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12/07/2012

GRAINS


elle trace des huit
dans le sable
avec l’unique sandale
que les flots lui ont laissée

sous les mats et les mouettes
ses parents sont trop occupés à se disputer
pour l’avoir vue se noyer

 
extrait de "ENGELURES"

08/07/2012

VAR # 1

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En guise de carte postale toulonnaise, cet extrait de mon polar (inédit) « TRACEUSES » qui se déroule… devinez où.  

 

« Midi à l’horloge de la gare. Façades noircies par la pollution comme par un monstrueux fusain. Parfois, quelques tâches de rouge ayant viré au rose, des fringues qui sèchent aux balustrades, couleurs passées au soleil. Un, dix, cent volets fermés laissent filtrer vers l’extérieur les lumières inquiétantes de postes de télévision. Chaque pâté d’immeuble sert de coffrage à une centrale nucléaire en plein accident Tchernobyl.

Marion avance. Marche. Trace. La laideur comme un feu d’artifice permanent. Fausse blonde à l’âge indéterminé, Cine Sex Video, fausse blonde mangeant pizza, Elegance Canine, fausse blonde portant de vraies chaînes en or, Parfumerie Sandy, fausse blonde avec un méchant coquard, cinoche à la programmation 100% américaine, fausse blonde engueulant une autre fausse blonde, aloès albinos, fausse blonde sortant d’un hammam, plaque commémorative « Membres de l’Eglise Réformée de France morts pour la Patrie », fausse blonde crachant dans une fontaine à sec, bagarre dans le local des Associations des Harkis du Var, fausse blonde s’arrachant la peau bronzée de son bras droit contre le tronc d’un palmier, des fringues impossibles, toute une mode vestimentaire exhibant des zones érogènes parfaitement cramées, fausse brune… »

10:56 Publié dans a.2) MES TEXTES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toulon

03/07/2012

Gélatine & introspection

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- Il y a des jours où je me sens un peu...
- ... Comme un système d'arrosage automatique qui crachote sous la pluie ?
- Voilà, c'est ça. C'est dingue comme tu trouves les mots.
- C'est le casque qui fait tout.

30/06/2012

Enfin...

On cramait le cul des poules
on avait quoi dix ans
on les coinçait contre la grille du poulailler
un briquet sur les plumes du cul et hop
elles partaient à toute allure affolées
semaient la zizanie dans l'enclos
on cramait le cul des poules
c'était si doux
d'être des monstres

 

vinau,prix méditerranée de poésie,les derniers seront les derniers,le pédalo ivre

 

"LES DERNIERS SERONT LES DERNIERS" de Thomas VINAU, premier livre de la collection de poésie dont je m'occupe aux Editions LE PEDALO IVRE, actuellement finaliste au Prix Méditerranée de Poésie, est commandable ICI.

On en parle  et là aussi.

Jean-Claude Pirotte himself en personne le cite dans les pages du magazine LIRE.

Pour les lyonnais(es) qui ne souhaiteraient pas le commander par Internet, ils peuvent le trouver à la librairie "LA VOIX AUX CHAPITRES", 4 rue Saint-Jérôme 69007 Lyon (métro Jean-Macé ou Saxe-Gambetta).

29/06/2012

Pépite trouvée dans "Anthologie de la Poésie Amérindienne", revue Bacchanale n°42

"Parce que vous nous avez donné le cheval,

nous pourrions presque vous pardonner

de nous avoir donné le whisky."

Lame Deer

 

A moins qu'il ne s'agisse de l'inverse, comme me le soufflait Michel Thion ?

Maison de la poésie rhône-alpes

Autrement ? Après l'article de Ludovic Maubreuil, une nouvelle critique intéressante de mon dernier livre.

23/06/2012

C'est qui, le Capitaine ?

(…)

Assez ! Ras-le-bol.

Tenez ! Tenez votre boussole.

Est. Ouest. Sud. Nord.

Sauf que voilà –

Du Havre à Carcassonne.

Sauf que voilà –

De la Rochelle au Kazakhstan

J’ai vu personne, vraiment personne,

A part un petit bouddhiste à poil sur un banc.

Et que c’était étrange et étonnant.

Que c’était triste.

Et mes textos débiles : « je pense à toi très fort.

Bises. »

Il va neiger. Rhabille-toi, le bouddhiste.

Qu’est-ce que tu veux,

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Que la Mer Noire a mal

Au bras gauche qui lui manque ?

Qu’ils sont mignons les mouches,

Les scarabées et les chenilles quand ils s’envolent.

Chenilles. Chenilles…

D’ailleurs, comment ça va, le mec dans le tank ?

Comment ça se fait que tu te sentes si seul ?

Qu’est-ce que tu veux que je te dise,

« Va-t’en » ou « reste » ?

Encore un mot et on est mort.

Encore un mot – on gagne l’hiver bien rude.

A mon Ouest on a amputé l’Est.

De mon Nord on a dévissé le Sud.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Quelles paroles bien jolies ? Bien belles ?

Qu’est-ce que tu veux que je te chante ?

Quels hymnes ? Quelles chansons de geste ?

Je suis seulement un pays.

Un pays. Je dirai pas lequel.

Je suis un pays sans Sud, ni Est.

Comme une bouteille sans bouchon ni fond.

Comme un amour sans début ni fin.

Mes petits poissons ont peur.

Mes habitants ont faim.

Mes dirigeants sont cons.

Je vous propose alors qu’on dorme sous la tente

Et tant pis pour la belle étoile.

Regarde tes mains, elles sont gelées.

Qu’elles sont bizarres les voix

Des lendemains qui chantent.

Comme elle grince

La balançoire ailée

 

Katia Bouchoueva, "C'est qui, le Capitaine ?", éd. L'Harmattan

19/06/2012

Où je me reconvertis et fais le parolier pour de vieux films...

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- Et là, j'ai lu le dernier Houdaer.
- Ah ouais ?
- Ouais. Poésie. Pas le temps de lire grand chose d'autre.
- Et ?
- Et j'ai repensé à notre orientation commune, en fin de Troisième.
- T'as pas fermé ta boite, quand même ?
- J'ai repensé aux options qu'on a choisies. En fin de Troisième. Comment on a pu prendre d'aussi mauvais plis, aussi jeunes...
- T'as appelé ton père, dimanche dernier ?

07/06/2012

Il y a quelques jours...

... j'entendais, sur les ondes de RTL, Guillaume Musso avouer "Je suis curieux de tout, j'ai le goût des autres, je mets un point d'honneur à ne pas être sectaire, à aborder les situations et les gens sans préjugé... Je ne suis jamais dans la séduction."

Il y a quelques jours, j'écoutais Yann-Arthus Bertrand reconnaître à (chez ?) France-Inter : "J'ai la chance d'avoir des écoles qui portent mon nom".

Hier, j'ai découvert ce très bel article signé Ludovic Maubreuil où il est question de mes deux derniers recueils ("ENGELURES" et "ENGEANCES"), et j'ai oublié ce que m'avaient réservé les journées précédentes. 

03/06/2012

PARUTION

Après "ANGIOMES" & "ENGELURES", vient le tour de "ENGEANCES".

Au sommaire, quelques matinales, quelques femmes, de nombreux poèmes matérialistes (ou tentatives de) consacrés à l’écriture & à la lecture, un sandwich « hors de prix », des chantiers et des anges. C’est suffisant, non ?

Un extrait.

Un autre extrait.

On en parle ICI & LAlà encore . Sans oublier , , , et (pour finir ?).

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"ENGEANCE", éditions La Passe du Vent, 92 p.,

ISBN 978 2 84562 191 6

Comment vous le procurer ? Vous pouvez essayer de le trouver chez votre libraire préféré (bon courage).

Solution plus SÛRE : le commander (10 € + 3 € de frais d'envoi = 13 €) à F.Houdaer 105 rue Hénon 69004 Lyon. Précisez bien le titre du livre demandé.

 

"Frédérick Houdaer vient du roman, et plus précisément du roman noir, avant de mettre un pied dans la poésie. Il porte un regard simple et réaliste sur de petites situations du réel, loin des effets de langue. Il pose des personnages en quelques mots, les fait bouger sous nos yeux, dévoile ou souligne en quelques lignes un fragment du réel. Le théâtre n’est jamais loin."

Patrick Dubost