04/08/2015
UNE POMME ET DES POIRES
Perdre son ego ne signifie pas perdre sa vie, rassurez-vous, braves gens.
N’avoir plus d’ego n’entraîne pas inexorablement qu’on vous piétine la gueule, croyez-moi sur parole.
Des individus venus d’Orient, les bouddhistes, affirment que l’ego n’est rien du tout, du pipi de chat…
Ils sont dangereux… Si on les prend au sérieux, on est dans la merde… D’ailleurs, ils ont un défaut, ils ont des yeux bridés…
Si vous me dites que vous étudiez Spinoza, Kant , Hegel ou Heidegger, c’est bien, c’est sérieux, nous sommes entre nous, mais si vous me parlez de bouddhisme, laissez-moi rigoler…
C’est une simple mode, qui passera comme toutes les modes…
Nous avons une pomme et nous en sommes fiers, notre but est de la faire reluire, elle est inoxydable, c’est du béton, elle va devenir imputrescible, admirable et célèbre, nous réussirons, elle brillera jusqu’à la nuit des temps…
Voici un très beau poème descendu d’une étoile, Véga…
C’est un poème de ma pomme…
Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes
08:53 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alfonso jimenez, on ignore l’heure du train, gros textes
03/08/2015
Remise à niveau (anglais) # 30
20:45 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à nos amours, maurice pialat, pialat, sandrine bonnaire, bonnaire
02/08/2015
"Lus par personne"
" Les plus grands poètes ne sont lus par personne. Ils ne servent qu’à « fournir » des titres merveilleux à des romans. En vitrine de la Maison de la Presse de Chinon aujourd’hui : L’espoir d’aimer en chemin de… peu importe. "
Jean-Pierre Georges, "L’éphémère dure toujours", éd. Tarabuste
23:46 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : soul williams, jean-pierre georges
01/08/2015
Perros # 3
« On disait autrefois que pour
écrire de façon valable
il fallait être parisien
sinon c’était foutu d’avance
nous n’étions pas dans le vrai bain
de la poétique jouvence
Je n’ai pas été peu surpris
quand par la suite j’ai appris
que l’homme en question qui disait
à Paris seul trouver remède
à ses maux intellectuels
se retirait en Italie
pour finir ses romans »
George Perros, « Une vie ordinaire »
00:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : george perros, une vie ordinaire, perros
31/07/2015
Vrac de vrac # jenesaisplus
D'abord, du local, une photo de ma chère place de la X-Rousse. Elle date de 1860, on y relève la présence de quelques spectres. Et cette question : nous, les membres du "Syndicat des poètes qui vont mourir un jour", à quel moment apparaîtrons-nous à l'état de fantômes ?
Une brève revue de presse, ensuite. Un brin sérieuse.
Cet article consacré à la loi sur le renseignement qui vient d'être votée.
Cet autre sur "La déconnexion volontaire, nouvelle fracture numérique".
Ce troisième papier sur la souffrance animale (mais pas que) en été.
Pour "alléger" cette notule, un avertissement adressé à quelques amis grâce à un moustachu et à une guitare :
08:44 Publié dans LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi sur le renseignement, croix-rousse, place croix rousse, fracture numérique, souffrance animale, corine pelluchon, georges brassens, brassens
28/07/2015
Remise à niveau (anglais) # 29
05:07 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (1)
26/07/2015
Le miel de la sieste
" Bab-el-Kamar est un village renommé pour sa poésie métrique et pour la manière unique avec laquelle les lecteurs de Coran la chantent. Dans le village, trente-deux poètes cohabitaient, nourrissant entre eux une rivalité ancestrale. Tous s'appelaient Souleymane. En outre, vivaient sept lecteurs du Coran, eux-mêmes en concurrence épuisante. A tour de rôle, sept jours sur sept, ils ne cessaient de psalmodier la Parole Divine selon la lecture berbéro-andalouse inimitable, vibrante entre le sacré et le profane, entre la danse et la prière. Ils étaient tous aveugles et polygames. Les sept lecteurs, à l'instar des trente-deux poètes, avaient, eux aussi, le même prénom : Souleymane. "
Pitch de l'éditeur :
"Le miel de la sieste" d'Amin Zaoui, sortie octobre 2014
Anzar Afaya souffre d’une malformation : ses testicules ont la particularité d’être asymétriques. Loin d’être une tare, cette anomalie se révèle un bienfait. Quand il malaxe ses deux boules, son esprit vagabonde et se peuple de réminiscences. Surgissent alors l’oncle Wardane, le coiffeur Langlizi, Hana-la-dodue ou encore At-taureau ; mais aussi Rachel, Ghita, Khira, les femmes aimées, semblant toutes se confondre en une seule : Malika sa cousine, ou peut-être sa sœur…
Dans ce roman jubilatoire, Amin Zaoui se joue du lecteur. Il le conduit dans les méandres de récits enchâssés les uns dans les autres – divagations, fantasmes ou souvenirs réels ? – et pousse loin l’expérience du grotesque : Anzar, au crépuscule, hurle comme un loup ; un vrai chien, du nom de Socrate, jappe des slogans socialistes ; un homme, dans une photo, s’anime et prend la parole. Succession de métamorphoses, de situations absurdes, inquiétantes parfois et souvent loufoques.
Ce livre est une célébration de l’outrance et de la poésie, un hommage érudit et ludique aux Mille et une nuits.
02:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amin zaoui, le miel de la sieste, éditions barzakh
25/07/2015
Birthday
turn him over
oh, no
do not drink wine nor strong drink
thou, nor thy sons with thee
lest ye shall die
look not thou upon the wine when it is red
and when it bringeth his color in the cup, when it moved itself aright
at the last it biteth like a serpent
and stingeth like an adder
now, folks
that’s from the Good Book
but in this here town
it’s five cents a glass
five cents a glass
does anyone really think that that is the price of a drink
the price of a drink ? let him decide
who has lost his courage and his pride
who lies a groveling heap of clay not far removed
all’s quiet, sir
let’s fall in
follow me
i beg your pardon, ma’am
i’m sorry. i’m so sorry
allow me, ma’am
thank you
may i ?
thank you
thornton, wake up ! soldiers !
take a look
i don’t care what you meant to do
it’s what you did i don’t like
you inconvenienced this lady, and made a fool of yourself
and this railroad in the bargain
now, i want you to apologize to this…
yes, sir, can I help you ?
if they move, kill them
" Me voici donc à mi-chemin, ayant eu vingt années
En gros vingt années gaspillées, les années de l'entre-deux-guerres
Pour essayer d'apprendre à me servir des mots, et chaque essai
Est un départ entièrement neuf, une différente espèce d'échec
Parce que l'on n'apprend à maîtriser les mots
Que pour les choses que l'on n'a plus à dire, ou la manière
Dont on n'a plus envie de les dire. Et c'est pourquoi chaque tentative
Est un nouveau commencement, un raid dans l'inarticulé
Avec un équipement miteux qui sans cesse se détériore
Parmi le fouillis général de l'imprécision du sentir,
Les escouades indisciplinées de l'émotion. "
T.S.Eliot
01:16 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the wild bunch, t.s.eliot
24/07/2015
PRÉPARATION PHYSIQUE
à la télé
une femme se confie à un homme
elle lui dit
sur un ton très bas
j’ai fait analyser ces poils
qui te sont poussés sur la poitrine
l’autre soir
l’homme ne semble pas comprendre
où elle veut en venir
et attend la suite
j’ai fait analyser ces poils
et
ils ne sont pas humains
je ne t’apprends rien
n’est-ce pas ?
j’éteins le poste
je le souffle comme disait ma grand-mère
et me rabats sur une revue de vulgarisation scientifique
à l’intérieur
un article me promet une collision entre deux galaxies
il la qualifie même d’inévitable
mais ne l’annonce que dans quelques milliers d’années
je n’aurai jamais la patience
F.Houdaer ("NO PARKING NO BUSINESS", éd. Gros textes)
06:28 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : no parking no business