voir plus clair et plus près. Ils nous enseignent la patience et la vigilance. Ils nous fortifient pour nous aider à ouvrir les yeux sur un monde qui doit de toute façon poursuivre sa trajectoire, même si la désillusion et la mort figurent parmi les étapes du voyage. "
12:52 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : blain, beauté, ordre, accélération, course, the host, voyage, mort, cinéma, cinéaste