20/02/2013
Italia # 6
- Finalement, avec ton trip "Italia par ci, Italia par là", t'es aussi con que Stendhal !
- Ben... merci.
16:34 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turin, italia, stendhal
16/02/2013
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
- Ça te dirait que je te prête les trois saisons de " Deadwood " ?
- Je sais pas. Ma copine…
- T’as raison. C’est une série HBO qu’on ne déguste pas avec n’importe qui. Vaut peut-être mieux être seul pour l’apprécier.
- Ma copine en a entendu parler comme d’un western très sale. Mais sale… sur tous les plans.
- Réputation méritée. Les images, les personnages sont crades, même les plus illustres : les Calamity Jane, les Wild Bill Hickok, et les autres. On les voit tous s’éclabousser dans ce trou du cul du monde qu’est Deadwood en 1870.
- Un western sale et bavard…
- Sûr. Les cow-boys n’arrêtent pas de s’insulter, de se menacer en buvant. Un record de « cocksucker » à la minute. Et quand ils s’arrêtent, c’est pour tuer. S’ils sont encore en état. S’ils ne roulent pas direct sous la table. Le verbe… c’est quelque chose, dans « Deadwood ». Parfois, c’est tout ce qui leur reste. Dans « Deadwood », t’as même un personnage qui soliloque dans un saloon pendant qu’une pute le suce …
- Là, tu parles du fabuleux acteur…
- Ian Mac Shane.
- On m’a conseillé de voir la série rien que pour lui.
- Pas ça qui convaincra ta copine. Pas un exposé sur « le logos & les colts dans Deadwood ». Et puis… sache qu’il y a pire dans Deadwood...
- C’est… politique ?
- Vous avez vu « Gangs of New-York » ?
- Ma copine a détesté, malgré Di Caprio.
- « Deadwood », c’est le film de Scorcese sur une trentaine d’heure, mais dans une version bien plus radicale et bouseuse, dans une version plus vulgaire… et moins pute.
- Tu parles de quoi, là ?
- Je te parle de boue et de naissance de l’Amérique. Je te parle d’une putain de genèse filmée sans chichi. Avec les plus longues agonies jamais montrées dans une série. Je te parle du capitalisme filmé à poil dès ses premiers cris.
- C’est avec ce genre d’arguments que je vais convaincre ma copine ?
- On est bien d’accord, là ? On parle d’une série « faite pour quelques uns » ?
- T’as réponse à tout sur « Deadwood », c’est chiant.
- Non. Par exemple, j’ignore comment une série pareille a pu voir le jour. C’est comme un sale miracle.
- Et ?
- Et embrasse ta copine de ma part.
F.Houdaer
Texte publié dans l’avant-dernier numéro de « L’Indic ». D’autres critiques sur d’autres séries ? Ici. Celles-ci sont signées Nicolas Le Breton.
21:59 Publié dans a.2) MES TEXTES, où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deadwood, l'indic, série, western, nicolas le breton, ian mac shane, h.b.o
15/02/2013
Ce mardi...
05:00 Publié dans SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joanna mico, maison de la poésie rhône-alpes
13/02/2013
POUR UNE PRÉSENCE ACCRUE DE LA POÉSIE À LA FÊTE DU LIVRE DE BRON
« Il n'y a que deux manières d'écrire : la première, en se passant d'autorisation, la seconde, en demandant une autorisation. » Ossip Mendelstam
À la veille de l’ouverture de la vingt-septième Fête du Livre de Bron, et quel que soit l’intérêt que l’on peut encore trouver à cette manifestation (elle ne risque pas d’être confondue avec une foire du livre), force est de constater que sa programmation laisse une place minuscule à la poésie. Et d’année en année, cela ne s’améliore pas.
« La poésie a disparu des écrans radars » entend-t-on souvent. Est-ce le rôle d’une manifestation comme la Fête du Livre de Bron d’aider à faire bouger les choses ? Ou n’y en a-t-il, là comme ailleurs, que pour le sacro-saint-roman ?
Les marchands du temple (et autres critiques littéraires ou « cro-culs » sous cacheton) n’ont aucun intérêt à ce qu’un strapontin supplémentaire soit attribué à la poésie.
Sans doute les poètes eux-mêmes ont leur part de responsabilité dans cet état de fait…
« Nous pouvons avoir peur de bien des choses. D’un coup de tonnerre dans le ciel plus appuyé que les précédents. Du manque d’espace. Du manque de l’autre. D’une fatigue trop grande. Nous pouvons avoir peur d’une situation économique pénible. De la perte d’un toit. D’une guerre dans notre jardin. Mais il ne faut pas avoir peur de la poésie, pour tout simplement ne pas l’apeurer elle-même et qu’elle puisse venir à nous en toute confiance. Alors que sa parole est plus grande que nous, nous pourrons tout de même la lire et l’écrire, pour ainsi la comprendre de l’intérieur, comme l’on comprend l’étranger, le nouveau. Elle nous emportera plus loin que nous-mêmes en nous demandant sans cesse de venir la rejoindre. »
Joël Bastard. Extrait de « Sur cet air gracieux et léger ».Éditions Cenomane 2012
A suivre…
F.H
00:15 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fête du livre de bron, ossip mendelstam, joël bastard
12/02/2013
Là, presque là...
La collection "Poésie" des éditions Le Pédalo Ivre s'enrichit d'un troisième opus ! Pour se le procurer au plus vite, c'est là, juste en dessous que cela se passe ! Autrement, il sera commandable sur le site du Pédalo Ivre d'ici peu.
05:26 Publié dans a.4) EDITEUR, LyonnÈseries, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éditions le pédalo ivre, le pédalo ivre, jean-baptiste cabaud, magali mélin, galerie l'oujopo
05/02/2013
Philippe Puigserver
Je viens d'apprendre le décès de mon ami Philippe Puigserver. Il était l'auteur du dernier roman que j'ai sorti aux éditions A plus d'un titre... et il était bien plus que cela. Je n'oublierai pas les souvenirs qui se rattachent au travail commun mené sur ce texte. Je n'oublierai pas sa générosité et sa confiance. J'écris mon plus mauvais texte pour l'occasion, et je m'en fous.
Philippe, c'est monstrueux comme tu nous manques déjà.
12:09 Publié dans a.4) EDITEUR, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : philippe puigserver, gelato al sole, à charge, à plus d'un titre
04/02/2013
Essuie-glace
sur le paquet de biscuits bio
sous la marque
juste à côté de la mention « farine de nos régions »
figure un carré marqué d’une flèche
une case cochée
et légendée « JE SUIS SOLIDAIRE »
c’est cela
tout cela que j’agite
sous le nez de la jolie caissière
08:37 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2)
02/02/2013
Cutter's Way
" - Tu veux des crevettes ? demanda la femme.
- Sûr.
- Il paraît que c'est bon pour la virilité, les fruits de mer, n'est-ce pas ?
- Dans ma branche, on ne peut pas s'en passer.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Ah, bon ?
- Dans ce cas, je regrette. C'est seulement que tout ça... Les femmes ont tout de même leur amour-propre.
- ça quoi ?
Elle eut un rire sans joie.
- Tu ne vois vraiment pas ?
- Tes amies, dit Bone, tu vas aller les retrouver ?
- C'est ce que tu veux ?
- Je croyais que c'était ce que tu voulais.
Il haussa les épaules. Il n'y avait rien à dire, rien qui puisse faire une différence. La femme appartenait à un groupe de trois institutrices de Fargo, dans le Dakota du Nord, qui passaient les vacances de printemps à Santa Barbara. Elles avaient apparemment prévu qu'elles pourraient toujours se rabattre sur les sites historiques locaux, les boutiques d'artisanat et les antiquaires, si aucun homme ne se présentait. Il l'avait rencontrée alors qu'elle prenait un bain de soleil sur la plage, seule... ses collègues se levaient tard... mais elle n'avait guère été enthousiasmée par l'idée de les abandonner, de prendre cette nouvelle chambre dans un motel, de passer deux jours et une nuit avec lui et, naturellement, de régler toutes les factures. Des problèmes, avait-il expliqué. Une mauvaise passe. C'était provisoire. Et elle accepta cela avec l'applomb tranquille des femmes d'aujourd'hui, parut même en fait éprouver une jubilation preque indécente à dépenser ses traveller's checks, à lui passer de l'argent sous la table et parfois même dessus.
(...)
- Qu'est-ce que je vais leur dire ? demanda-t-elle.
- A qui ?
- A mes amies. Qu'est-ce qu'elles vont penser?
- De quoi ?
- De toi. De ce qui nous est arrivé. Qu'est-ce que je leur raconte ?
- La vérité.
- C'est-à-dire ?
- Que tu t'es aperçue que je suis un minable. Un fauché. Un clodo.
- Tu n'en as pas l'air. "
Trad. Daniel Lemoine
22:46 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cutter's way, fin de fiesta à santa-barbara, newton thornburg, daniel lemoine
30/01/2013
Pluie de manuscrits...
... sur le Pédalo Ivre. Problème : la plupart des "poètes" qui me les envoient n'ont visiblement lu aucun des titres qui y sont déjà parus.
Pour simplifier la tâche de tout le monde, voici UN TEXTE signé Patrice Maltaverne qui mériterait d'être copié-collé sur le site de bien des petits éditeurs.
A signaler (rien à voir, sauf que...), la dernière (double) livraison Microbienne. Particulièrement remarquable.
15:47 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : microbe, patrice maltaverne, éditions le citron gare, muriele modély, eric dejaeger