26/07/2015
Le miel de la sieste
" Bab-el-Kamar est un village renommé pour sa poésie métrique et pour la manière unique avec laquelle les lecteurs de Coran la chantent. Dans le village, trente-deux poètes cohabitaient, nourrissant entre eux une rivalité ancestrale. Tous s'appelaient Souleymane. En outre, vivaient sept lecteurs du Coran, eux-mêmes en concurrence épuisante. A tour de rôle, sept jours sur sept, ils ne cessaient de psalmodier la Parole Divine selon la lecture berbéro-andalouse inimitable, vibrante entre le sacré et le profane, entre la danse et la prière. Ils étaient tous aveugles et polygames. Les sept lecteurs, à l'instar des trente-deux poètes, avaient, eux aussi, le même prénom : Souleymane. "
Pitch de l'éditeur :
"Le miel de la sieste" d'Amin Zaoui, sortie octobre 2014
Anzar Afaya souffre d’une malformation : ses testicules ont la particularité d’être asymétriques. Loin d’être une tare, cette anomalie se révèle un bienfait. Quand il malaxe ses deux boules, son esprit vagabonde et se peuple de réminiscences. Surgissent alors l’oncle Wardane, le coiffeur Langlizi, Hana-la-dodue ou encore At-taureau ; mais aussi Rachel, Ghita, Khira, les femmes aimées, semblant toutes se confondre en une seule : Malika sa cousine, ou peut-être sa sœur…
Dans ce roman jubilatoire, Amin Zaoui se joue du lecteur. Il le conduit dans les méandres de récits enchâssés les uns dans les autres – divagations, fantasmes ou souvenirs réels ? – et pousse loin l’expérience du grotesque : Anzar, au crépuscule, hurle comme un loup ; un vrai chien, du nom de Socrate, jappe des slogans socialistes ; un homme, dans une photo, s’anime et prend la parole. Succession de métamorphoses, de situations absurdes, inquiétantes parfois et souvent loufoques.
Ce livre est une célébration de l’outrance et de la poésie, un hommage érudit et ludique aux Mille et une nuits.
02:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amin zaoui, le miel de la sieste, éditions barzakh
25/07/2015
Birthday
turn him over
oh, no
do not drink wine nor strong drink
thou, nor thy sons with thee
lest ye shall die
look not thou upon the wine when it is red
and when it bringeth his color in the cup, when it moved itself aright
at the last it biteth like a serpent
and stingeth like an adder
now, folks
that’s from the Good Book
but in this here town
it’s five cents a glass
five cents a glass
does anyone really think that that is the price of a drink
the price of a drink ? let him decide
who has lost his courage and his pride
who lies a groveling heap of clay not far removed
all’s quiet, sir
let’s fall in
follow me
i beg your pardon, ma’am
i’m sorry. i’m so sorry
allow me, ma’am
thank you
may i ?
thank you
thornton, wake up ! soldiers !
take a look
i don’t care what you meant to do
it’s what you did i don’t like
you inconvenienced this lady, and made a fool of yourself
and this railroad in the bargain
now, i want you to apologize to this…
yes, sir, can I help you ?
if they move, kill them
" Me voici donc à mi-chemin, ayant eu vingt années
En gros vingt années gaspillées, les années de l'entre-deux-guerres
Pour essayer d'apprendre à me servir des mots, et chaque essai
Est un départ entièrement neuf, une différente espèce d'échec
Parce que l'on n'apprend à maîtriser les mots
Que pour les choses que l'on n'a plus à dire, ou la manière
Dont on n'a plus envie de les dire. Et c'est pourquoi chaque tentative
Est un nouveau commencement, un raid dans l'inarticulé
Avec un équipement miteux qui sans cesse se détériore
Parmi le fouillis général de l'imprécision du sentir,
Les escouades indisciplinées de l'émotion. "
T.S.Eliot
01:16 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the wild bunch, t.s.eliot
24/07/2015
PRÉPARATION PHYSIQUE
à la télé
une femme se confie à un homme
elle lui dit
sur un ton très bas
j’ai fait analyser ces poils
qui te sont poussés sur la poitrine
l’autre soir
l’homme ne semble pas comprendre
où elle veut en venir
et attend la suite
j’ai fait analyser ces poils
et
ils ne sont pas humains
je ne t’apprends rien
n’est-ce pas ?
j’éteins le poste
je le souffle comme disait ma grand-mère
et me rabats sur une revue de vulgarisation scientifique
à l’intérieur
un article me promet une collision entre deux galaxies
il la qualifie même d’inévitable
mais ne l’annonce que dans quelques milliers d’années
je n’aurai jamais la patience
F.Houdaer ("NO PARKING NO BUSINESS", éd. Gros textes)
06:28 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : no parking no business
23/07/2015
Sylvia Plath
11:27 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sylvia plath, plath
22/07/2015
"Poésie Nomade en Luberon" (quelques photos accablantes...
... en souvenir d'un beau rendez-vous).
Thierry Roquet ("Le Cow-Boy de Malakoff")
Emanuel Campo & re-Le Cow-Boy de Malakoff
Un moustachu (?)
Un éditeur en train de dormir est-il toujours un éditeur (ci-gît siestant Yves Artufel des éditions "Gros Textes") ?
Lecture et fight poétique au fond d'un lavoir (de g à d, Jean Azarel, Emanuel Campo & un ex-moustachu)
Antoine de "La boucherie Littéraire" expliquant le fonctionnement d'un appareil photographique à quelques poètes (Patrick Dubost, Marlène Tissot, Thierry Roquet)
On the road (Thierry R. au volant, Marlène T. à l'arrière)
06:55 Publié dans planches | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2015
Le roi Desbiens
Patrice Desbiens... Sans doute l'une de mes rencontres les plus marquantes à Montréal, lors de la résidence d'auteur que j'y ai effectuée il y a dix ans.
Ses livres sont difficilement trouvables en France. Cela vaut la peine de se battre pour vous les procurer.
Cet enregistrement date de l'année dernière :
06:09 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrice desbiens, montréal, desbiens, poésie québécoise
16/07/2015
Remise à niveau (anglais) # 28
01:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2015
POESIE NOMADE EN LUBERON
Parce que c'est une région magnifique...
Parce que j'y compte des ami-e-s... qui comptent...
Parce que je vais lire avec eux...
Message d'Antoine, de "La Boucherie Littéraire" :
Pourquoi Poésie nomade en Luberon ?
Du 17 au 19 juillet 2015, la commune de Cadenet accueillera le 1er festival festival estival de poésie à voix haute de la région P.AC.A. : "Poésie nomade en Luberon" créé par la Boucherie littéraire.
Il aura lieu sur différents sites du village et tous les soirs dans les Jardins de la Mairie...
...Parce que la poésie est un organisme vivant plus solide qu'il n'y parait.
Parce qu’il n’existe pas de festival de poésie à voix haute en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur durant les mois de juillet et août.
Parce que la poésie est encore un acte de résistance là où les institutions publiques font des coupes budgétaires ou suppriment les subventions dédiées à la culture.
Parce qu'on nous dit que sans financements publics ou sans financements participatifs ont ne peut pas créer de festival.
Parce qu'elle croit qu'il n'y a qu'en avançant que les choses sont possibles, La Boucherie littéraire crée le premier festival de poésie à voix haute : Poésie nomade en Luberon qui aura lieu les 17, 18 et 19 juillet prochain.
Ce festival a pour vocation de permettre la rencontre immédiate des mots de la bouche de celui qui les dit à l'oreille de celui qui les découvre, sans autre vecteur que l'émotion et la sensibilité de chacun.
Pour sa première édition, le festival investira le village de Cadenet et fera escale à la Tour-d’Aigues dans le Sud du Vaucluse, sur cette langue de terre bordée par la Durance et le Luberon où d'autres langues se mêleront en déployant la poésie du matin à la nuit.
"Poésie nomade en Luberon" se tiendra les 17,18 et 19 juillet prochain en Vaucluse, dans le Sud Luberon à Cadenet et la Tour-d'Aigues.
Remerciements pour leur participation et leur implication : Armand le Poête, Yves Artufel, Jean Azarel, Brigitte Baumié, Julien Blaine, Emanuel Campo, Hélène Dassavray, Frédérick Houdaer, Patrick Dubost, Laëtitia Gaudefroy-Colombot, Melchior Liboà, NatYot, Thierry Roquet et Marlène Tissot.
Les musiciens : Denis Cassan et Melchior Liboà Dominiq...ue Oury.
L'artiste plasticien : UTO/Jean-Yves Birker.
L'imprimeur typographe : Jean-Claude Bernard. Le graphiste : René Lovy.
Ainsi que nos partenaires privés : La Brasserie du Luberon et les viticulteurs en A.O.P. Luberon : Château de Clapier et Domaine des jardinettes.
Notre partenaire radio : Radio France Bleu Vaucluse.
Les bénévoles et hébergeurs de la Boucherie littéraire.
L'association Sculpture en balade qui nous accueille aux mêmes dates et lieux (Jardins de la Mairie) et qui permettent à ce 1er festival de voir le jour. Nous inaugurerons ensemble le vendredi 17 juillet à partir de 18h.
Et enfin, la ville de Cadenet pour son soutien technique et la mise à disposition de lieux dans la commune.
Détails du programme ICI.
07:46 Publié dans planches, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie nomade en luberon, luberon, cadenet, la boucherie littéraire
13/07/2015
" L'Amour est un chien de l'enfer "
Trop grand
trop petit
trop gros
trop maigre
ou rien du tout.
Rire ou
larmes
haineux
amoureux
des inconnus avec des gueules
passées
à la limaille de plomb
des soudards qui parcourent
des rues en ruines
qui agitent des bouteilles
et qui, baïonnette au canon, violent
des vierges
ou un vieux type dans une pièce misérable
avec une photographie de M. Monroe.
Il y a dans ce monde une solitude si grande
que vous pouvez la prendre
à bras le corps.
Des gens claqués
mutilés
aussi bien par l’amour que par son manque.
des gens qui justement ne s’aiment
pas les uns les autres
les uns sur les autres.
Les riches n’aiment pas les riches
les pauvres n’aiment pas les pauvres.
nous crevons tous de peur.
Notre système éducatif nous enseigne
que nous pouvons tous être
de gros cons de gagneurs.
mais il ne nous apprend rien
sur les caniveaux
ou les suicides.
Ou la panique d’un individu
souffrant chez lui
seul
insensible
coupé de tout
avec plus personne pour lui parler
et qui prend soin d’une plante.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Et je suppose que ça ne changera jamais
mais à la vérité je ne leur ai pas demandé
des fois j’y
songe.
Le blé lèvera
un nuage chassera l’autre
et le tueur égorgera l’enfant
comme s’il mordait dans un ice-cream.
Trop grand
trop petit
trop gros
trop maigre
ou rien du tout.
Davantage de haine que d’amour.
les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
peut-être que, s’ils s’aimaient,
notre fin ne serait pas si triste ?
Entre-temps je préfère regarder les jeunes
filles en fleurs
fleurs de chance.
Il doit y avoir une solution.
sûrement il doit y avoir une solution à
laquelle nous n’avons pas encore songé.
Pourquoi ai-je un cerveau ?
il pleure
il exige
il demande s’il y a une chance.
Il ne veut pas s’entendre dire :
“non.”
Charles Bukowski (in "L'Amour est un chien de l'enfer", trad. de Gérard Guégan)
04:24 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : charles bukowski, bukowski, l'amour est un chien de l'enfer, gérard guégan, guégan