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16/09/2015

Thierry Radière

Nous ne reviendrons plus

dans cette maison où tu pleures

en cachette dès qu’on y séjourne

même quelques heures les coffres-forts

sont bien cachés : près de l’océan

on ne sait jamais du monde circule

et de plus en plus maintenant

que la route principale du village passe

devant chez eux

tu es sûre que c’est une vengeance du maire 

il a voulu emmerder le propriétaire 

c’est-à-dire ton père qui lui avait piqué

sa maîtresse et qu’il ne l’a jamais digéré.

 

Thierry Radière,

"Poèmes géographiques", à paraître tout prochainement au Pédalo Ivre !

11/09/2015

Aujourd'hui, 11 septembre...

... ma main (droite) passe sur le billard. Quand le chirurgien m'a annoncé la date de l'opération, il m'a demandé "Vous n'êtes pas superstitieux, au moins ?". J'ai menti en lui répondant par la négative.

 

Ce qui se cache derrière cette opération ? Mes éditeurs ont fait pression pour que je me fasse greffer une main bionique. "Pour écrire mieux" m'ont-ils dit. On verra bien.

 

10/09/2015

Vrac de vrac # 31

Réouverture des portes du Cabaret Poétique (au Périscope) le dimanche 11 octobre. Rappel : les poètes invité(e)s sont tenu(e)s, à l'instar de Jean Marais et de Tom Cruise, de réaliser eux même leurs cascades. Pas de doublure au Cabaret Poétique !

Autrement ? Dans la catégorie "la-reprise-est-meilleure-que-l'original", Catherine Ribeiro (avec la gorge de Christine Boisson en prime) :

Autrement ? Un article sur Monica Vitti et Antiononi qui vous révèle qu'il n'y a pas que la Villa Malaparte sur laquelle phantasmer en Italie.

Et au cas où les choses ne seraient pas assez claires, un petit dessin à la place d'un grand discours :

 

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08/09/2015

LE DIEU BOUC

 

« La campagne est un pays de verts mystères pour l’enfant qui y passe l’été. Il y a des fleurs, si la chèvre les mord, qui lui gonflent le ventre et il faut qu’elle coure.

 

Quand l’homme a joui avec une fille – ils ont des poils là en bas -, l’enfant gonfle son ventre.

 

Lorsqu’ils gardent les chèvres, ils se font des bravades et ricanent entre eux,

 

mais chacun commence au crépuscule à épier tout autour.

 

Les enfants savent voir qu’une couleuvre est passée

 

A la trace sinueuse qui subsiste par terre.

 

Mais qu’elle passe dans l’herbe, personne ne le voit.

 

Il y a des chèvres qui s’arrêtent dans l’herbe,

 

Juste sur la couleuvre, et qui jouissent de se faire sucer.

 

Les filles aussi jouissent de se faire toucher.

 

 

 

Quand la lune se lève, les chèvres sont inquiètes,

 

il faut les regrouper et les mener à la ferme,

 

sinon le bouc se dresse. Bondissant dans les près,

 

il éventre les chèvres et puis il disparaît.

 

Des filles en chaleur viennent seules, la nuit dans les bois

 

et si couchées dans l’herbe elles bêlent, le bouc accourt les retrouver.

 

Mais que pointe la lune : il se dresse et les éventre.

 

Et les chiennes qui aboient sous la lune,

 

c’est qu’elles ont entendu le bouc qui bondit

 

sur les cimes des collines et flairé l’odeur du sang.

 

Et dans les étables, les bêtes s’agitent.

 

Seuls les chiens plus costauds mordent leur corde

 

et certains se libèrent et courent suivre le bouc,

 

qui les asperge et les enivre d’un sang plus rouge que le feu,

 

et puis ils dansent tous en se tenant dressés et en hurlant à la lune.

 

 

 

Quand le chien reparaît au matin, tout pelé et grondant,

 

les paysans lui donnent la chienne à coups de pied au derrière.

 

Et la fille qui erre dans le soir, et les enfants qui rentrent à la brune, avec une chèvre en moins, ils leur cognent dessus.

 

Ils bourrent les femmes et bûchent sans vergogne, les paysans.

 

Ils sont toujours dehors, le jour comme la nuit, et n’ont même pas peur

 

de piocher sous la lune ou d’allumer un feu

 

de chiendent dans le noir. C’est pour ça que la terre

 

est si belle et verte et que, piochée, elle a, quand vient l’aube,

 

la couleur des visages hâlés. On va faire les vendanges,

 

et l’on mange et l’on chante ; on effeuille le maïs

 

et l’on danse et l’on boit. Il y a des filles qui rient

 

car quelqu’un a évoqué le bouc. Tout là-haut, dans les bois,

 

sur les crêtes rocheuses, les paysans l’ont vu

 

qui cherchait une chèvre et donnait dans les troncs des coups de tête.

 

Car si une bête ne sait pas travailler

 

et qu’elle sert seulement d’étalon, elle aime détruire. » 

 

 

 

Cesare Pavese, « Travailler fatigue » (trad. Gilles de Van)

 

 

07/09/2015

Hommage (tardif) à Wes Craven

C'est Rob Zombie qui en parle (le mieux) sur son mur Facebook :

" I only ever met Wes Craven once around 2003. I was doing a panel on horror films. I still remember something he said. An audience member asked him "what advice ...do you have for an aspiring writer?" Wes said, "buy a note pad and a pen and start writing. "

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(seated from left to right Tobe Hooper, Wes Craven, Stuart Gordon, RZ, Eli Roth)

06/09/2015

Avant une semaine difficile (à plus d’un titre)…

 

« Sans absolument aucune préparation, nous entrons dans l’après-midi de la vie ; pire encore, nous le faisons en étant faussement persuadés que les vérités et les idéaux qui nous avaient accompagnés jusqu’ici seraient encore utiles. Mais nous ne pouvons pas vivre l’après-midi de la vie en suivant le programme du matin ; car ce qui était grand le matin sera petit le soir et ce qui était vrai sera devenu un mensonge. »

 

Carl Jung, « The Stages of Life »

 

 

05/09/2015

Page de publicité...

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relevée dans un fameux torchon daté du 4 septembre 2015.

 

03/09/2015

Rentrée obligatoire ?

« L’école doit devenir magique ou disparaître, bagne figé. »

Louis Ferdinand Céline

 

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Image signée Mariano Peccinetti

 

 

02/09/2015

Et, tout de suite, ça a une autre gueule

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