08/04/2015
John Fante, né le 8 avril...
... 1909, à Denver (Colorado).
" Un jour j’ai sorti un livre et c’était ça. Je restai planté un moment, lisant et comme un homme qui a trouvé de l’or à la décharge publique. J’ai posé le livre sur la table, les phrases filaient facilement à travers les pages comme un courant. Chaque ligne avait son énergie et était suivie d’une semblable et la vraie substance de chaque donnait sa force à la page, une sensation de quelque chose sculpté dans le texte. Voilà enfin un homme qui n’avait pas peur de l’émotion. L’humour et la douleur mélangés avec une superbe simplicité. Le début du livre était un gigantesque miracle pour moi. J’avais une carte de la Bibliothèque. Je sortis le livre et l’emportai dans ma chambre. Je me couchai sur mon lit et le lus. Et je compris bien avant de le terminer qu’il y avait là un homme qui avait changé l’écriture. Le livre était ‘‘Demande à la poussière’’ et l’auteur, John Fante. Il allait toute ma vie m’influencer dans mon travail. Je terminai ‘‘Demande à la poussière’’ et cherchai d’autres Fante à la bibliothèque. J’en trouvai ‘‘le Vin de la jeunesse’’ et ‘‘Bandini’’. Ils étaient du même calibre, écrits avec les tripes et le cœur. " Charles Bukowski
00:05 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fante, john fante, bukowski, charles bukowski
07/04/2015
Jacques Morin récidive...
... dans le dernier numéro de l'excellente revue "Décharge", le voilà qui cède à nouveau aux sirènes de la multinationale "Pédalo Ivre" ! (cliquez sur les n'images pour les agrandir)
Autrement, un article de Cécile Guivarch sur le site "Terre à Ciel" consacré au Pédalo Ivre.
Commander "La vie est trop vraie" de Simon Allonneau ? ICI.
"D'origine" de Grégoire Damon ? Là.
13:33 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques morin, revue décharge, le pédalo ivre, simon allonneau, grégoire damon, la vie est trop vraie, d'origine, cécile guivarch, terre à ciel
02/04/2015
Vrac de vrac # 27
Des nouvelles de mon essai sur Tristan Corbière (pas universitaire pour un sou, oeuf corse). J'ai fini de l'écrire, il m'a emmené bien plus loin que... Disons que j'ai redécouvert dans mon chantier Corbière ce qui sous-tend l'essentiel de mes activités... essentielles (à mes yeux). Manière de dessiner un art poétique (désolé pour les grands mots) ?
Cet essai ouvrira (avec deux autres) la nouvelle collection lancée aux Editions Le Feu Sacré au mois d'octobre.
Plus proche de nous, ce week-end, oui, dans deux jours, le Salon de la Petite Edition (à Cadenet) avec rien que du beau linge (dont Marlène Tissot, la prochaine auteure publiée au Pédalo Ivre). Le programme.
Autrement ? Un article lisible sur le "kifèpeuràki".
Une chouette photo d'une partie du "Syndicat des poètes qui vont mourir un jour" (souvenir récent d'une lecture au C.C.O. de Villeurbanne... j'aime pas ma tronche sur l'image, mais j'aime cette image et ce qui s'en dégage...).
01/04/2015
Remise à niveau (anglais) # 20
18:12 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0)
29/03/2015
Printemps des poètes (petit bilan)
Bon... Paraît que « Le printemps des poètes » c’est fini pour cette année. « L’insurrection poétique » (le thème officiel de cette édition) est bonne à être rangée dans les cartons. Même chose pour le Maïakovski disneyisé qu’on a pu voir sur mille et un supports de com’ (faire d’un homme pareil une sorte d’androgyne sorti d’un manga, chapeau). Petit comparatif :
Le vrai
Le faux :
La semaine du 8 au 14 mars a été riche, effectivement. Riche de moments magiques, de belles rencontres mais aussi de grosses colères (de plus en plus fréquentes, chez moi)…
Cela a commencé par les conneries prononcées par Jacques Reda (dire qu’il y a de cela une quinzaine de jours, je recopiais l’un de ses textes sur mon blog) lors de la Fête du Livre de Bron, tandis que le médiateur de service l’interrogeait avec une incroyable obséquiosité … (lecture assise de poèmes d’assis pour public assis). Et les gens applaudissaient, bien sûr. Un public de poésie est comme n’importe quel public quand il a affaire à un nom.
Je ne parlerai pas dans cette notule de la remise du prix Kowalski tant c’est devenu un scandale récurrent, l’exemple même de ce qu’un prix littéraire ne devrait pas devenir.
Autrement ? Un chouette Cabaret Poétique, et une étrange lecture au Musée Saint-Pierre avec Patrick Dubost. Et un prix mérité.
Dans le registre rigolo, cette remarque de Geneviève Vidal (responsable de la programmation « poésie » à la Fête du Livre de Bron, comme quoi, tout se recoupe) croisée le samedi : « j’ai assisté à UN Cabaret Poétique, il y a trois-quatre ans. C’était bruyant. ». Merci, Geneviève.
Le mercredi 11 mars, en ouverture à une demi-journée où nous étions plusieurs à participer à des tables rondes autour de « la transmission de la poésie » (le genre de thématique capable de me réveiller la nuit, désolé), nous avons pu entendre une homélie remarquable du Père Jean-Pierre Siméon. Sérieusement, son intervention était très pertinente (il l'a faite sans note et à l’heure de la digestion !). Il est dommage que : a) il ait filé juste après pour attraper son train, nous étions quelques uns (au moins deux ou trois) à avoir quelques objections à lui faire et b) quelle tristesse qu’il ait cité avant tant de complaisance la vilaine Fleur (personne n’a eu le temps de lui rappeler que la Pellerin, plusieurs mois avant de devenir ministre de la culture, était l’une des rares socialistes à avoir pris publiquement fait et cause pour cette saloperie de Traité Transatlantique, ce qui en dit long sur le rôle que compte jouer cette femme ! Sans doute Siméon se moque-t-il du Tafta…). En tout cas, je lirai son nouveau bouquin (un essai à paraître sur la poésie) et vous en parlerai ici même.
A suivre… (comme on disait dans le journal Spirou)
04:22 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jean-pierre siméon, maïakovski
28/03/2015
Premier strip...
14:45 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pif le chien, l'humanité, b.d
26/03/2015
"Les noirs et les rouges"
" Udine était divisée en zones. Il y avait les zones rouges et les zones noires. Le bar d’Artemio, dans la Via Mercato Vecchio, était en zone noire. Très noire. Ils avaient pissé tout autour comme font les chiens. Si quelqu’un voulait les voir, il n’avait qu’à y passer. Mais rares étaient ceux qui prenaient ce risque. Chacun fait la loi sur son propre territoire. Et si quelqu’un d’autre s’y aventure, il doit en observer les règles. Quelles sont ces règles ? Avant tout, respect. Tu dois respecter celui qui commande. Lui lustrer les chaussures à coups de langue. Puis invisibilité. Garder les yeux au sol et marcher en rasant les murs. Résignation. Aucune pitié pour quiconque s’imagine pouvoir rester un homme. Enfin, anarchie. Ce n’est pas parce que tu respectes les règles qu’on n’ira pas te mettre une raclée. Parce que t’as une sale tête. Parce que tu ressembles à un cousin de ma tante qui me tape sur le système. Parce qu’il faut bien passer ses nerfs sur quelqu’un. S’ils venaient à les importuner jusque dans leur tanière, il faut croire que les rouges étaient devenus courageux.
Stephano jeta un œil dehors. Les rouges n’avaient pas de battes de base-ball, de drapeaux ni d’étendards. Moreno renversa une table pour en faire une barricade. Ils saisirent les couteaux à leur ceinture. Ils ordonnèrent à Artemio de s’accroupir derrière son comptoir.
« Quels que soient les dégâts, on te remboursera jusqu’à la dernière lire. »
Accompagné par deux de ses amis, Pattini entra. « Je viens en paix ! cria-t-il. Nous sommes trois. Vous êtes trois, nous aussi.
- Bien sûr que vous venez en paix : à la moindre blague, on vous charcute.
Pattini pâlit : il allait repartir, mais c’était la direction des Chinois qui l’envoyait, il ne pouvait pas se retirer si vite. Grands et gros, les jeunes gens qui l’encadraient le protégeaient et le surveillaient. Un mélange de gardes du corps et de délateurs.
Stefano leur fit les honneurs de la maison : « Qu’on n’aille pas dire que nous ne savons pas recevoir. »
Il prit une bouteille de vin rouge et remplit six verres. "
"Les rouges et les noirs" de Alberto Garlini, éd.Gallimard (trad. Vincent Raynaud)
Gilles Martin-Chauffier en dit tout ce qu'il y a à en dire. Et même Télérama essaye d'en parler.
22/03/2015
C'était le Cabaret Poétique du 8 mars 2015
JEANNE GARRAUD
GILLES VACHON
JACK HIRSCHMAN (& Claire Terral)
Bibi (fatigué) & Marie Delorme (de l'Espace Pandora)
CLAIRE & JACK & GILLES
THIERRY RENARD, le boss de Marie (ça va, tout le monde suit ?)
Re-JEANNE GARRAUD
ZENO BIANU & ANDRE VELTER
Les comploteurs de la mezzanine (on reconnaîtra entre autres Jean-Marc Luquet).
Et merci à Xavier Lassablière pour les photos !
10:16 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2015
Musée du Bardo
10:09 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bacchus, musée