13/11/2009
De bonnes nouvelles pour un vendredi 13 (novembre)
Cela fait quelques temps que cela dure, et cela me fait du bien: écrire à quatre mains un texte pour le théâtre. Le thème : "Médée". Le complice : Patrick Dubost. La metteuse en scène (qui nous a passé la commande): Carine Pauchon (Compagnie In Time). A suivre au prochain Printemps des poètes.
Dans ma boite aux lettres aujourd'hui, le dernier livre de Thierry Marignac. Ô joie !
A signaler que le samedi 21 novembre, à 15 heures, Hélène Dassavray et Dominique Salon signeront leur roman ("Les ruines de la future maison" pour l'une, "Curtis" pour l'autre, tous deux publiés dans la collection dont je m'occupationne) à la librairie A plus d'un titre, 4 quai de la Pêcherie à Lyon (Métro Hôtel de Ville). Je serai entre Lyon, Chambéry et Vienne ce jour-là, mais je tacherai de passer.
A signaler AUSSI que vous pourrez trouver sur place, et en exclusivité (pour l'heure, puisqu'il ne sera distribué que dans les semaines à venir), le quatrième titre de la collection "A charge": le premier roman de Clément Bulle "ROCOCO TOKYOÏTE" !
21:08 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : dubost, pauchon, compagnie in time, marignac, dassavray, salon, a plus d'un titre, les ruines de la future maison, curtis
21/10/2009
Comme ça me vient...
Ma considération philosophique de la semaine ? Je ne trouve pas que passer du Monoprix de la Croix-Rousse (le plus cher de France après celui de Neuilly) au LIDL de la rue de Marseille soit le signe d'une ascension fulgurante. Cela ne m'empêche pas d'être conduit en Mercedes par un auteur que j'ai publié ! Qui plus est, une Mercedes remplie de machines à écrire (ce n'est pas une image pour faire joli, mais la réalité de samedi dernier).
Autrement... à signaler : un nouveau poème de votre serviteur (ainsi qu'un scoop le concernant) sur le blog de Thierry Marignac.
21:30 Publié dans LyonnÈseries, oreillettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : monoprix, croix-rousse, lidl, mercedes, machine à écrire, rue de marseille, pellacoeur, marignac, brassens, poésie
05/10/2009
De quelques petits bonheurs et de quelques grandes vulgarités
Aucune volonté d'édification. Juste le recensement de mes deux derniers petits bonheurs. Mes poèmes qui commencent à faire des ricochets chez Thierry Marignac. Et Thomas Vinau qui me fait découvrir "CARVER HEUREUX" grâce à son blog que je pille allègrement pour nourrir l'ogre Facebook.
Quant à la vulgarité promise, elle ne se trouve que dans l'une des deux vidéos suivantes. Je vous laisse la dénicher.
06:31 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carver, poésie, marignac, vinau, fontaine, autoroute
30/09/2009
BARDAMU CHEZ LES ELFES
Il était une fois un genre littéraire aussi mésestimé en France que l’Héroïc-Fantasy. Dans ce domaine (comme dans celui de la S-F), on pouvait compter sur les éditions des « Moutons électriques » pour nous faire rattraper le temps perdu. Gageons qu’avec ce « GAGNER LA GUERRE », premier roman de Jean-Philippe Jaworski, la barre a été placée très haut.
Soit Benvenuto Gesufal, assassin émérite de la Guilde des Chuchoteurs de son état, maître espion de son Excellence le Podestat de la République de Ciudalia en sus. Voilà notre (anti) héros qui ne trouve rien de mieux à faire que de… vomir, dès la première page. La navigation maritime ne lui profite pas. « Beauté des horizons changeant et souffle du grand large ? Foutaises ! La mer, c’est votre cuite la plus calamiteuse, en pire et sans l’ivresse. » Une pareille entrée en matière est pour le moins inusitée en Héroïc-Fantasy. Jaworski sait donner le ton. Son style à la crudité très travaillée ne tombe jamais dans l’exercice de style médiéval. Pour les besoins de l’ouvrage, Jaworski n’a pas hésité à élaborer un argot original.
Pour résumer, le personnage de Benvenuto Gesufal est une sorte de Ferdinand Bardamu plongé en pleine « Tolkiennerie » (on songe aussi au Capitaine Alatriste, la plume de Jaworski égalant largement celle de Pérez-Reverte). Les complots politiques sont de règle, dans un monde « imaginé » extrêmement crédible. La République de Ciudalia ? On songe autant à Florence qu’à Venise. Le livre s’ouvre d’ailleurs sur un extrait du « Prince » de Machiavel !
« Gagner la guerre », grâce à son univers riche et cohérent (ni débauche de magie ni anachronisme facile, une gouaille qui fait mouche entre deux adresses au lecteur), convaincra les réfractaires au genre « Héroïc-Fantasy » et surprendra les aficionados de Tolkien (ou mieux, de Gene Wolfe).
Frédérick Houdaer
« Gagner la guerre »
de Jean-Philippe Jaworski
Les Moutons Électriques Éditeurs
688 p., 28€
ISBN 978 2 915793 64 2
16:13 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gagner la guerre, héroïc-fantasy, fantasy, jaworski, les moutons électriques, bardamu, tolkien, pérez-reverte, wolfe
20/09/2009
"... la vie, mon honorable ami..."
« Devrait être dadaïste celui qui a compris, une fois pour toutes, qu’on n’a le droit d’avoir des idées que lorsqu’on les applique dans la vie – le type totalement actif ne vivant que d’action, son seul moyen de connaissance. Le dadaïste est l’homme qui loue un étage à l’hôtel Bristol sans savoir où prendre l’argent pour donner un pourboire à la femme de chambre. Le dadaïste est l’homme du hasard avec de bons yeux et le coup du père François. Il peut lancer son individualité comme un lasso, et il juge chaque cas suivant la situation. Il se résigne au fait que le monde abrite à la fois des mahométans, des zwingliens, des lycéens, des anabaptistes, des pacifistes, etc. Il voit d’un bon œil la diversité du monde sans s’en étonner pour autant. Le soir, l’orchestre joue au bord de la mer et les putes, qui se balancent sur leurs talons-aiguilles, te sourient en te dévisageant ouvertement. C’est un monde merdique et complètement dingue. Tu flânes comme ça, sans but précis, et tu te fabriques une philosophie pour le dîner. Mais sans crier gare, le facteur t’apporte le premier télégramme qui t’apprend que tous tes cochons sont morts de le rage, qu’on a jeté ton frac de la Tour Eiffel, et que ta femme de ménage a attrapé une carie des os. Tout étonné, tu regardes la lune qui te semble un bon terrain d’investissement, quand le même facteur t’apporte un autre télégramme, annonçant que toutes tes poules ont crevé de la fièvre aphteuse, que ton père, en tombant, s’est embroché sur une fourche et qu’il a gelé, que ta mère a volé en éclats à cause de ses noces d’argent (mais peut-être était-ce aussi la poêle qui est restée accrochée à ses oreilles, je n’en sais rien). C’est la vie, mon honorable ami. Les jours se suivent comme les mouvements de tes intestins, et toi, si souvent menacé d’étouffement par une arête de poisson, tu vis toujours. Tu tires la couverture sur tes oreilles et tu siffles La Madelon (…). Ça, c’est le vrai dadaïsme, Messieurs. »
Richard Huelsenbeck, « En avant Dada »
23:18 Publié dans carottages littéraires, oreillettes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : huelsenbeck, dominique a, dada
14/09/2009
QUELQUES EFFETS D’ANNONCE
Ma dernière notule est, sans conteste possible, celle qui m’a valu le plus de messages privés depuis la naissance de mon blog. Et après ? Combien de mes amis polardeux, si courageux qu’ils n’ont pas osé commenter publiquement ma critique de Marignac, ont lu, seulement lu le livre dont il était fait mention ?
Pour changer de sujet, quelques effets d’annonce :
a) Vous voulez savoir à quoi va ressembler « ROCOCO TOKYOÏTE », le roman de Clément Bulle que je fais publier à la fin octobre aux éditions A plus d’un titre ? Cliquez ICI et sachez apprécier les indices. A signaler (ô mystérieuse résonnance avec le paragraphe précédent) que ce même Clément Bulle vient d’écrire un superbe papier sur "RENEGADE BOXING CLUB" de Thierry Marignac (nan, on s’est pas donné le mot) à paraître dans le prochain numéro de « L’INDIC ».
b) Mon prochain recueil de poèmes devrait sortir pour la fin de l’année. Il est dédié « à Eric Dejaeger, à Renaud Marhic et à Fabienne Swiatly, pour leurs noms difficiles à orthographier ».
c) Quelques nouveaux liens dans ma colonne de "passerelles": Thomas Vinau (aussi jeune que bon, salaud!), et un lien réactualisé (et nécessaire) vers le blog de Jean-Marc Flahaut (auteur du cinquième titre à paraître dans ma collection "A charge", mais chuuut, secret défense).
d) Je viens de me faire Wikipédier (merci à l'ami David).
20:50 Publié dans a.4) EDITEUR, où mon taux d'adrénaline augmente, polar | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : marignac, rococo tokyoïte, bulle, renegade boxing club, dejaeger, marhic, swiatly, vinau, flahaut, wikipédia
05/09/2009
"FASCISTE" de Thierry Marignac
“ La perfection d’une histoire consiste à déplaire à toutes les parties et toutes les nations, car c’est une preuve que l’auteur n’en flatte ni n’en épargne aucun et qu’il doit à tous ce qui est la vérité. ”
Bayle

« FASCISTE » est le premier roman de Thierry Marignac. Il a été publié aux Editions Payot en… 1988 (je relis plusieurs fois la date avant de la noter, j’ai peine à en croire mes yeux tant ce livre fout un coup de vieux à bien des parutions récentes). Si les choses étaient bien faites, ce livre serait mentionné dans les divers panoramas du polar censés signaler les titres phares du polar des vingt dernières années. « Marignac Thierry » figurerait dans les « dicos du noir » en tout genre. Mais que-pouic. Tiens, tiens, et pourquoi donc ?
Si les choses étaient bien faites… Les choses sont très bien faites, d’une certaine façon. Et le talent d’un Marignac (confirmé par d’autres romans) est remarquablement passé sous silence.
« Fasciste » a été publié en 1988 aux Editions Payot (ça va mieux en le ré-écrivant). Combien de temps faut-il pour rendre justice à un livre ? À un auteur ? À un auteur qui n’est pas l’auteur d’un seul livre ?
Si ce premier roman n’a pas pris une ride, son action est datée. Commence en mars 78. On y parle du « Front », un mouvement politique tenu par « L’Ogre ». Il y est aussi question du GUD, de boxe thaïe (Marignac écrit de belles pages sur ce sujet dix ans avant qu’il ne soit à la mode)...
Par paresse, je copie-colle la quatrième de couv’ du livre : « Comment peut-on aimer à la fois l’ordre et les concerts de hard-rock, Primo de Rivera et Lénine, l’alcool et les arts martiaux ? Rémi Fontevrault ne se pose pas de questions : il agit. Par désœuvrement, il adhère au Front, un parti autoritaire et raciste dont il assure le service d’ordre. Il se bat dans la rue, pose des bombes avec ses frères d’armes de l’IRA, tombe amoureux d’une jeune fille BCBG et quelque peu perverse. Et finit par être liquidé par les politiciens du Front, soucieux de respectabilité à l’approche des élections. »
Voilà pour « l’histoire ». Voilà pour une quatrième de couv’ exemplaire (de la pure « prose d’éditeur »). Vingt ans plus tard, il est intéressant d’apprendre la genèse du roman par l’auteur himself en personne :
L’idée de départ correspondait effectivement à l’époque. La montée de l’extrême-droite en France au cours des années 80 était un fait d’actualité brûlante. Comme j’ai commencé à écrire en faisant du journalisme, je m’intéresse à l’actualité, et j’ai toujours voulu écrire des romans en prise avec l’histoire immédiate. Je considère le roman historique, par exemple, comme un hobby de rats de bibliothèque, pas comme un genre. Selon moi, un romancier digne de ce nom se confronte à son époque, prend le risque de se tromper dans sa vision. Sachant qu’il se publie en France des centaines de premiers romans, il s’agissait de se distinguer par une provo. Les années 80 étaient le triomphe des soixante-huitards, le zénith de leur pouvoir, et ils laissaient bien peu de place à quoi que ce soit d’autre. Il s’agissait donc, à la façon punk, d’enfoncer un coin dans la machine ronronnante, de préférence dans le bruit et la fureur. Enfin, personne ne s’attendait à ce que je fasse ça, puisque je venais de « l’underground ». J’ai toujours eu l’esprit de contradiction. Non, très peu de choses ont changé au cours de son écriture par rapport au rêve que j’en avais. La beauté de cette idée, c’était qu’elle donnait tout dès le départ : style, action, esthétique, l’emballant dans un bloc compact, à prendre ou à laisser. Le raffinement de cette idée, c’est qu’elle offrait des possibilités infinies d’ironie vis-à-vis de son propre lyrisme.
Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il n’a été écrit que pour quelques uns. Autrement dit, déconseillons-le à de nombreuses personnes : aussi bien aux émules de Maxime Brunerie (j’imagine mal un « z’identitaire » apprécier un ouvrage aussi fin et cruel… il n’est que de parcourir les blogs de cette mouvance… à chaque fois qu’un Drieu ou un Nietzsche y est cité, c’est au prix d’une lecture singulièrement pauvre, tout est vu-déformé par le plus petit bout de la lorgnette possible)… qu’aux émules de Didier Daeninkx (dois-je copier-coller l’essentiel de la parenthèse précédente, en me contentant de changer quelques termes ?).
Bref, l’écriture de « Fasciste » a coûté cher à Thierry Marignac… qui a quand même trouvé le moyen d’écrire d’autres livres (il en sera question plus tard sur mon blog).
Je ne sais plus qui a écrit qu’on mesurait la valeur d’un livre au nombre d’ouvrages que celui-ci annulait, rendait caduque, etc. Nous y sommes. « Fasciste » annule nombre de romans écrits sur le sujet (jusqu’aux récentes « Bienveillantes », oserais-je rajouter). Les confrères de Thierry Marignac ne lui en seront pas reconnaissants.
P.S: Une autre critique sur "Fasciste".
21:01 Publié dans où je lis, où mon taux d'adrénaline augmente, polar | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : marignac, fasciste, de benedetti, dj duclock, polar, drieu, nietzsche, bayle, boxe thaïe, gud, lénine, de rivera, punk
17/08/2009
se démaz'aoûter...
Après ce bel été...
22:11 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : muray, deadwood
23/07/2009
à deux jours de mon quarantième anniversaire
Parce que l'année 2009 a tout pour moi d'une "année zéro"... et rien d'une année nulle.
18:03 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : 2009, anniversaire, batman returns