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19/12/2012

"J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste..."

ICI

13/12/2012

COPPé vs FILLON

françois coppé,françois fillon

12/12/2012

NIETZSCHE, À CHARGE OU À DÉCHARGE ?

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Il est étonnant qu’un auteur lu quotidiennement pendant une quinzaine d’années (ne serait-ce que cinq minutes par jour, selon l’ordonnance du bon docteur Haldas) n’apparaisse pas plus sur mon blog (sinon ici ou ).

Et voici que dans un ouvrage assez remarquable, je trouve ce document à copier-coller de toute urgence :

 

 

EXTRAIT DU JOURNAL DU MALADE tenu par les Médecins de la Maison de santé pour les aliénés du Grand-Duché de Saxe-Weimar, à Iéna

 

 

18 janvier 1889 – HEREDITE : père, mort, ramollissement du cerveau. Parmi les frères et sœurs du père, plusieurs rachitiques, tous très doués. La mère vit, peu intelligente.

ONT EU TROIS ENFANTS : 1. Friedrich ; 2. Elisabeth, mariée avec Bernhard Förster, bonne santé ; 3. Joseph, mort à deux ans, attaque d’apoplexie.

BIOGRAPHIE : a toujours été un peu bizarre. Très doué.

1866 : syphilis par contagion.

1869 : obtient la chaire de philologie classique à l’Université de Bâle.

HISTORIQUE DE LA MALADIE : 1878, a abandonné le professorat à cause de sa nervosité et de maux d’yeux.

 

19 janvier – Le malade se dirige vers sa section en faisant beaucoup de salutations. D’un pas majestueux, et le regard tourné vers le plafond, il entre dans sa chambre et remercie pour cet accueil magnifique. Il ignore où il se trouve. Tantôt il croit être à Naumburg, tantôt à Turin. Il gesticule et parle continuellement d’une voix affectée et faisant usage de mots grandiloquents, parfois en italien, parfois en français. De temps à autre il parle de ses grandes compositions musicales et il en chante des fragments. Il parle de ses secrétaires d’ambassade et de ses laquais. Dans la nuit, également, son bavardage incohérent continue presque sans interruption. Le malade a un gros appétit.

 

21 janvier – Malgré une dose de 2,0 de chloral, n’a cessé de faire du bruit, a dû finalement être isolé. A mentionné occasionnellement que son père avait été atteint lui aussi d’un ramollissement du cerveau.

 

22 janvier – Désirerait que ses compositions musicales fussent jouées. Se plaint de douleurs à la tête du côté droit et dans le front.

 

24 janvier – Très bruyant. Parfois, l’isolement devient nécessaire.

 

10 février – Fréquents accès de colère, accompagnés de cris inarticulés, sans motif extérieur.

 

23 février – En dernier lieu, j’étais Frédéric-Guillaume IV.

 

28 février – Demande en souriant au médecin : Donnez-moi un peu de santé.

 

1er mars – Ne comprend guère et se souvient peu des pensées et des passages de ses œuvres.

 

10 mars – Faim de loup. Nomme les médecins sans jamais se tromper, se désigne lui-même soit comme duc de Cumberland, soit comme empereur, etc.

 

23 mars – La parésie de la commissure droite s’accentue petit à petit.

 

24 mars – Le malade n’a de poils blancs dans la moustache que du côté droit.

 

26 mars – Se promène beaucoup en chantant et marche d’un pas lourd et martelé.

 

27 mars – C’est ma femme, Cosima Wagner, qui m’a conduit ici.

 

28 mars – Se plaint souvent d’une violente névralgie sus-orbitaire à droite.

 

1er avril – Je demande une robe de chambre pour une rédemption complète.

 

17 avril – Cette nuit, on m’a couvert d’injures, on a employé les plus terribles machines contre moi.

 

19 avril – Ecrit des choses illisibles sur les murs : Je veux un révolver, s’il est prouvé que la grande-duchesse commette ces cochonneries et ces attentats contre moi.

On me rend malade dans le côté droit du front.

 

5 mai – Remet au médecin un billet sale et illisible qu’il dit être son testament.

 

10 juin – A volontairement brisé une vitre.

 

14 juin – Prend le gardien-chef pour Bismarck.

 

16 juin – Réclame souvent du secours contre des tortures nocturnes.

 

17 juin – Se tient souvent le nez pendant des heures. Se plaît aux jeux de mots.

4 juillet – Brise un verre afin de défendre l’entrée de sa chambre avec les débris de verre.

 

9 juillet – Saute comme une chèvre, fait des grimaces et remonte l’épaule gauche.

 

23 juillet – Je suis stupide de la hanche.

 

16 août – Brise tout à coup quelques vitres. Prétend avoir vu derrière la fenêtre le canon d’un fusil.

 

27 août – Après avoir perdu son carnet de notes, il a dit : Ce carnet s’est mis en pension de sa propre autorité.

 

7 septembre – Se couche presque toujours par terre à côté de son lit.

 

9 septembre – Prétend aujourd’hui être à Turin. D’habitude ignore où il est.

 

10 novembre – Incessante et violente hémicrânie du côté droit.

 

21 novembre – J’ai mal à la tête à ne pouvoir ni marcher ni voir.

 

2 décembre – Prétend avoir vu cette nuit des petites femmes tout à fait folles.

08/12/2012

portrait du Lyonnais ?

Je me suis permis de retitrer ce poème de Pierre Tilman déniché voilà peu dans son recueil "tout comme unique".

 

c'était un homme désespéré

mais sa modestie était plus forte que son désespoir

il ne s'est pas suicidé

c'était un homme fort

mais sa faiblesse était plus forte que sa force

ou plus faible je ne sais pas ce qu'il faut écrire

en tout cas ce que je peux vous dire c'est qu'

il aura été un petit consommateur

(il réfléchissait)

il aura peu bousillé la planète

il aura même essayé de faire du ménage

mais peut-être que ce n'est pas ça qu'il

faut faire du tout

(réfléchir de la sorte)

peut-être qu'être vivant c'est foutre le bordel

 

05/12/2012

PUBLICATION

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Tout savoir sur ces drôles d'Amours jaunes ? ICI.

04/12/2012

Lectures-signature à venir (très vite)

Ce vendredi 7 décembre, je suis invité avec Pauline Catherinot à l'atelier des éditions Sang d'Encre (86 chemin du Cruy, ancienne bibliothèque, Poleymieux-aux-Monts-d'Or) pour une lecture prévue dès 19h30.

Lundi prochain, à la Croix-Rousse, c'est avec une bonne partie du Syndicat des poètes qui vont mourir un jour que je participerai à une lecture performance sur le thème de... je vous laisse lire l'affiche dessous (cliquez dessus pour l'aggrandir).

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Ces deux soirées sont "entrée libre", oeuf corse (as Frédéric Dard said).

30/11/2012

A la volée...

Le week-end dernier, Festival International de Poésie à Grenoble & Saint-Martin d'Hères...

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... organisé par la Maison de la Poésie Rhône-Alpes...

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... également éditrice de la revue "Bacchanales" (vous pourrez retrouver l'un de mes textes dans son dernier numéro).

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Merci à toute l'équipe présente sur le pont pendant ces deux jours, et des remerciements tout particuliers à l'adresse de Delphine et  de Thérèse, mes interprètes et mes traductrices.

29/11/2012

(Non) pensée du jour

De retour du Festival International de Poésie, je me demande comment certain(e)s trouvent la force de continuer à écrire de la poésie... alors que l'U.M.P. est au bord d'exploser comme une vieille biscotte entre les mains d'un Michel Serrault pleurnichard.

Dans le doute, je vais faire comme eux.

06:10 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)

28/11/2012

C'était le dix-huitième Cabaret Poétique...

... qui s'est tenu voici une quinzaine de jours (cela me semble remonter à une éternité, tant mes journées sont pleines en ce moment). Merci à Blan Dine (de Migrant'Scène) pour ces photos !

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Paola Pigani & Grégoire Damon

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Damon en solo

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Laurence Loutre-Barbier & Gérard Torres

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Je n'ai pas réussi à récupérer des images des prestations de Samantha Barendson et de Thomas Pourchayre (pas les moins photogéniques des poètes pourtant). Si vous avez pris quelques clichés lors du Cabaret du 18 novembre, n'hésitez pas à me les envoyer à frederick.houdaer@laposte.net

Merci d'avance

Prochain Cabaret Poétique, le dimanche 13 janvier, toujours au centre du monde (c'est à dire au Périscope) !