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23/04/2015

C’était le Cabaret Poétique du 19 avril 2015…

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Gilles Farcet

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Katia Bouchoueva

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Alain Fisette

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Claire Rengade

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Qu'ils soient remerciés pour tout ce qu'ils nous ont donné ce soir-là. Sans oublier Denis Svartz, l'auteur de toutes ces photos (merci de préciser son nom si vous les faites circuler), et le Périscope qui continue de nous accueillir !

 

22/04/2015

Deep...

 

Un des plus beaux films du monde...

21/04/2015

Du Gil Scott-Heron (inédit en français)

La Révolution ne passera pas à la télé

 

 

Tu ne pourras pas te planquer chez toi, mon frère.

 

Tu ne pourras pas brancher la prise, allumer le poste et décliner toute responsabilité.

 

Tu ne pourras pas t’oublier dans la came et attendre la pub pour aller te chercher une bière.

 

Car la révolution ne passera pas à la télé.

 

 

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

La révolution ne te sera pas offerte par les photocopieurs Xerox

 

En 4 parties sans interruptions publicitaires.

 

La révolution ne te montrera pas des images de Nixon jouant du cor de chasse,

 

Chargeant avec JohnMitchell, le Général Abrams et Spiro Agnew

 

Avant de se taper un bon plat de tripes de porc prélevées dans une réserve de Harlem.

 

 

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

La révolution ne te sera pas offerte par la bière Shaefer avant ton téléfilm

 

Et ni Natalie Woods ni Steve McQueen ni Bullwinkle ni Julia ne joueront dedans.

 

La révolution ne luttera pas contre tes caries et n'éliminera pas ta plaque dentaire

 

La révolution ne réglera pas tes problèmes fondamentaux.

 

La révolution ne te fera pas perdre trois kilos sans efforts.

 

Car la révolution ne passera pas à la télé, mon frère.

 

 

 

Il n'y aura pas de photos de toi avec Willie Mays

 

Poussant un chariot de supermarché dans ton quartier mort

 

Ou essayant de faire rentrer une télé couleur dans une ambulance volée

 

NBC ne sera pas capable de donner les résultats dès 8h32 à partir des sondages de 29 régions.

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

 

 

Il n'y aura pas de photos des flics butant les noirs pour départager les arbitres

 

Il n'y aura pas d'images de Whitney Young sortant de Harlem

 

Le goudron et les plumes collés à lui selon un tout nouveau procédé

 

Il n'y aura pas de ralenti ou de nature morte de Ray Wilkens

 

Se promenant à travers Watts

 

Dans la panoplie de guerrillero rouge, noire et verte qu'il avait gardée pour une grande occasion.

 

 

 

Les Arpents verts, Beverly Hillbillies, et Hooterville Junction n'auront plus cette putain d'importance

 

Et les femmes n'auront plus rien à foutre de savoir si Dick a fini par baiser Jane dans C'est déjà demain,

 

Car les Noirs seront dans la rue à la recherche de jours plus clairs.

 

 

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

Elle ne sera pas un des temps forts du journal de 13h

 

Il n'y aura pas d'images de femmes velues armées jusqu’aux dents pour la libération du Costa-Rica ni de Jackie Onassis en train de se moucher.

 

Le générique ne sera pas écrit par Jim Webb ou Francis Scott Key, ni chanté par Glen Campbell, Tom Jones, Johnny Cash, Englebert Humperdink, ou les Rare Earth.

 

 

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

La révolution ne passera pas juste après un message

 

Concernant la tornade blanche, les éclairs blancs ou LES blancs.

 

Tu n'auras pas à t'inquiéter pout la colombe dans ta chambre à coucher, le tigre dans ton moteur, le géant dans ta cuvette de chiottes.

 

La révolution ne se passera pas mieux avec Coca-Cola.

 

La révolution ne tuera pas les bactéries responsables de la mauvaise haleine.

 

La révolution ne te mettra pas à la place du conducteur.

 

La révolution ne passera pas à la télé.

 

 

 

Il n'y aura pas de rediffs de la révolution mes frères.

 

La révolution sera en direct.

 

 

 

Gil Scott-Heron, Revolution will not be televised

 

(traduction signée Grégoire Damon !)

 

 

 

19/04/2015

Le 19 avril 1824...

... George-Noel Gordon, plus connu sous le nom de Lord Byron est emporté par une forte fièvre, en Grèce, à l'âge de 36 ans. Trois mois plus tôt, ayant embrassé la cause des Grecs soulevés contre les Turcs, il avait débarqué à Missolonghi avec un navire affrété à ses frais.

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"La diététique, ce ne sont pas seulement les régimes alimentaires qui furent, dès son adolescence, une des obsessions de lord Byron, mais aussi sa philosophie de l'existence, et son art de vivre : le comportement qu'avait en face de l'amour, de la création littéraire, de la société, de Dieu, ce pessimiste allègre, cet égoïste généreux, ce gourmand frugal, ce sceptique passionné, ce grand seigneur nonchalant qui fut un révolutionnaire actif, ce nordique fasciné par l'Orient, ce tempérament de droite aux idées de gauche, ce pédéraste couvert de femmes, ce disciple d'Epicure qu'habitait la peur de l'enfer chrétien, cet adversaire de l'impérialisme qui vénérait Napoléon, ce suicidaire amoureux de la vie, cet ami des Turcs qui est mort pour la liberté du peuple grec, ce poète à la réputation sulfureuse et au cœur pur."   

 

17/04/2015

Ce dimanche...

... c'est volutes et cie !

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“ La poésie est l’argot des anges et des démons. ”

Lawrence Ferlinghetti

 

14/04/2015

Perros # 1

« La poésie est dans la rue, dans le ruisseau, elle est tout à fait dénuée de hiérarchie, elle ne sait pas. Elle ne sait rien. Elle est le chant de notre ignorance. Elle ne connaît pas son homme, ni ses amours, ni ses idées politiques, ni ses ambitions sociales. Elle est ce qui est toujours là, dans nos jours et nos nuits difficiles… »

(Papiers collés II)

 

« Les mots nous ressemblent. Il faut et il ne faut pas s’y fier. »

(Papiers collés II)

 

« Je voudrais que ce soit la bonté la poésie. J’ai bonne mine. »

(Papiers collés II)

 

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« J’écris comme on viole. En cachette. Dans les sous-bois du langage. Vite. Caresse interdite. »

 

« Je n’éprouve qu’une sensation : celle du conflit permanent. Le comble de ce conflit me semblant être l’amour. »

Correspondance Grenier-Perros

 

12/04/2015

Vrac de vrac # 28

Quelques textes de moi et (surtout) des articles intéressants à lire sur le site du GRAIN DE SEL (le journal des communistes de la Croix-Rousse).

Autrement, cette semaine... Ce jeudi par exemple, si vous voulez vérifier que mon accent italien est meilleur que mon accent anglais (pas difficile)...

les ailes du désir,wim wenders,le grain de sel,le journal des communistes de la croix-rousse

Et ce dimanche surtout, immanquable (et toujours gratuit) :

les ailes du désir,wim wenders,le grain de sel,le journal des communistes de la croix-rousse

En résumé :

 

12 avril 1961...

... publication de la première aventure de Bobo, toujours occupé à tenter de s'évader de la prison d'Inzepocket.

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00:16 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bobo, deliège

09/04/2015

Rencontres avec des z'hommes remarquables # 4 : Yves Artufel

Le bonhomme, au Cabaret Poétique de mai 2014 :

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F.H :

Yves, tu es né le même jour que moi, pas tout à fait la même année… Tu as la cinquantaine, les éditions Gros Textes existent depuis une vingtaine d’années… Avant de parler d’elles justement, et de leur incroyable catalogue, j’aimerais avoir une idée du jeune Yves Artufel et de son rapport (ou non) à la chose écrite et/ou imprimée… entre l'âge de quinze et de vingt-cinq ansmettons, dans cette douce période de la vie où l’acné défigure un Bukowski plus sûrement qu’un pitt-bull…

 

Y.A :

Entre 15 et 18 ans (années lycée en gros), je suis plutôt épargné autant par l’acné que par la poésie. Côté boutons, rien de méchant, quant à la poésie, je suis à cette période farouche militant communiste, la poésie pour moi, ne dépasse pas la frontière de l’album « Jean Ferrat chante Aragon ». Par contre la chose imprimée abonde dans ma chambre, je viens de jeter des cartons de bouquins des Éditions Sociales de cette époque (maison officielle du PCF à cette époque). A partir de 18 ans (années fac et petits boulots), je remplace le drapeau rouge par le drapeau noir des anars et du coup la poésie c’est « Léo Ferré chante Aragon ». Léo Ferré a la bonne idée de chanter également Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, ma culture poétique s’élargit sensiblement.

22 ans (1981), insoumis au service national, je me planque, la flicaille me retrouve et on m’envoie glandouiller à l’O.N.F., dans une petite ville de Lorraine. Je refuse de bosser et me mets à bouquiner comme un malade, une boulimie de lecture entre une bibliothèque et une petite chambre d’hôtel. Je lis à peu près tout ce qui me tombe sous la main. Je commence à écrire également et lance avec deux copains un embryon de revue imprimée clandestinement dans des bureaux sur de vieilles ronéos à stencils. Trois numéros paraîtront et puis s’en vont.

24 ans, école normale, je rentre dans le rang. J’imagine que le métier d’instit c’est cool, on file du boulot aux chiards et on lit tranquillement Bukowski à son bureau. On me dit que ça ne se passera pas comme ça. Je suis déçu mais ne comprend pas immédiatement ce qui pourrait faire obstacle.

 

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Toujours le même, dans ma cuisine, craignant que je ne l'ébouillante avec une pizza au fromage...

 

F.H :

A quel moment… quel auteur te fait franchir le Rubicon, te fait voir un peu plus loin que « l’embryon de revue ronéotypée » ? Quel est le premier ouvrage des éditions Gros textes ? Quelle est alors la nécessité qui te pousse à devenir éditeur ? Et, selon toi, qu’est-ce qui a nourri ce désir d’édition ces vingt dernières années, malgré tous les obstacles que tu ne vas pas manquer de nous narrer ?

 

Y.A :

Gros Textes fut d’abord une revue. Un truc qu’on décide de faire entre copains un soir de beuverie. Puis, les copains se lassent au bout de quelques numéros et je continue seul. Enfin non, pas tout à fait, car il y a un tissu relationnel qui se construit autour de la revue et m’incite à continuer. Comme je fabrique la revue avec mes petites mains, le saut est facile pour faire des bouquins en plus, à côté. C’est même pas un saut, c’est la même chose sauf qu’au lieu de plusieurs auteurs il n’y en a qu’un. Puis je me lasse de la revue et restent les éditions dont je vais certainement me lasser également dans quelques temps. Ce qui nourrit le désir ? Et bien, passer du temps dans un atelier à bidouiller des bouts de papier est une activité plutôt paisible, divertissante. Parfois des gens me disent qu’ils aiment bien alors pour moi c’est une sorte d’euphorie raisonnable.

Là ça fait un mois que je cherche la suite et voilà que Georges Hyvernaud me la fournit sur un plateau :

« Divertissements. On taille des petits bouts de bois. On fabrique des horloges, des boîtes, des jeux d’échecs. On s’émerveille de sa patience et de son ingéniosité. On bricole et on peinturlure, comme le prisonnier de Vigny tresse la paille pour oublier. Et ça finit par faire une espèce de vie très vivable, et même affairée et essoufflée. Excusez-moi, disent-ils, je suis très pris. Ils s’étonnent que les journées passent si vite. Ça doit être aussi la réflexion de l’écureuil quand il fait tourner tout un jour les barreaux de sa cage. »

J’en suis là.

 

 

ICI, une vidéo sur le Sieur Artufel (tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les coulisses d'une vie d'éditeur... Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes).

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 1 : Jean-Marc Luquet

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 2 : Jean-Jacques Nuel

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 3 : Hervé Bougel