14/03/2022
Effet de bande
Il y a eu cette belle lecture (en excellente compagnie) à la librairie Lettres à croquer à l'occasion de l'anniversaire de La Boucherie Littéraire, et cette photo de groupe où je porte le chapeau (la casquette) entre Patrick Dubost, l'éditeur Antoine Gallardo & Emanuel Campo...
Ca, c'est le passé (proche). Autrement, quelque chose se trame à la bibliothèque de la Croix-Rousse (Lyon 4). Bientôt, tout bientôt...
06:39 Publié dans LyonnÈseries, planches, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : librairie lettres à croquer, dubost, campo, gallardo, bibliothèque lyon, bibliothèque croix-rousse, villeurbanne
07/03/2022
Le jeudi 10 mars...
Belle soirée autour des Editions La Boucherie Littéraire à la Librairie Lettres à Croquer à Villeurbanne, Capitale européenne de la culture 2022, en présence de tous les poètes lyonnais publiés jusqu'ici.
Seront présents Armand le Poête, Paola Pigani, Fabien Drouet, Patrick Dubost, Emanuel Campo & moi-même (ainsi que l'éditeur Antoine Gallardo & Mathilde Keil).
03:25 Publié dans SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la boucherie littéraire, nuit grave, librairie lettres à croquer, villeurbanne, pigani, dubost, armand le poête, drouet, campo, gallardo
31/12/2016
Quelques jours chez Patrick Dubost...
... dans sa maison de campagne du Haut-Beaujolais, pour une formation au logiciel de son "Reaper".
Pauline Catherinot & Kenny Ozier-Lafontaine, juste avant que je ne les jette dans le coffre de mon break pour les emmener chez Patrick.
Patrick (& Béatrice Machet au boulot) devant LA maison.
Vue imprenable sur le cul de ma voiture.
Judith Lesur (& Zéphyr)
Autour de la table, dans le sens des aiguilles d'une montre ; P.Dubost, B.Machet, Claude Yvroud, P.Catherinot, J.Lesur & Catherine Serre
Kenny Ozier-Lafontaine (aka Paul Poule) entre C.Yvroud & P.Catherinot
Les chats d'en face.
Mon outil de travail, très tôt le matin, sur un plan de travail encombré mais qui n'a jamais aussi bien mérité son nom.
00:00 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dubost, patrick dubost, judith lesur, pauline catherinot, catherine serre, kenny ozier-lafontaine, claude yvroud
30/07/2014
Il y a des textes de circonstances...
... Il n’y a peut-être que cela…
Pendant une dizaine d’années, tout auteur Rhône-Alpin a pu postuler à une résidence d’auteur Montréalaise (comme il s’agissait d’un échange, un auteur Québécois se rendait à Lyon à chaque printemps, c’est comme cela que j’ai pu retrouver, entre autres, François Barcelo).
Après Patrick Laupin et avant Patrick Dubost, j’ai eu la chance de décrocher cette résidence lors de l’hiver 2002-2003. C’est peu dire qu’elle a été déterminante, puisque je l’ai obtenue en tant que « romancier » et j’en suis revenu, sinon « poète », en tout cas bien gagné par le virus de la poésie (c’est là-bas que j’ai écrit la plupart des textes de « ANGIOMES »).
Quand cet échange de résidence a été supprimé voilà quelques années, pour des raisons budgétaires et très soudainement (sans que les auteurs de Rhône-Alpes ne protestent), l’Arald a demandé aux anciens bénéficiaires du studio-avec-vue-imprenable-sur-le-Carré-Saint-Louis-et-Mont-Royal un texte évoquant leur parenthèse Montréalaise. Le mien, comme celui des autres, a été publié dans une plaquette aujourd’hui introuvable. Je le copie-colle aujourd’hui sur mon blog :
CONTE À REBOURS
Nature of request : Visit of Mr Jean-Pierre Houdaer, QS Supervisor, BSN / Mr A.Chauvel, Quality Director, Cordon Blue Int.
September 13, 1976
Mr Houdaer, QS supervisor of BSN in France will be visiting Brockport on September 13. He will be accompanied by Mr Alan Chauvel who will be acting as his interpreter. During Mr Houdaer’s visit, he would like to review the QA Department function, organization and procedures at the Brockport plant.
J’ai sept ans et tu pars au Canada-Québec (pas moyen de comprendre à l’époque s’il s’agit d’un seul et même pays, personne pour m’expliquer autour de moi). Tu pars visiter des usines, les chutes du Niagara. Le boulot avant tout. D’abord, les usines.
1976 : ce voyage organisé dans le cadre de l’office franco-québécois a pour but d’étudier les méthodes nord-américaines de contrôle et gestion de la qualité et de comparer celles-ci aux méthodes européennes.
Tu observes, interroges, griffonnes dans un petit carnet des lignes que je ne lirai que vingt-cinq ans plus tard :
Les normes de l’État Canadien imposent que l’ASSURANCE QUALITÉ du produit final ((les 10% du personnel) ne dépende pas de la production.
Est-ce pendant ton séjour à l’étranger que je décide de devenir écrivain ? Je n’en suis pas sûr. L’âge correspond pourtant. J’ai sept-huit ans et je me lasse de mettre en scène la crémation de Playmobil sur leur lit de Lego.
Tu as 33 ans quand tu atterris en Amérique du Nord. J’ai 33 ans aujourd’hui, et je pars dans un mois. Je me prépare. Je lis. Je relis dans tous les sens (Barcelo, Ducharme, Laferrière), je me marie et je tapisse les murs de la salle des fêtes de textes de québécois (Miron, Giguère, Duguay, Morency, Aquin), je punaise des poèmes jusque dans les toilettes, c’est presque trop, il y a de quoi en faire retourner plus d’un dans sa tombe… Et toi, que pouvait-on lire le jour de ton mariage ?
J’effectue une recherche sur Internet et me débrouille comme un plouc. Je tape « Québec », lance ma demande et obtiens 3 840 000 réponses. Ma fille vient m’embêter. Elle pose ses pieds sur les miens, je la saisis par les poignets et nous marchons ainsi dans l’appartement. Avec ce poids supplémentaire à soulever, mes chevilles souffrent. À cet instant, je dois peser aussi lourd que toi à mon âge, à la veille de partir.
L’opérateur de production est responsable de la qualité produite. Toutes ses fiches de travail sont vérifiées par le contrôle qualité. Il possède des fiches de contrôle statistique à remplir.
Tu notes pourcentages, températures et indices de toutes sortes. Tu remplis ton petit carnet de schémas que je ne parviens pas à lire. On dirait des croquis réalisés par un Ufologue sous acide.
PROFIL DES PARTICIPANTS :
12 responsables de départements qualité (ou chefs de service contrôle) dans les secteurs industriels suivants :
- industrie spatiale (CNES) et nucléaire (CEA)
- matériels électriques et électroniques
- matériels électromécaniques et mécaniques
- autres secteurs : fonderie – caoutchouc / plastique – verrerie / emballage
Tu entres dans cette dernière catégorie. Vous êtes douze. Un bon chiffre.. Le même que celui des apôtres dont maman ne cesse de me rabâcher les Actes, le même que celui des salopards dans ce film que l’on m’interdit de voir.
Moi, en tout cas, je pars seul. Pascal Garnier – plus d’une résidence d’auteur à son actif – m’a dit « Seul avec ta bite et ton couteau ». L’expression m’a plu.
Tu pars au Canada et en reviens riche de mille diapos. Tu retrouves tes enfants. Et après ? Les vois-tu seulement grandir ? Je suis déjà adolescent. Asphyxie, poche d’oxygène sous la banquise, asphyxie, poche d’oxygène, j’entends que l’on gratte la glace au-dessus de moi. C’est Réjean Ducharme qui s’active. Sortie du Déclin de l’empire américain et de Jésus de Montréal sur les écrans français. Et toi, tu es où pendant ce temps ?
Jour J moins 30 avant le début de ma résidence montréalaise. Je me prépare (je l’ai déjà écrit). Je me prépare à l’idée de te téléphoner. Te reste-t-il un adapteur-transformateur à me prêter avant mon départ ? Voilà, je sais quelle première question te poser, je sais par où commencer quand je t’auraiau bout du fil. Pour le reste…
08:38 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : québec, père, montréal, dubost, barcelo, laupin, niagara, résidence d'auteur
20/05/2012
C'était le quatorzième Cabaret Poétique...
... au cours duquel a eu lieu un évènement à la portée... je cherche l'adjectif pas trop grandiloquent... Disons un évènement majeur dans l'histoire de la poésie mondiale (voir plus bas).
Melchior Liboà
Brigitte Baumié
avec Michel Thion
Jean-Louis Chinaski, le bien-nommé
Melchior Liboà & Jean-Louis Chinaski ont mouillé la chemise pour Bukowski
Lors de ce Cabaret Poétique du dimanche 13 mai 2012, est né officiellement le "Syndicat des Poètes qui vont mourir un jour" ! Ce syndicat décernera d'ici la fin de l'année le "Prix du Rossignol qui rote" aux collectivités ou organismes qui ignorent le mieux la poésie.
De gauche à droite, en partant du second rang : Grégoire Damon, Michel Thion, Jean-Baptise Cabaud, Patrick Dubost, Armand le Poête, Chantal Ravel, Jean-Jacques Nuel, Hélène Massip, Geneviève Raphanel, Samantha Barendson, Brigitte Baumié, Béatrice Brérot, Jean-Louis Chinaski, Melchior Liboà, Jacques Martin.
23:41 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE, C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, thion, baumié, liboà, chinaski, damon, syndicat des poètes qui vont mourir un jour, prix du rossignol qui rote, cabaud, dubost, barendson, brérot, bukowski, ravel, massip, raphanel
11/11/2011
Des cadeaux
Après vous avoir conseillé un roman, voici de la poésie (on est un lecteur omnivore ou on ne l'est pas)...
... un essai passionnant...
... une extraordinaire vidéo de Miller à Cannes (avec l'irruption d'un drôle de serveur)... et une mise au poing de Jean-Pierre Siméon concernant Tranströmer, le dernier Prix Nobel de Littérature.
Des "cadeaux", vous dis-je...
09:02 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dubost, la rumeur libre, dans la neige, thomazeau, mods la révolte par l'élégance, miller, simenon, siméon, tranströmer, cannes, nobel
25/06/2011
OÙ JE DÉCOUVRE QUE JE NE SUIS PAS UN POÈTE FRANÇAIS
si j’en crois cet ami
je me fondrais parfaitement dans le paysage littéraire québécois
ou belge
c’est sûr
mais pas dans l’hexagonal
je semble ne pas m’en rendre compte
et surtout
surtout
mes poèmes sont incorrigiblement narratifs
mes références ?
pas assez
ou trop
sûr qu’ils ne sont pas français quand on y regarde de plus près
et je n’évoque même pas Brautigan et les autres
je ne puis que donner raison à cet ami
qui ignore à quel point il met dans le mille
j’espère qu’il sera là
pour enregistrer mes dernières paroles
que j’aimerais pouvoir lâcher
in extremis
06:32 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poète, france, français, apollinaire, cendrars, brautigan, dubost
15/06/2011
C'était le huitième Cabaret Poétique...
En l'absence d'Armand le Poête, Patrick Dubost s'est chargé de le représenter.
Super-Dimitri règle le micro de Lorraine Pobel.
A la rentrée, pour de nouvelles aventures !
(Photos signées Josette Vial & Sophie Thénoz)
15:46 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, armand le poête, dubost, vuillermet, rey, pobel, sebian, le périscope
23/05/2011
"La Scène et le Cabaret… PoétiqueS !"
Un article signé Leila Lovato pour le Bloc-Note de la Mapra :
" Ce mois-ci, nous retrouvons Patrick Dubost et Frédérick Houdaer, écrivains, agitateurs de littérature et de poésie, déjà invités pour cette page par Gérard Mathie ou moi. C’est vrai qu’ils sont sur plusieurs ponts, et notamment ceux de la Scène pour l’un, du Cabaret pour l’autre… poétiques of course ! Petit échange alors que la Scène Poétique, pilotée par Patrick Dubost, reprend en mai à l’ENS à l’invitation de Eric Dayre (qui dirige le Centre d’Etudes et de Recherches comparées sur la Création), et après son éviction brutale du programme de la Bibliothèque de la Part-Dieu. L’occasion, selon Patrick Dubost, de “repenser certaines choses, de formuler des propositions que je réservais pour la BM. Tout cela verra doucement le jour, mais pas de gros changements sur le fond : donner la parole aux poètes, sans artifice, sans béquille”. Quant au Cabaret Poétique, emmené par Frédérick Houdaer, il fête son premier anniversaire en juin, au Périscope où il a vu le jour, en partenariat avec “L’Université Populaire” que Françoise Bressat a créé il y a quelques années. “Chaîne d’amitiés” qui de fil en aiguille a conduit à ouvrir le Cabaret dans “ce lieu formidable” initialement dévolu à la musique (Jazz). “J'aspirais à un rendez-vous qui ne se prenne pas au sérieux, mais où seraient conviés des personnes qui, elles, prennent l'écriture au sérieux. Pas une scène ouverte, non, le fruit d’une vraie programmation, mais réellement curieuse, avec mélange des genres et des générations. Et à l’arrivée, le contraire d’un zapping stérile”. Suite de l’entretien…
L - Pouvez-vous chacun donner une définition du moment de poésie que vous pilotez ?
F - Le Cabaret Poétique, ce n’est pas la messe. Ce n’est pas non plus le lieu du grand n’importe quoi. C’est un lieu (magique, une salle de jazz coincée entre deux prisons désaffectées) où souffle quelque chose qui fait beaucoup de bien aux gens qui y passent… On appellera ça “une brise fraîche” pour ne pas employer de formules trop connotées. C’est fragile. Rythmé. Pas question de s’y ennuyer.
P - La Scène Poétique permet de découvrir, à Lyon, des poètes qui font un travail singulier et fort, dans toute la diversité de la production poétique actuelle. Une attention particulière est portée sur l’oralité, et la capacité dans laquelle se trouve le poète de gérer cette situation de lecture publique, avec sa voix, son corps, son énergie et les différents moyens techniques dont il veut disposer. Je tente de trouver un équilibre entre poètes reconnus et poètes en devenir, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, de la Région ou venant de loin, d’une modernité batailleuse ou d’une sagesse tranquille, sans oublier les inclassables.
L - Et présenter le moment que l'autre pilote ?
F - J’ignore les changements que connaîtra “La scène Poétique” en passant de la Bibliothèque de La-Part-Dieu à l’E.N.S. Penser à retirer à Patrick les poignards que certains lui ont plantés dans le dos.
P - À la différence de la Scène Poétique, le Cabaret Poétique animé par Frédérick Houdaer est beaucoup plus convivial, moins sévère, avec des interventions plus nombreuses et plus courtes, presque exclusivement centré sur des auteurs de la Région, avec une plus grande volonté encore de faire découvrir des jeunes et leur servir de tremplin. Le contexte plus institutionnel de la Scène Poétique (aujourd’hui l’ENS) m’oblige à plus de rigueur, en invitant des poètes avec un parcours déjà solide (sauf rares exceptions) en termes d’édition et d’interventions publiques, à l’échelon national.
L - Quelle est votre acception (ou acceptation) du mot “poésie” ?
F - Le lieu, le temps, l’espace de tous les “Why not ?” (dernière phrase prononcée par un cow-boy à la fin de “La horde sauvage”).
P - Cette question est un continent. Je vais livrer ici quelques phrases qui, chacune, mais aussi prises dans leur ensemble, seront toujours trop réductrices. La poésie est avant tout, pour moi, un travail sur la langue. (C’est là où l’on retrouve, souvent, tous les écrivains qu’on ne sait où situer, trop inventeurs dans leur domaine, parfois romanciers ou auteurs de théâtre, mais accueillis bras grands ouverts chez les poètes). C’est le lieu d’une langue utilisée non comme véhicule d’une pensée, ou d’images, mais d’une langue qui devient matière de pensée ou d’images. Une langue qui navigue entre les yeux et la bouche de celui qui écrit / dit, et entre les yeux et les oreilles de celui qui lit / voit / écoute. En situation d’écriture, la question de l’oralité induit des choix parfois difficiles : la parole agissant dans les yeux n’obéit pas toujours aux mêmes contraintes qu’une parole pensée pour la déclamation, ou simplement la voix haute. Enfin, lorsque j’emploie le mot “poésie”, c’est toujours dans un sens “littéraire”. Je distingue fortement dans leurs usages les mots “poésie” et “poétique”. Je me souviens toujours avec un sourire d’avoir lu, autrefois, un article dans un journal qui parlant d’une représentation théâtrale titrait : “Spectacle très poétique, dommage que le texte ne soit pas à la hauteur” !
L - La poésie est-elle soluble aujourd'hui ? C'est à dire se désintègre-t-elle, s'intègre-t-elle, ou va-t-elle toujours contre ?
F - Elle a tout l’avenir devant elle. Et le présent ne peut la menacer sérieusement, malgré…
P - Soluble je n’aime pas trop ce mot. Elle se désintègre (dans le sens où elle explose) oui, et se reforme ailleurs. Elle s’intègre, oui, avec le temps. Elle va souvent contre, et souvent profondément avec. Elle est partout et nulle part, et jamais soluble.
L - Y a-t-il une spécificité de la poésie à Lyon aujourd’hui ? Une spécificité du milieu lyonnais de la poésie ? Comment te débrouilles-tu / vous débrouillez-vous avec l’idée de milieu ? À quel milieu poétique (une région, un courant, un temps…) vous affileriez-vous le mieux, le plus volontiers ?
P - Non, je ne crois pas qu’il y ait de spécificité de la création poétique sur Lyon aujourd’hui. J’aimerais. Il faudrait pour cela une plus grande synergie, sur des années. Une ville comme Lyon pourrait certainement jouer un rôle, mais force est de constater que l’imagination et la volonté politique ne sont pas au rendez-vous. Quand au “milieu” de la poésie, il existe certainement, mais il me semble avoir des frontières suffisamment floues pour être supportables. Et j’aime cette richesse, ce territoire étendu. Je ne me sens d’aucune affiliation, sinon mon attention particulière pour la poésie orale, ceux d’aujourd’hui et ceux d’hier, et pour des formes expérimentales ou novatrices qui n’abandonneraient ni le sens ni le sensible. J’ai une grande tendresse pour ce qui sonne juste - juste jusqu’à la singularité - et ce qui, d’une manière ou d’une autre, a quelque chose à voir avec la profondeur.
F - Qui vous dit que nous sommes à Lyon ? Mes affinités ? Thomas Vinau, Jean-Marc Flahaut, Daniel Labedan, etc…
L - Quels seraient les invités d’un Cabaret / d’une Scène poétique idéal(e), merveilleuse, révolutionnaire ?…toutes époques confondues.
P - Jolie question. Mais quand je réfléchis plus de quinze secondes, je vois des dizaines de figures qui se bousculent au portillon, certaines venant de la Renaissance ou du XIXe, d’autres de plus en plus nombreuses en avançant dans le XXe, et tous ces anciens noyés dans la foule innombrable de ceux qui, bien vivants, ont encore le pouvoir de regarder leur montre.
F – D’Agrippa d’Aubigné à Christian Prigent, avec de nombreuses joutes, des démonstrations d’escrime. Puisque “style” et “stylet” ont la même étymologie. Des musiciens. Des séances de spiritisme (demander au grand Buck combien de bières il a sifflées dans l’au-delà). Et du feu. Du vrai feu (à l’instar de ce qui a été proposé au Parc de la Tête d’Or lors de la dernière Fête des Lumières). Que des trucs “pas aux normes de sécurité”.
L - En peu de mots, à quelle expérience langagière, physique, sociale répond le besoin, le désir, d'écrire, d'entendre de la poésie ?
P - Une seule phrase ?…Très courte ?…Alors…Tout cela pour…Ne pas mourir ?!
F - Me souviens du beau texte d’un poète nommé Patrick D. Il s’intitulait “Pour ne pas mourir”.What else ? "
07:02 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE, LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cabaret poétique, la scène poétique, dubost, périscope, e.n.s, houdaer, poésie, labedan, flahaut, vinau, prigent, agrippa d'aubigné