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06/08/2015

Remise à niveau (anglais) # 31

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05/08/2015

Entre nous soit dit... # 1

 

Un ami, responsable d’une programmation poétique mensuelle dans un lieu institutionnel, m’avoue la somme symbolique qu’on lui verse chaque année pour la mission qu’il assume : moins de 200 euros. Il me dit que cela ne fait pas cher payé pour se fâcher avec toutes les personnes qu’il n’invitera pas (et qui sauront le lui rendre).

Et moi, de lui répondre qu’avec le Cabaret Poétique, c’est pareil en pire, cela revient à ne pas être payé pour me fâcher avec un max de gens… etc.

 

Et je n’ai même pas évoqué devant lui le fait d’avoir une quelconque responsabilité éditoriale dans une petite structure d’édition… De cela, l’ami en question s’est bien gardé, et je ne puis lui donner tout à fait tort.

 

 

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04/08/2015

UNE POMME ET DES POIRES

 

Perdre son ego ne signifie pas perdre sa vie, rassurez-vous, braves gens.

 

N’avoir plus d’ego n’entraîne pas inexorablement qu’on vous piétine la gueule, croyez-moi sur parole.

 

Des individus venus d’Orient, les bouddhistes, affirment que l’ego n’est rien du tout, du pipi de chat…

 

Ils sont dangereux… Si on les prend au sérieux, on est dans la merde… D’ailleurs, ils ont un défaut, ils ont des yeux bridés…

 

Si vous me dites que vous étudiez Spinoza, Kant , Hegel ou Heidegger, c’est bien, c’est sérieux, nous sommes entre nous, mais si vous me parlez de bouddhisme, laissez-moi rigoler…

 

C’est une simple mode, qui passera comme toutes les modes…

 

Nous avons une pomme et nous en sommes fiers, notre but est de la faire reluire, elle est inoxydable, c’est du béton, elle va devenir imputrescible, admirable et célèbre, nous réussirons, elle brillera jusqu’à la nuit des temps…

 

Voici un très beau poème descendu d’une étoile, Véga…

 

C’est un poème de ma pomme…

 

 

 

Alfonso Jimenez, « On ignore l’heure du train », éd. Gros textes

 

03/08/2015

Remise à niveau (anglais) # 30

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02/08/2015

"Lus par personne"

" Les plus grands poètes ne sont lus par personne. Ils ne servent qu’à « fournir » des titres merveilleux à des romans. En vitrine de la Maison de la Presse de Chinon aujourd’hui : L’espoir d’aimer en chemin de… peu importe. "

Jean-Pierre Georges, "L’éphémère dure toujours", éd. Tarabuste

 

01/08/2015

Perros # 3

« On disait autrefois que pour

écrire de façon valable

il fallait être parisien

sinon c’était foutu d’avance

nous n’étions pas dans le vrai bain

de la poétique jouvence

Je n’ai pas été peu surpris

quand par la suite j’ai appris

que l’homme en question qui disait

à Paris seul trouver remède

à ses maux intellectuels

se retirait en Italie

pour finir ses romans »

 

George Perros, « Une vie ordinaire »

 

george perros,une vie ordinaire,perros

 

 

31/07/2015

Vrac de vrac # jenesaisplus

D'abord, du local, une photo de ma chère place de la X-Rousse. Elle date de 1860, on y relève la présence de quelques spectres. Et cette question : nous, les membres du "Syndicat des poètes qui vont mourir un jour", à quel moment apparaîtrons-nous à l'état de fantômes ?

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Une brève revue de presse, ensuite. Un brin sérieuse.

Cet article consacré à la loi sur le renseignement qui vient d'être votée.

Cet autre sur "La déconnexion volontaire, nouvelle fracture numérique".

Ce troisième papier sur la souffrance animale (mais pas que) en été.

Pour "alléger" cette notule, un avertissement adressé à quelques amis grâce à un moustachu et à une guitare : 

 

28/07/2015

Remise à niveau (anglais) # 29

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26/07/2015

Le miel de la sieste

" Bab-el-Kamar est un village renommé pour sa poésie métrique et pour la manière unique avec laquelle les lecteurs de Coran la chantent. Dans le village, trente-deux poètes cohabitaient, nourrissant entre eux une rivalité ancestrale. Tous s'appelaient Souleymane. En outre, vivaient sept lecteurs du Coran, eux-mêmes en concurrence épuisante. A tour de rôle, sept jours sur sept, ils ne cessaient de psalmodier la Parole Divine selon la lecture berbéro-andalouse inimitable, vibrante entre le sacré et le profane, entre la danse et la prière. Ils étaient tous aveugles et polygames. Les sept lecteurs, à l'instar des trente-deux poètes, avaient, eux aussi, le même prénom : Souleymane. "

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Pitch de l'éditeur :

"Le miel de la sieste" d'Amin Zaoui, sortie octobre 2014

Anzar Afaya souffre d’une malformation : ses testicules ont la particularité d’être asymétriques. Loin d’être une tare, cette anomalie se révèle un bienfait. Quand il malaxe ses deux boules, son esprit vagabonde et se peuple de réminiscences. Surgissent alors l’oncle Wardane, le coiffeur Langlizi, Hana-la-dodue ou encore At-taureau ; mais aussi Rachel, Ghita, Khira, les femmes aimées, semblant toutes se confondre en une seule : Malika sa cousine, ou peut-être sa sœur…

Dans ce roman jubilatoire, Amin Zaoui se joue du lecteur. Il le conduit dans les méandres de récits enchâssés les uns dans les autres – divagations, fantasmes ou souvenirs réels ? – et pousse loin l’expérience du grotesque : Anzar, au crépuscule, hurle comme un loup ; un vrai chien, du nom de Socrate, jappe des slogans socialistes ; un homme, dans une photo, s’anime et prend la parole. Succession de métamorphoses, de situations absurdes, inquiétantes parfois et souvent loufoques.

Ce livre est une célébration de l’outrance et de la poésie, un hommage érudit et ludique aux Mille et une nuits.