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12/01/2011

Pour sauver « La Scène Poétique » à la Bibliothèque Municipale de Lyon !

Mise à jour le 14 janvier

La Scène Poétique est un cycle de poésie parlée dont le poète Patrick Dubost s’est occupé de 2003 à décembre 2010,  à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, à Lyon.

En décembre 2010, en beau milieu d’année, le cycle a été supprimé par Mr Bertrand Calenge, directeur intérimaire de cette bibliothèque  (l’une des plus importantes bibliothèques municipales de France, sinon d’Europe) sans que celui-ci ait rencontré son animateur ni ne lui ait adressé le moindre reproche. Et sans que « La scène poétique » soit remplacée par un autre cycle de lectures bénéficiant des mêmes conditions matérielles qui autorisaient la venue de poètes venus « de tous les horizons ». 

Si « La scène poétique » disparaît, elle ne sera pas remplacée !

Parce que nous refusons la suppression pure et simple de ce rendez-vous privilégié avec la poésie, signons cette pétition et faisons-la circuler.

POUR SIGNER LA PETITION, C’EST ICI !

 

 

Quelques liens pour mieux « cerner » ce qui est en péril :

 

http://www.sitaudis.fr/Excitations/chagrin-de-la-poesie-comme-peau-de-chagrin.php

 

http://patrick.dubost.free.fr/la_scene_poetique.html

 

http://paulinecatherinot.kazeo.com/Jardin-poetique/Dispar...

 

 

http://texte-et-toile.blogspot.com/2011/01/lyon-le-10-jan...

 

Liste (partielle) des auteurs reçus à la « Scène Poétique »

Démosthène Agrafiotis (Grèce)Nadine AgostiniAnas Alaïli (Palestine)Jean AntoniniIsabel Asunsola (Espagne)Pierre Autin-GrenierEdith AzamIsabelle Baladine HowaldVincent Barras (Suisse)Hervé BauerPhilippe BeckJanick Belleau (Québec)Patrick Beurard-ValdoyeJulien BlaineJean-Pierre BobillotYves BonnefoyLionel BourgLe Groupe BoXoNThomas BraichetCyril BretJean de BreyneCharles-Mezence BriseulAnne-James ChatonNicolas ChazelGiuseppe Conte (Italie)Christian Cottet-EmardSéverine Daucourt-FridrikssonFlorence DelaySaleh Diab (Syrie)Frank DoyenAriane DreyfusJean-Pascal DubostArmand DupuyDuo Duo (Chine)Werner Dürrson (Allemagne)Antoine EmazDenis FerdinandeViolaine Forest (Québec)Alessandro de Francesco (Italie)Mohammed El AmraouiAndré GacheRenée Gagnon (Québec)Pierre GallaisAlbane Gellé Nicolas GiralSandrine GirondeLiliane GiraudonJean-Marie GleizeMichaël GluckJacques GoormaFred GriotGeorge HassomerisVincent HoarauJean-Louis HouchardFrédéric HoudaerCharles JulietBéatrice de JurquetLeslie KaplanAnne KawalaD. Kimm (Québec)Roger LahuCatherine Lalonde (Québec)Patrick LaupinMylène Lauzon (Québec)Samuel LequetteSébastien LespinasseGeneviève Letarte (Québec)Sophie LoizeauSabine MacherThierry Martin-ScherrerOdile MasséJérôme MaucheEmmanuel MerleJacqueline MervilleMichèle MétailJean-Baptiste MonatFrançois MontmaneixProteus MorganiiChantal Neveu (Québec)Sylvie NèveBernard NoelValère NovarinaCamille OlivierCharles PennequinChristophe PetchanatzSerge PeyRobert PiccamiglioJean-Yves PicqIsabelle PinçonEmmanuelle PireyreSiegfried Plümper-HüttenbrinkClaudio Pozzani (Italie)Christian PrigentThierry RenardJacques RebotierJean-François RobicAlain Robinet Germain RoeszJacques RoubaudValérie RouzeauJames SacréCaroline Sagot-DuvaurouxAnnie SalagerYann SerraJean-Pierre SpilmontGwenaëlle Stubbe (Belgique)Michel ThionPierre TilmanRoland TixierSerge Tomé (Belgique)Véronique VassiliouJoël VernetEric VilleneuveHubert VoignierCosima WeiterAlain WexlerKlaus-Dieter Wirth (Allemagne)Claude Yvroud Annie Zadeck 

16/10/2010

Le coup de grâce au "Coup de grâce" ?

Non pas à la revue et à ceux qui l'ont faite, mais à son rédac-petit-chef qui, depuis une dizaine de mois, refuse de me régler la flopée d'articles que j'ai écrit pour son canard. Au-delà du jeu de mots à deux sous, j'invite les autres auteurs-photographes-journalistes spoliés par cet individu (ceux qui ne l'ont pas encore fait) à entrer en contact avec moi (frederick.houdaer@laposte.net, 06 43 09 15 10).

Sans transition (les choses sont liées), dans le dernier numéro de L'INDIC, un long entretien vérité (comme on disait dans les années 80) avec votre serviteur où il est question du monde merveilleux de l'édition (la collection de romans dont je m'occupe, mes expériences passées en tant qu'auteur, etc.). C'est raide, mais il est tout de même question d'un bébé à ne pas jeter avec l'eau du bain.

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17/09/2010

Ah bon ?

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Donc… parler de moi, pour éviter d’évoquer x ou y et mordre.

J’écris.

Je suis invité, dans le cadre du festival Parole Ambulante, à croiser le fer avec Alexandre Dumal et Mouloud Akkouche le dimanche 24 octobre au Centre Edouard Brenot à Grigny.

Le 20 et 21 novembre, je signerai lors du festival Sang D’Encre, à Vienne.

Lu et chroniqué (pour « Livre & Lire ») deux remarquables ouvrages ces derniers temps :

« Sous le manteau » de Sylvie Fontaine.

« Le Zaroff » de Julien d’Abrigeon. Puisque Rimbaud avait raison, « quand l’on a faim et soif, il y a quelqu’un qui vous chasse. »

R.A.R (rien à rajouter) ? R.A.R.

 

16/08/2010

Notule non exhaustive (ça fait envie, un titre pareil)

Plusieurs choses me concernant :

Je n’ai jamais offert de diamants bruts à Naomi Campbell, ni même de brique de soupe du même nom.

J’ai quelques chantiers d’écriture conséquents en cours, dont un qui est mon projet littéraire le plus excitant depuis… la publication de mon premier livre, il y a dix ans.

J’ai une nouvelle voiture.

Je me suis inscrit au Marathon de Lyon prévu le 3 octobre (trois courses proposées : un 10 km, un 21 km, un 42 km... devinez laquelle j'ai choisie).

Toujours au mois d’octobre, le dimanche 17 octobre plus précisément (à 17h), je rouvre mon Cabaret Poétique au Périscope. Et ma programmation, je la soigne aux petits oignons.

J’ai eu la joie de découvrir une nouvelle critique (signée Clément Bulle, s’il vous plaît) de « Shopping Bang Bang », le dernier ouvrage publié (et non écrit) par mes soins aux éditions A plus d’un titre.

Je me suis beaucoup inquiété pour l'avenir des éditions A plus d'un titre, ces trois derniers mois. J'ai bien fait de ne pas en parler sur ce blog, puisque le ciel semble se dégager.

J’ai raté Daniel Labedan à Marseille (où le ciel était dégagé).

J’ai rajouté un lien à mon blog (voir liste « Passerelles », en bas à gauche de votre écran) qui vous fera découvrir Pauline Catherinot. Ça en vaut la peine (quelle peine, d’ailleurs ?).

Je ne sais pas si j’ai oublié quelque chose dans cette notule.

Ah si, une p'tite vidéo pour la route :

 

16/05/2010

LE GRAND ÔTEUR

Avoir connu Pascal Garnier, qu'est-ce que cela signifie ? Avoir lu ses livres. Goûté sa cuisine. Touché sa peinture. Avoir rencontré un artiste complet et rempli de failles.

Garnier n'avait rien d'un donneur de leçons (trop bon écrivain pour cela). Reste que chacun de ses amis qui a pu apprécier sa cuisine a forcément fait des parallèles entre l'écriture du bonhomme et sa façon de se mettre aux fourneaux. Pas le genre à charger un plat de trop d'ingrédients. Toujours les justes proportions.

Il aimait à parler du "nécessaire syndrome de Robinson Crusoé". "T'es échoué, t'as plus rien, sinon quoi… un canif, deux coquillages, un bâton et une vieille boite d'allumettes trempée… et c'est avec ça que tu vas faire quelque chose. Pas besoin de plus".

C'est ainsi que ses meilleurs livres ont été écrits avec un vocabulaire de 5000 mots.

Dupe de rien, Garnier. Imperméable aux querelles de chapelles si fréquentes dans le milieu du polar… Un milieu dont il a toujours tenu à se démarquer même si il y comptait de solides amitiés (lui qui avait commencé à publier chez P.O.L avant de passer au Fleuve Noir pour finir chez Zulma, ne cessait d'affirmer qu'il écrivait des "romans, non pas noirs, mais gris").

Il savait appuyer là où cela fait mal. Ou rire parfois. C’est à cela que l’on reconnaît une page de Garnier, à sa façon de nous placer devant cette alternative : doit-on en rire ou en pleurer ?

Héritier de Calet et de Simenon (tout autant que de James Ensor et de Otto Dix), cet auteur prolifique de livres maigres savait camper des personnages riches d’une force proportionnelle à leurs meurtrissures, bien qu'englués dans un quotidien navrant.

Pascal Garnier est mort. On a pas fini de parler de ses livres. Heureux ceux qui vont découvrir son œuvre. Heureux ceux qui vont la relire.

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08/03/2010

Un cauchemar

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C'est ça, avoir 40 ans ? Apprendre la mort de deux amis en l'espace de 48 heures ?
Il y a ce que vous lirez dans les articles consacrés à ces auteurs décédés.
Il y a tout ce que vous ne lirez jamais.
Je n'ai rien oublié. Rien oublié de ce que m'a raconté Cécile, par exemple, sur les humiliations qui jalonnent le parcours d'un(e) auteur(e)
A
bon entendeur...
Quelques unes de mes critiques sur les livres de Pascal.
Je vais retrouver mes textes sur Cécile. Laissez-moi le temps de.cécile.jpg

11/02/2010

Jeudi

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Souffrant depuis trois jours, je me soigne avec l'essai de Thierry Marignac "Norman Mailer, économie du machisme".
Histoire d'arranger mon cas.

14/09/2009

QUELQUES EFFETS D’ANNONCE

Ma dernière notule est, sans conteste possible, celle qui m’a valu le plus de messages privés depuis la naissance de mon blog. Et après ? Combien de mes amis polardeux, si courageux qu’ils n’ont pas osé commenter publiquement ma critique de Marignac, ont lu, seulement lu le livre dont il était fait mention ?

Pour changer de sujet, quelques effets d’annonce :

a)      Vous voulez savoir à quoi va ressembler « ROCOCO TOKYOÏTE », le roman de Clément Bulle que je fais publier à la fin octobre aux éditions A plus d’un titre ? Cliquez ICI et sachez apprécier les indices. A signaler (ô mystérieuse résonnance avec le paragraphe précédent) que ce même Clément Bulle vient d’écrire un superbe papier sur "RENEGADE BOXING CLUB" de Thierry Marignac (nan, on s’est pas donné le mot) à paraître dans le prochain numéro de « L’INDIC ».

b)      Mon prochain recueil de poèmes devrait sortir pour la fin de l’année. Il est dédié « à Eric Dejaeger, à Renaud Marhic et à Fabienne Swiatly, pour leurs noms difficiles à orthographier ».

c) Quelques nouveaux liens dans ma colonne de "passerelles": Thomas Vinau (aussi jeune que bon, salaud!), et un lien réactualisé (et nécessaire) vers le blog de Jean-Marc Flahaut (auteur du cinquième titre à paraître dans ma collection "A charge", mais chuuut, secret défense).

d) Je viens de me faire Wikipédier (merci à l'ami David).

05/09/2009

"FASCISTE" de Thierry Marignac

“ La perfection d’une histoire consiste à déplaire à toutes les parties et toutes les nations, car c’est une preuve que l’auteur n’en flatte ni n’en épargne aucun et qu’il doit à tous ce qui est la vérité. ”

Bayle

fasciste2.jpg(photo de C. de Benedetti)

 

« FASCISTE » est le premier roman de Thierry Marignac. Il a été publié aux Editions Payot en… 1988 (je relis plusieurs fois la date avant de la noter, j’ai peine à en croire mes yeux tant ce livre fout un coup de vieux à bien des parutions récentes). Si les choses étaient bien faites, ce livre serait mentionné dans les divers panoramas du polar censés signaler les titres phares du polar des vingt dernières années. « Marignac Thierry » figurerait dans les « dicos du noir » en tout genre. Mais que-pouic. Tiens, tiens, et pourquoi donc ?

Si les choses étaient bien faites… Les choses sont très bien faites, d’une certaine façon. Et le talent d’un Marignac (confirmé par d’autres romans) est remarquablement passé sous silence.

« Fasciste » a été publié en 1988 aux Editions Payot (ça va mieux en le ré-écrivant). Combien de temps faut-il pour rendre justice à un livre ? À un auteur ? À un auteur qui n’est pas l’auteur d’un seul livre ?

Si ce premier roman n’a pas pris une ride, son action est datée. Commence en mars 78. On y parle du « Front », un mouvement politique tenu par « L’Ogre ». Il y est aussi question du GUD,  de boxe thaïe (Marignac écrit de belles pages sur ce sujet dix ans avant qu’il ne soit à la mode)...

Par paresse, je copie-colle la quatrième de couv’ du livre : «  Comment peut-on aimer à la fois l’ordre et les concerts de hard-rock, Primo de Rivera et Lénine, l’alcool et les arts martiaux ? Rémi Fontevrault ne se pose pas de questions : il agit. Par  désœuvrement, il adhère au Front, un parti autoritaire et raciste dont il assure le service d’ordre. Il se bat dans la rue, pose des bombes avec ses frères d’armes de l’IRA, tombe amoureux d’une jeune fille BCBG et quelque peu perverse. Et finit par être liquidé par les politiciens du Front, soucieux de respectabilité à l’approche des élections. »

Voilà pour « l’histoire ». Voilà pour une quatrième de couv’ exemplaire (de la pure « prose d’éditeur »). Vingt ans plus tard, il est intéressant d’apprendre la genèse du roman par l’auteur himself en personne :

L’idée de départ correspondait effectivement à l’époque. La montée de l’extrême-droite en France au cours des années 80 était un fait d’actualité brûlante. Comme j’ai commencé à écrire en faisant du journalisme, je m’intéresse à l’actualité, et j’ai toujours voulu écrire des romans en prise avec l’histoire immédiate. Je considère le roman historique, par exemple, comme un hobby de rats de bibliothèque, pas comme un genre. Selon moi, un romancier digne de ce nom se confronte à son époque, prend le risque de se tromper dans sa vision. Sachant qu’il se publie en France des centaines de premiers romans, il s’agissait de se distinguer par une provo. Les années 80 étaient le triomphe des soixante-huitards, le zénith de leur pouvoir, et ils laissaient bien peu de place à quoi que ce soit d’autre. Il s’agissait donc, à la façon punk, d’enfoncer un coin dans la machine ronronnante, de préférence dans le bruit et la fureur. Enfin, personne ne s’attendait à ce que je fasse ça, puisque je venais de « l’underground ». J’ai toujours eu l’esprit de contradiction. Non, très peu de choses ont changé au cours de son écriture par rapport au rêve que j’en avais. La beauté de cette idée, c’était qu’elle donnait tout dès le départ : style, action, esthétique, l’emballant dans un bloc compact, à prendre ou à laisser. Le raffinement de cette idée, c’est qu’elle offrait des possibilités infinies d’ironie vis-à-vis de son propre lyrisme.

 

Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il n’a été écrit que pour quelques uns. Autrement dit, déconseillons-le à de nombreuses personnes : aussi bien aux émules de Maxime Brunerie (j’imagine mal un « z’identitaire » apprécier un ouvrage aussi fin et cruel… il n’est que de parcourir les blogs de cette mouvance… à chaque fois qu’un Drieu ou un Nietzsche y est cité, c’est au prix d’une lecture singulièrement pauvre, tout est vu-déformé par le plus petit bout de la lorgnette possible)… qu’aux émules de Didier Daeninkx (dois-je copier-coller l’essentiel de la parenthèse précédente, en me contentant de changer quelques termes ?).

Bref, l’écriture de « Fasciste » a coûté cher à Thierry Marignac… qui a quand même trouvé le moyen d’écrire d’autres livres (il en sera question plus tard sur mon blog).

Je ne sais plus qui a écrit qu’on mesurait la valeur d’un livre  au nombre d’ouvrages que celui-ci annulait, rendait caduque, etc. Nous y sommes. « Fasciste » annule nombre de romans écrits sur le sujet (jusqu’aux récentes « Bienveillantes », oserais-je rajouter). Les confrères de Thierry Marignac ne lui en seront pas reconnaissants. 

 

P.S: Une autre critique sur "Fasciste".