02/01/2013
Derniers jours de l'année 2012...
... j'achève mon déménagement lyonno-lyonnais, de la Guillotière au plateau de la Croix-Rousse (ma nouvelle adresse pour les personnes bien intentionnées : 105 rue Hénon 69004 Lyon). Et Ikea a fait de moi un homme grâce à sa barre à mine miniature.
Mon ascension sociale irrésistible m'a permis d'acheter des bibliothèques Billy noires, bien plus onéreuses que les Billy blanches qui me suivaient fidèlement depuis des lustres.
Et ? Et suite à tout un jeu de circonstances, je me suis trouvé à lire le roman posthume de mon ami Pascal Garnier (paru cette année chez Zulma).
J'ai souvenir de ce que Pascal m'avait dit de ce roman, alors qu'il en commençait la rédaction et qu'il habitait encore dans son appartement lyonnais de la rue Garibaldi. Juste avant qu'il ne déménage pour un village en Ardèche du nord.
C'est peu dire que la lecture de ce livre m'a troublé. Et pas seulement parce que je le dévorais au milieu de mes propres cartons, que le déménagement brossé au début de ce livre pouvait trouver des échos qui... bref. C'est surtout le roman le plus autobiographique de son auteur (même si "transposition", et patati, et patata). C'était surtout la semaine de Noël.
Un extrait :
" Le garage à présent ne ressemblait plus à rien. On aurait dit qu'une sorte de typhon avait dévasté les pyramides de cartons si soigneusement assemblées par les déménageurs. Des vêtements épars semblables à des algues molles recouvraient des piles de vaisselle, de livres ouverts en éventail, de CD dispersés qu'il fallait enjamber en marchant comme un héron. La cause de ce naufrage tenait au simple fait que pour mettre la main sur un objet de première nécessité (qui bien souvent restait introuvable) il fallait venir à bout, en luttant avec l'énergie du désespoir, d'une montagne de choses et de machins. Si les premiers cartons avaient été méticuleusement remplis et étiquetés, la plupart des autres, portant la mention DIVERS, ne contenait qu'un vrac d'objets dont il ne connaissait même pas l'existence. Et bien sûr, plus on en découvrait, plus la confusion s'étendait jusqu'à ne plus pouloir reconnaître ceci de cela. Seul le hasard pouvait vous être d'une quelconque utilité. Et c'est grâce à lui qu'il tomba sur la caisse de bricolage après avoir fait dégringoler une boite à chaussures qui déversa, en s'écrasant sur le sol, un flot de coquillages. Il en broya quelques-uns en reprenant son équilibre et se mit en devoir de faire l'inventaire de son outillage : un marteau démanché, un tournevis tordu, deux petits pots pour bébé (épinard-jambon, pomme-poire) à moitiés pleins de clous, de vis, de punaises, d'élastiques, de chevilles, un cutter sans lame, un pinceau aux poils collés, une tenaille rouillée, une pelote de ficelle, un rouleau de sparadrap, deux couvercles de pots à confiture et, quand même, un mètre en métal pliant, de ceux que les menuisiers portent fièrement dans la petite poche conçue à cet effet sur la jambe droite de leur salopette. Au regard de la tâche écrasante qu'Emma lui confiait, ce matériel s'avérait tout à fait insuffisant. Il passa une heure à faire éclater sous l'ongle de son pouce des centaines de bulles de plastique de protection, assis dans le noir, sans parvenir à se convaincre de la nécessité d'envisager une sortie au Bricorama le plus proche. C'était pour lui des lieux tabous, guère plus fréquentables que des vestiaires de stade. De toute façon, s'il fallait s'y résoudre, il était trop tard aujourd'hui. On pratiquait ce genre d'expédition tôt le matin, comme la chasse ou la pêche. "
20:45 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pascal garnier, garnier, cartons, éditions zulma, déménagement, croix-rousse
31/12/2012
a l'anno prossimo...
13:01 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italia, train, gare
29/12/2012
questions / réponses
« - Sont où, les gens ?
- Hein ?
- Sont plus dans les usines, sont plus dans les églises… Alors, y sont où ?
- Sont chez eux. Sont tous seuls et y sont chez eux. »
B.Poelvoorde & A.Dupontel in « LE GRAND SOIR » (Delépine / Kervern)
23:21 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poelvoorde, dupontel, kervern, delépine, le grand soir
22/12/2012
Italia # 4
22:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rita pavone, italia, viva la pappa col pomodoro, i ragazzi giu nel campo, pasolini
20/12/2012
La notule qui vous flingue votre e-réputation pour le mois
La caissière, reposant le catalogue de son magasin dans lequel elle s'était plongée :
Moi, gêné :
- Mais qu'est-ce que ça peut vous foutre alors que va y'avoir la fin du monde ?
20:32 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2012
"J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste..."
21:35 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges brassens, le grand pan, pan
13/12/2012
COPPé vs FILLON
06:14 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois coppé, françois fillon
12/12/2012
NIETZSCHE, À CHARGE OU À DÉCHARGE ?
16:48 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : nietzsche, pajack, turin, pavese, folie
08/12/2012
portrait du Lyonnais ?
Je me suis permis de retitrer ce poème de Pierre Tilman déniché voilà peu dans son recueil "tout comme unique".
c'était un homme désespéré
mais sa modestie était plus forte que son désespoir
il ne s'est pas suicidé
c'était un homme fort
mais sa faiblesse était plus forte que sa force
ou plus faible je ne sais pas ce qu'il faut écrire
en tout cas ce que je peux vous dire c'est qu'
il aura été un petit consommateur
(il réfléchissait)
il aura peu bousillé la planète
il aura même essayé de faire du ménage
mais peut-être que ce n'est pas ça qu'il
faut faire du tout
(réfléchir de la sorte)
peut-être qu'être vivant c'est foutre le bordel
08:25 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pierre tilman, tout comme unique, voix éditions