19/07/2011
De M. à M.
« Vous parlez des forces démocratiques en Europe et ailleurs. J’aimerais bien savoir où elles sont. La Grèce ancienne fit des centaines d’expériences démocratiques, du moins c’est ce que nous disent les historiens. Pour moi c’est un mot sans aucun sens, tant que le dernier des hommes ne sera pas pris en considération, tant que nous ne renverserons pas tout le système d’éducation, d’éthique, de moralité basé sur la peur et le besoin, les superstitions et la bigoterie, les traditions et les conventions. Je ne connais aucun parti dont le programme annonce cet objectif, et vous ? »
Extrait d’une lettre d’Henri Miller à Malaparte (trouvée dans ce livre passionnant signé Maurizio Serra)
08:56 Publié dans carottages littéraires, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miller, malaparte, démocratie, serra
13/07/2011
Festival Avignon
On dira que c'est à l'adresse d'une flopée d'ami(e)s et par pure méchanceté que j'enchasse cette vidéo.
07:03 Publié dans oreillettes, où je trouve à rire, planches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avignon, festival, acteur, st vincent, actor out of work
10/07/2011
Episode Varois
Suis censé avoir essuyé un séisme de magnitude "5 et quelques", ces dernières heures.
N'ai rien ressenti.
Bien la peine de vanter la sensibilité des poètes.
00:00 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : var, vacances, séisme
27/06/2011
À la veille de la trêve estivale (qui ne sera pas respectée sur ce blog)…
Un petit tour de ma/notre situation… maintenant que sont derrière nous les histoires de baccalauréat et de germes de soja contaminées (à moins qu’il ne s’agisse d’une seule et même affaire ?).
Mon article « Quelle place pour l’auteur ? » récemment paru… ne m’aura valu qu’une seule annulation d’atelier d’écriture à la rentrée. C’est pas cher payé (je m’attendais à bien pire). Beaucoup de réactions positives et quelques silences spectaculaires (comment dessine-t-on un smiley avec ce fichu clavier ?).
Le roman co-écrit avec Lionel Tran est à nouveau remis sur l’établi. Temps prévu de reprise des travaux : deux mois. Parce que ce manuscrit le vaut bien. Parce que cette histoire et ses personnages le méritent.
Mon troisième recueil "ENGEANCES" (après "Angiomes" et "Engelures") est toujours prévu pour la fin 2011 aux éditions La Passe du vent.
Côté lectures, deux bios m’ont laissé estomaqué. Et pour les romans, je signale une réédition bienvenue en ces temps pré-sablesques.
Mon programme de vacances :
Ai-je oublié quelque chose ? Revenir aux fondamentaux ? Me souvenir d’où je viens ? Ah oui, saluer l’artiste :
Une dernière question : QUI pour la traduire en français ?
18:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2011
OÙ JE DÉCOUVRE QUE JE NE SUIS PAS UN POÈTE FRANÇAIS
si j’en crois cet ami
je me fondrais parfaitement dans le paysage littéraire québécois
ou belge
c’est sûr
mais pas dans l’hexagonal
je semble ne pas m’en rendre compte
et surtout
surtout
mes poèmes sont incorrigiblement narratifs
mes références ?
pas assez
ou trop
sûr qu’ils ne sont pas français quand on y regarde de plus près
et je n’évoque même pas Brautigan et les autres
je ne puis que donner raison à cet ami
qui ignore à quel point il met dans le mille
j’espère qu’il sera là
pour enregistrer mes dernières paroles
que j’aimerais pouvoir lâcher
in extremis
06:32 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poète, france, français, apollinaire, cendrars, brautigan, dubost
21/06/2011
Fête "de la musique"...
... puisque c'est son tour, aujourd'hui.
Pas une raison pour partager les images affligeantes qui tournent sur la Toile, celles montrant Amy Winehouse incapable de chanter sur une scène, à Belgrade.
Que ses dealers crèvent...
Qu'Amy retrouve sa voix. Son souffle.
En attendant, voici un frenchy pour m'aider à faire passer le message :
11:02 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chinaski, winehouse, belgrade, tout va bien, fête de la musique
16/06/2011
2009
cela s’est passé l’année
où j’ai commencé à porter des chemises à fleur
oh rien de trop voyant
nulle couleur criarde dans mes tenues
juste des motifs végétaux
des tulipes stylisées
pour qui savait voir
des arabesques de terre et de bronze
je voulais bien devenir un homme vert
à condition de garder une certaine classe
je connaissais encore le nom du président de la république
j’étais encore capable d’énumérer
ma date de naissance
mon code de carte bleue
je n’avais vu de tsunami
qu’au cinéma
10:17 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homme vert, poésie
15/06/2011
C'était le huitième Cabaret Poétique...
En l'absence d'Armand le Poête, Patrick Dubost s'est chargé de le représenter.
Super-Dimitri règle le micro de Lorraine Pobel.
A la rentrée, pour de nouvelles aventures !
(Photos signées Josette Vial & Sophie Thénoz)
15:46 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, armand le poête, dubost, vuillermet, rey, pobel, sebian, le périscope
12/06/2011
"QUELLE PLACE POUR L’AUTEUR ?"
Comme promis, l'article publié dans le numéro de juin de "LIVRE & LIRE", le journal de l'Arald:
"QUELLE PLACE POUR L’AUTEUR ?
Fichue bonne question, qui mérite une fichue bonne réponse. Plurielle.
L’auteur, je le vois…
a) jamais très loin d’une cafetière.
b) dans une boutique Corep. La scoliose penchée sur la photocopieuse (pas du tout comme une secrétaire lascive). La même position que quinze années plus tôt, lors qu’il reproduisait en x exemplaires son premier manuscrit.
c) dans une salle des profs (énième atelier d’écriture à animer dans un bahut), lieu emblématique, pas forcément glauque mais où la non-beauté atteint sa forme d’expression la plus achevée (des chaises aux classeurs). Où trône aussi une photocopieuse, celle-là même que l’auteur, selon toute logique, finira par épouser.
Quelle place pour l’auteur ? Pas n’importe où. Le lieu compte, le micro-climat joue en sa faveur ou en sa défaveur (on s’est beaucoup moqué de Nietzsche et de ses écrits météorologiques sur le sujet, on a eu tort).
Après, on peut bien parler d’épreuves nécessaires, histoire de voir ce qui résiste à l’inconfort. On peut…
On ne connait pas toujours la place de l’auteur, mais on sait où il habite. Les huissiers finissent toujours par le trouver.
Ce n’est pas le plus important.
Quant bien même aurait-on réussi à cartographier l’écriture et ses différents territoires, l’auteur ne risquerait pas d’y trouver sa place marquée d’un gros point rouge « VOUS ÊTES ICI ».
Quelle place pour l’auteur ? Question risible ou à pleurer ? À creuser, en tout cas… à la faveur d’une dispute avec un ami intermittent au sujet du fameux « statut », d’une cuite avec un libraire au dos précocement fragilisé, d’une amende à régler auprès d’une bibliothécaire puisque « non, Monsieur, quand on emprunte un livre de la Pléïade, ce n’est pas pour le lire dans son bain et le faire tomber dans l’eau ».
La place de l’auteur, dans tout cela ? La mienne ? Au sein d’une chaîne, indiscutablement. Celle du livre, à l’intérieur de laquelle on ne sait parfois plus, de l’éditeur, du libraire ou de l’auteur, qui est le boulet de qui.
F.Houdaer "
23:07 Publié dans a.2) MES TEXTES, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0)