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15/07/2012

Précision sur ce blog

Depuis que j'ai changé la présentation... disons "l'allure" de ce blog, j'ai eu droit à quelques retours (positifs dans l'ensemble), mais pas seulement ! Il semblerait que le texte de certaines notules ait disparu. Il n'en est rien heureusement, le texte est bel et bien là, comme fondu dans l'arrière plan ! Pour le lire, il suffit de le saisir à l'aide de la souris, et hop, il apparaît comme par magie. Encore faut-il savoir qu'il est là, caché juste derrière...

Bien sûr, je fais en sorte de remédier à ce problème technique. Si, en vous baladant dans les pages de ce blog (+ de 500 notules tout de même), vous répérez des "textes invisibles" de la sorte, merci de me le signaler (mon mel : frederick.houdaer@laposte.net)

Autrement ? Je vais tâcher d'alimenter ce blog de façon plus régulière (deux notules par semaine, oui, ce serait bien, été ou pas été).

Autrement ? Un peu de musique pour m'excuser de ces quelques lignes techniques : 

13/07/2012

June et Johnny

"Je suis debout sur un tapis bleu layette taché dans la chambre de Johnny Cash. La pièce est vide, excepté le lit de Johnny et June, un portrait d'eux au mur, et l'élévateur qui a été installé pour que Johnny puisse monter et descendre les deux étages de sa maison pendant les dernières années de sa vie. June est partie et Johnny l'a doucement suivie(J'avais prédit qu'il mourrait environ trois mois après elle ; il en a tenu quatre.) Je suis chez lui, dans les environs de Nashville, car je voudrais acheter une partie de son terrain. Seul dans la salle de lecture cachée derrière la chambre à coucher où Johnny passait des heures avec sa guitare et ses livres, je l'imagine assis là, levant les yeux de son bouquin pour me sourire. Je vais pisser dans la salle de bain kitsch de June. Tout ça est si triste. Une vie incroyable, et voilà ce qu'il en reste. Une maison vide et un tapis taché. ça me renvoie brutalement au souvenir de ma maison de famille après que tout le monde était mort. Je décide de ne pas acheter le terrain. La maison de Johnny et June sera détruite par un incendie peu de temps après."

"Tais-toi ou meurs" ("Things the grandchildren should know") de Mark Oliver Everett (trad. Clémentine Goldszal), 13e Note Editions

 

12/07/2012

GRAINS


elle trace des huit
dans le sable
avec l’unique sandale
que les flots lui ont laissée

sous les mats et les mouettes
ses parents sont trop occupés à se disputer
pour l’avoir vue se noyer

 
extrait de "ENGELURES"

08/07/2012

VAR # 1

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En guise de carte postale toulonnaise, cet extrait de mon polar (inédit) « TRACEUSES » qui se déroule… devinez où.  

 

« Midi à l’horloge de la gare. Façades noircies par la pollution comme par un monstrueux fusain. Parfois, quelques tâches de rouge ayant viré au rose, des fringues qui sèchent aux balustrades, couleurs passées au soleil. Un, dix, cent volets fermés laissent filtrer vers l’extérieur les lumières inquiétantes de postes de télévision. Chaque pâté d’immeuble sert de coffrage à une centrale nucléaire en plein accident Tchernobyl.

Marion avance. Marche. Trace. La laideur comme un feu d’artifice permanent. Fausse blonde à l’âge indéterminé, Cine Sex Video, fausse blonde mangeant pizza, Elegance Canine, fausse blonde portant de vraies chaînes en or, Parfumerie Sandy, fausse blonde avec un méchant coquard, cinoche à la programmation 100% américaine, fausse blonde engueulant une autre fausse blonde, aloès albinos, fausse blonde sortant d’un hammam, plaque commémorative « Membres de l’Eglise Réformée de France morts pour la Patrie », fausse blonde crachant dans une fontaine à sec, bagarre dans le local des Associations des Harkis du Var, fausse blonde s’arrachant la peau bronzée de son bras droit contre le tronc d’un palmier, des fringues impossibles, toute une mode vestimentaire exhibant des zones érogènes parfaitement cramées, fausse brune… »

10:56 Publié dans a.2) MES TEXTES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toulon

03/07/2012

Gélatine & introspection

star.jpg

- Il y a des jours où je me sens un peu...
- ... Comme un système d'arrosage automatique qui crachote sous la pluie ?
- Voilà, c'est ça. C'est dingue comme tu trouves les mots.
- C'est le casque qui fait tout.

30/06/2012

Enfin...

On cramait le cul des poules
on avait quoi dix ans
on les coinçait contre la grille du poulailler
un briquet sur les plumes du cul et hop
elles partaient à toute allure affolées
semaient la zizanie dans l'enclos
on cramait le cul des poules
c'était si doux
d'être des monstres

 

vinau,prix méditerranée de poésie,les derniers seront les derniers,le pédalo ivre

 

"LES DERNIERS SERONT LES DERNIERS" de Thomas VINAU, premier livre de la collection de poésie dont je m'occupe aux Editions LE PEDALO IVRE, actuellement finaliste au Prix Méditerranée de Poésie, est commandable ICI.

On en parle  et là aussi.

Jean-Claude Pirotte himself en personne le cite dans les pages du magazine LIRE.

Pour les lyonnais(es) qui ne souhaiteraient pas le commander par Internet, ils peuvent le trouver à la librairie "LA VOIX AUX CHAPITRES", 4 rue Saint-Jérôme 69007 Lyon (métro Jean-Macé ou Saxe-Gambetta).

29/06/2012

Pépite trouvée dans "Anthologie de la Poésie Amérindienne", revue Bacchanale n°42

"Parce que vous nous avez donné le cheval,

nous pourrions presque vous pardonner

de nous avoir donné le whisky."

Lame Deer

 

A moins qu'il ne s'agisse de l'inverse, comme me le soufflait Michel Thion ?

Maison de la poésie rhône-alpes

Autrement ? Après l'article de Ludovic Maubreuil, une nouvelle critique intéressante de mon dernier livre.

23/06/2012

C'est qui, le Capitaine ?

(…)

Assez ! Ras-le-bol.

Tenez ! Tenez votre boussole.

Est. Ouest. Sud. Nord.

Sauf que voilà –

Du Havre à Carcassonne.

Sauf que voilà –

De la Rochelle au Kazakhstan

J’ai vu personne, vraiment personne,

A part un petit bouddhiste à poil sur un banc.

Et que c’était étrange et étonnant.

Que c’était triste.

Et mes textos débiles : « je pense à toi très fort.

Bises. »

Il va neiger. Rhabille-toi, le bouddhiste.

Qu’est-ce que tu veux,

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Que la Mer Noire a mal

Au bras gauche qui lui manque ?

Qu’ils sont mignons les mouches,

Les scarabées et les chenilles quand ils s’envolent.

Chenilles. Chenilles…

D’ailleurs, comment ça va, le mec dans le tank ?

Comment ça se fait que tu te sentes si seul ?

Qu’est-ce que tu veux que je te dise,

« Va-t’en » ou « reste » ?

Encore un mot et on est mort.

Encore un mot – on gagne l’hiver bien rude.

A mon Ouest on a amputé l’Est.

De mon Nord on a dévissé le Sud.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Quelles paroles bien jolies ? Bien belles ?

Qu’est-ce que tu veux que je te chante ?

Quels hymnes ? Quelles chansons de geste ?

Je suis seulement un pays.

Un pays. Je dirai pas lequel.

Je suis un pays sans Sud, ni Est.

Comme une bouteille sans bouchon ni fond.

Comme un amour sans début ni fin.

Mes petits poissons ont peur.

Mes habitants ont faim.

Mes dirigeants sont cons.

Je vous propose alors qu’on dorme sous la tente

Et tant pis pour la belle étoile.

Regarde tes mains, elles sont gelées.

Qu’elles sont bizarres les voix

Des lendemains qui chantent.

Comme elle grince

La balançoire ailée

 

Katia Bouchoueva, "C'est qui, le Capitaine ?", éd. L'Harmattan

19/06/2012

Où je me reconvertis et fais le parolier pour de vieux films...

yanne.jpg

- Et là, j'ai lu le dernier Houdaer.
- Ah ouais ?
- Ouais. Poésie. Pas le temps de lire grand chose d'autre.
- Et ?
- Et j'ai repensé à notre orientation commune, en fin de Troisième.
- T'as pas fermé ta boite, quand même ?
- J'ai repensé aux options qu'on a choisies. En fin de Troisième. Comment on a pu prendre d'aussi mauvais plis, aussi jeunes...
- T'as appelé ton père, dimanche dernier ?