15/05/2020
Il aurait eu un siècle aujourd'hui
« Un type qui porte un brassard est toujours une ordure, sauf s’il est en deuil. Un type qui porte un béret basque est toujours une ordure, sauf s’il est basque. Et voilà que les ordures à brassard succédaient aux ordures à béret ! Ça recommençait, bordel de merde ! Le premier patriote prenait la relève du dernier collabo ! Belote et rebelote ! Le maquisard ramassait sur le tapis encore poisseux le jeu du milicien et abattait les mêmes cartes douteuses. Déjà les anonymographes saturaient les services postaux : les concierges dénonçaient les faux juifs ; c’était reparti et bien !
J’ai surpris Hortense sortant du Comité d’Épuration avec cette aura de visitandine qu’elle avait en sortant, la veille encore, de la Kommandantur.
(...) »
10:16 Publié dans Ephéméride, où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : audiard, michel audiard, la nuit le jour et toutes les autres nuits
Commentaires
Il a raison, j'ai déjà vu Johnny Rotten avec un béret et il n'est pas basque.
Je relisais dernièrement les Feuillets d'Hypnos, bijou simple et grave de Char, qui lui est resté droit dans ses bottes. Mais pour la « petite participation » un bon Lacombe Lucien de Malle est toujours jubilatoire. Ou bien, plus minimaliste, ce chef d'oeuvre grolandais : https://www.youtube.com/watch?v=2lvAI8yx49U
Visitandine... Connaissais pas... Cool, j'ai toujours eu le béguin pour ce genre de lexique.
Écrit par : Stéphane Bernard | 15/05/2020
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